L’oasis d’Al Ain, jardin dans le désert-
Au cœur du désert d’Arabie, une ville de fontaines et de jardins émerge des dunes de sable brûlant. Depuis des siècles, Al Ain est un havre de vie au cœur de la fournaise, où un système d’irrigation ancestral exploite les précieuses sources du sol et fait pousser les dattiers. La ville se lit comme une histoire des peuples du désert, portant la mémoire des Emirats Arabes Unis avant la richesse du pétrole.
Cet article s’inscrit dans une série consacrée aux Emirats Arabes Unis. Vous pouvez voir ici l’article sur Abu Dhabi – le prochain explorera Dubaï. N’hésitez pas à aimer la page Facebook ou à vous inscrire à la newsletter pour suivre les prochains articles !
Au bout de quelques jours à l’ombre des gratte-ciels d’Abu Dhabi, où se dessine la métropole du futur, le voyageur est saisi d’une envie irrépressible : explorer les immensités qu’il devine au-delà des limites de la ville, voilées par la brume de chaleur qui flotte à l’horizon, aller là où les constructions s’enlisent dans les sables, et où le vide brûle les pieds. Aux Emirats Arabes Unis, s’éloigner des côtes, c’est remonter dans le temps. Al Ain est située à l’intérieur des terres, à cent cinquante kilomètres de la mer environ, à équidistance entre Dubaï et Abu Dhabi. Tout autour d’Al Ain, des dunes de sable profond perdent les hommes assoiffés, et durant des siècles, les squelettes des voyageurs imprudents ont jonché les pentes brûlantes, mais l’oasis a toujours été le refuge providentiel, le jardin d’Eden au cœur du brasier.
D’ordinaire, je n’aime pas les excursions organisées. J’ai une vision cinématographique du voyage de découverte, car j’aime m’imaginer que ma vie ressemble à un road movie américain : une voiture, la liberté totale de la route qu’on choisit soi-même, et le soleil qui se couche sur les méandres de l’asphalte dévoré à pleins poumons. Sans doute ai-je eu tort (le pays est très sûr), mais je n’ai pas osé louer une voiture aux Emirats, en tant que femme seule, et dont les cheveux blonds et l’appareil photo hurlent à dix mille kilomètres à la ronde « touriste » ! Je suis partie en excursion avec Emirates Tour, et malgré la gentillesse du guide, la beauté des sites et le confort de se laisser trimballer, j’ai passé la journée à me dire que seule, j’aurais organisé les choses autrement. Si c’était à refaire, j’aurais loué une voiture, et j’aurais passé plus de temps à me perdre dans l’ombre fraîche des jardins, je n’aurais pas mangé dans un palace sans âme et climatisé, j’aurais attendu le coucher du soleil au milieu des dunes. Vous qui voyagez aux Emirats, sachez-le : Al Ain mérite qu’on lui accorde son temps et qu’on laisse la place au rêve.
La rencontre de la journée, ce fut le dromadaire. C’est la première fois que je côtoie d’aussi près cet herbivore immense, dont l’allure dégingandée et les pieds immenses, dépourvus de sabots, m’évoquent autant la girafe que l’éléphant. Ses lèvres dolentes révèlent une denture immense et désordonnée, ses yeux sont doux et curieux, et ses mimiques permanentes lui donnent un air facétieux qui le rend terriblement attachant. Je savais son endurance incroyable, la réserve d’eau et de gras contenue dans sa bosse lui permettant de survivre à l’âpreté du désert, mais je ne savais pas son caractère joueur et familier, sa proximité avec les hommes. Je pense aux chevaux que j’aime tant. Le dromadaire a des airs de poulain.
Je vois mes premiers dromadaires quelque part entre Abu Dhabi et Al Ain, sur la piste d’Al Wathba, où des hommes les entraînent à la grande course qui tient tout le pays en haleine. Ceux-là sont des bêtes de course, dont les prix atteignent des dizaines de milliers de dirhams, sélectionnés et soignés avec un soin à la hauteur des passions qu’ils inspirent. Autrefois, on juchait des jeunes garçons légers et agiles sur le dos des grands camélidés pour la grande course, mais ceux qui tombaient étaient piétinés par la mêlée furieuse, et la liste des morts effroyables ne cessait de s’allonger. Alors aujourd’hui, ce sont de petits robots lestés qu’on place sur les selles, à la place des enfants. Etrange fusion de la tradition et de l’hyper-modernité : des courses de dromadaire dans le désert, guidées par des robots.
L’arrivée à Al Ain est saisissante : soudain le sable cède, et les ronds-points se couvrent de fleurs, l’eau jaillit du sol, et les fontaines célèbrent le miracle des trésors souterrains. Au cœur de la vieille ville se dresse le fort d’Al Jahili, qui ressemble aux illustrations des vieux livres d’aventure, à des visions de Milles et une nuits dans un Orient fabuleux et ourlé d’étoiles. A l’époque où les guerres tribales faisaient rage, le grand père du fondateur des Emirats Arabes Unis, Sheikh Zayed Ier, a fait ériger ses murs épais et sa haute tour de défense.
Le fort abrite aujourd’hui les photographies de l’explorateur Wilfred Thesiger, celui qui disait de lui-même « être un des derniers aventuriers de l’ancien temps ». Dans les années 50, Thesiger a voyagé à travers l’Arabie à une époque où presque aucun occidental n’en connaissait les contours, a entrepris au péril de sa vie des traversées odysséennes d’un bout à l’autre du désert ardent, en craignant que son dromadaire s’effondre sous lui et signe son arrêt de mort.
« Vingt jours sans eau, c’était l’extrême limite de ce que les chameaux pouvaient supporter, eux qui marchent de longues heures dans des sables profonds, et ils ne pourraient tenir que si nous trouvions de quoi les nourrir. Trouverons-nous quelques herbes ? C’était le problème auquel les Bédouins étaient chaque jour confrontés. Si nous ne trouvions rien, les chameaux s’écrouleraient et ce serait notre fin à tous. Ce n’est pas la fin ou la soif qui effraie les Bédouins, ils affirment pouvoir survivre à sept jours de chevauchée sans eau ni nourriture. Ce qui les hante, c’est la peur de voir leur chameau s’effondrer sous eux. Si cela se produit, la mort est certaine. » (Wilfred Thesiger, Le désert des déserts)
Il faut imaginer ce jeune Anglais maigre et pâle rêvant de tracer des routes imaginaires au cœur des sables, cherchant les protections successives de tribus ennemies qui lui offraient pourtant toutes une hospitalité inespérée. C’est ainsi qu’il a rencontré le jeune Sheikh Zayed, cavalier et fauconnier hors pair, et s’est noué avec lui d’une amitié qui durera jusqu’à la fin de leur vie. Thesiger sait qu’il « découvre l’Arabie juste à temps », avant que les traditions anciennes ne disparaissent à jamais. « Je voulais la couleur et la sauvagerie, les épreuves et l’aventure ». Thesiger est le dernier héraut d’un exotisme à l’ancienne, et il conçoit une nostalgie inépuisable de ces paysages redoutables.
« Un nuage se forme, la pluie tombe, les hommes vivent ; le nuage se dissipe sans averse, les hommes et les animaux meurent. Dans les déserts de l’Arabie du sud, il n’y a pas de rythme des saisons, pas de montée de sève, juste des étendues vides où seules les températures changeantes marquent le passage des années. C’est une terre amère, desséchée, qui ne connaît ni douceur ni facilité… Les hommes y vivent car c’est le monde dans lequel ils sont nés ; ils mènent la vie que menaient leurs ancêtres avant eux, ils acceptent les épreuves et les privations ; ils ne connaissent pas d’autre vie. Lawrence a écrit : « Les mœurs des Bédouins étaient rudes, même pour ceux qui les connaissaient depuis l’enfance, et terribles pour les étrangers : une mort dans la vie. » Aucun homme ne peut vivre cette vie et en ressortir inchangé. Il portera avec lui l’empreinte du désert, la brûlure qui marque le nomade, et il sera possédé par le besoin de revenir, plus ou moins ardent selon sa nature. Car ce pays cruel jette un sort auquel aucun climat tempéré ne peut se mesurer. » (Wilhelm Thesiger, Le désert des déserts)
Je comprends la fascination du désert depuis que je suis allée dans la Vallée de la Mort, en Californie – une expérience bouleversante, que je raconte ici. Mais à Al Ain, ce qui m’a séduite, c’est la luxuriance et la douceur, le contraste des immensités et de la vie qui fleurit, dans les jardins du palais royal d’Al Ain, une des résidences de Sheikh Zayed, et surtout, au cœur de la palmeraie, où le système d’irrigation ancestral noue un réseau de falaj (canaux) dans lesquels on place des tissus et des sacs de sable pour réguler et orienter le flux, et permettre la culture des fruits. Des hommes montent pieds nus en haut des palmiers pour cueillir les dattes, aidés par une corde qu’ils font glisser sur le tronc. La lumière est verte et fraîche.
Au musée national d’Al Ain, une exposition retrace les temps reculés de l’histoire de nos mondes. Nous parlons de l’âge de bronze et de fer, des hommes et des femmes qui peuplaient l’Asie mineure il y a plus de cinq ou six mille ans. La culture moderne a germé quelque part en Mésopotamie, entre les rives du Tigre et de l’Euphrate ; à Sumer, on trace dans la glaise les caractères cunéiformes qui constituent la première écriture ; en Egypte s’élèvent les pyramides. De l’Indus au Nil, le berceau de notre civilisation se trouve ici, dans ce croissant fertile que l’Arabie borde de déserts. Déjà il y a cinq mille ans, des hommes et des femmes bravaient la rudesse du climat et avaient trouvé refuge dans l’oasis d’Al Ain. A Hili, on a retrouvé des tombes gigantesques, véritables cathédrales mortuaires dans lesquelles des dizaines d’hommes étaient ensevelis, génération après génération, au côté d’urnes et de poteries fabriquées en Mésopotamie. Le secret des mondes dort sous les sables.
Au marché aux chameaux d’Al Ain, les bêtes sont traitées avec bien moins d’égards que ceux qui se livrent aux courses. Des dizaines de chameaux, élevés principalement pour le lait, le cuir et la viande, attendent leur acquéreur. Les stabulations permettent de les toucher ; ils sont joueurs, tendres et curieux, et j’ai le cœur serré quand les acheteurs viennent embarquer un grand chameau noir d’Arabie Saoudite avec qui notre groupe venait de jouer, direction l’abattoir. Incapable de manger un cheval, un cochon, une vache ou un agneau, j’ai toujours de la peine quand on emmène au couteau des créatures aux yeux tendres. Vous avez sans doute vu les terribles reportages de L214, ces derniers jours – ici ou ailleurs, la mort des animaux d’élevage soulève le cœur…
La journée s’achève au sommet de la montagne Jebel Hafeet, au pied de laquelle jaillissent à l’air libre ces sources sans lesquelles Al Ain ne pourrait vivre. Le paysage est extraterrestre, des crêtes de roches agglomérées qui semblent avoir fondu au soleil, jetées au-dessus des nombreux lacets de la route qui mène en haut.
Au sommet, la vue fascine, et permet de prendre conscience du caractère exceptionnel d’Al Ain : à perte de vue, le désert, brouillé par la chaleur qui monte des sables, raviné comme un front qui se plisse, et soudain Al Ain, comme une île au milieu de la tempête.
Il est déjà temps de retourner vers Abu Dhabi. Les dunes sont partout autour de nous, à portée de main ; je rêve de m’arrêter juste un instant, de voir le soleil descendre sur le désert, mais le programme l’interdit, probablement parce que le privilège de fouler les sables est soumis à l’achat d’une autre excursion, à laquelle je n’ai pas participé. Mais un ami l’a faite pour moi, Florian Colomb de Daunant, propriétaire du merveilleux Mas Cacharel, auquel j’ai consacré cet article, et il a eu la gentillesse de me permettre d’utiliser ses photos. Je l’en remercie très chaleureusement : les images qui suivent sont de lui, et me font regretter de ne pas avoir, moi aussi, vécu un crépuscule désertique. Là où mes photos sont écrasées par la lumière de la pleine journée, lui a su capturer la lumière dont je rêvais, enfermée dans la voiture nous ramenant à Abu Dhabi, celle de la dernière heure du soir… Il me faudra revenir à Al Ain, vivre la fin du jour au milieu d’une telle splendeur.
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le 28 février, 2016 à 14 h 00 min a dit :
Comme toi, on reste sur notre faim, on a envie de s’attarder, de se poser au milieu de la magnificence et d’emmagasiner le plus de sérénité possible. Ça me rappelle la vue que l’on avait du haut de la colline de Stockholm… Ça n’a rien à voir niveau paysage, mais le sentiment que j’ai devant tes photos me rappelle celui que j’avais eu devant Stockholm…
Encore un article avec lequel tu me fais voyager et rêver… Merci, c’est tout ce dont j’avais besoin en ce dimanche tout gris !
le 28 février, 2016 à 21 h 29 min a dit :
Merci infiniment, Julie, tes commentaires adorables me font infiniment plaisir et m’encouragent à continuer, cela me touche beaucoup ! J’avais adoré Stockholm, moi aussi. Je garde un souvenir ébloui du Wasa sorti des eaux, éclairé dans la pénombre du grand hall… et des milliers d’îles sur le lac Mälaren dans l’archipel, qui s’illuminent quand la nuit tombe. J’aimerais y retourner. Passe une belle semaine !
le 29 février, 2016 à 8 h 39 min a dit :
Tes mots sont captivants, comme toujours. J’étais au ski, quand j’ai vu que tu as publié cet article, et je n’avais pas de connexion internet. Il m’a donc fallu attendre jusqu’à ce matin pour le lire, et le temps m’a semblé long !
Quand je vois tes photos du désert, je pense à celles que mon père ramenait d’Afrique, lorsqu’il y partait faire de l’humanitaire. Ces immensités, ce sentiment de liberté et en même temps d’enracinement à la terre m’atteint même dans mon salon !
Quand tu parles des dromadaires aussi, cela me rappelle ma propre rencontre avec eux, au Maroc, et ma promenade le long de la plage d’Essouira. Notre dromadaire à mon petit frère et moi (il s’appelait Sébastien) était si joueur qu’il avait réussi à détacher sa corde, et avait fait demi-tour ! Notre encadrant était venu nous chercher en riant, alors que nous étions un peu apeurés tout de même… C’est là que je me suis rendue compte que monter un dromadaire, c’était comme monter un jeune cheval ! Et c’était une expérience formidable.
Le fait de citer des textes apporte beaucoup à ton récit aussi. Les passages sont merveilleusement bien choisis et s’insère dans ton récit de manière très fluide : j’ai adoré !
Les photos, de toi comme celle de ton ami, son très jolies. Celle qu’il m’a le plus marquée est celle d’Al Ain vue depuis la montagne Jebel Hafneet. Elle n’est pas parfaite au niveau technique, n’a rien d’exceptionnel non plus, mais elle dégage quelque chose qui m’ transporte. Comme quoi, les réglages et la connaissance des règles de composition peuvent être mise de côté pour laisser plus de place à la spontanéité, à la magie et au récit. Parce que pour moi, cette image raconte à elle-seule une partie importante de ton récit : l’Oasis au coeur du désert, désert si mortel et si dur à apprivoisé. Bref, j’adore particulièrement cette photo. 🙂
Je n’aurais pas le temps de lire l’article sur l’île de Port-Cros ce matin, mais je pense que ce soir, tu auras de nouveau de mes nouvelles 😉
Passe une bonne journée !
le 29 février, 2016 à 11 h 03 min a dit :
Merci de tout coeur, Marion, de ce lien qui se noue chaque fois que tu commentes, cela me touche vraiment, et j’espère avoir la joie de te rencontrer un jour, à Lyon, à Aix ou ailleurs (qui sait, on se croisera peut-être à l’autre bout du monde) ! Je pense qu’on a beaucoup en commun, car ma mère a travaillé 17 ans dans l’humanitaire, il y a toujours eu chez nous le goût des horizons lointains et aussi une certaine sensibilité.
J’adore l’histoire de la promenade en dromadaire à Essaouira… Je ne suis jamais allée à Essaouira, mais ce sera corrigé à Noël prochain, mon père (qui a grandi au Maroc jusqu’à ses dix-sept ans) passera les fêtes à Marrakech et je l’y rejoindrai quelques jours, nous avons prévu quelques excursions, dont Essaouira et Ouarzazate.
Concernant les photos… J’étais au désespoir. J’ai rarement fait des photos aussi moches et nulles qu’à Al Ain. L’excursion ne nous laissait pas le temps de faire autrement : on allait de lieu en lieu, à toute vitesse. On a vu une partie infime de l’oasis, et pas la plus belle (loin de là, d’après ce que j’ai pu voir sur Instagram), mais ma demande de découverte plus poussée a été rejetée; à Jebel Hafneet, j’aurais voulu attendre un peu, pour que le soleil descende et que la lumière soit moins dure, peine perdue… Urgence, donc photos prises à toute vitesse, j’avais renoncé aux réglages car c’était juste impossible dans ces conditions, tout en auto, et j’ai corrigé autant que j’ai pu sur Lightroom derrière, mais je n’aime pas ces photos, j’essaie autant que possible d’éviter la lumière dure du milieu de journée d’habitude, et là je n’ai que ça ! (Bon, et à Jebel Hafneet, il m’aurait fallu un grand angle, aussi, là la faute est la mienne.) Pendant les deux heures de retour vers Abu Dhabi, la lumière était sublime, lumière douce du couchant sur les dunes, et le guide refusait de s’arrêter, retour dare dare à Abu Dhabi, j’en étais malade. Bref, c’était ma première et dernière excursion organisée, et je suis très contente d’avoir eu les photos de Florian pour le soir… Si tu as des suggestions photo, surtout n’hésite pas, je suis folle des tiennes, et très consciente de mes limites – j’adore ça, mais je suis une vraie autodidacte et je n’ai jamais eu un photographe pro qui se penche sur mes images pour me dire ce qui va et qui ne va pas. J’adore triturer dans tous les sens, j’ai un côté apprenti sorcier – là je viens de commander un filtre infrarouge Hoya, et de regarder quelques tutos, attendez vous à une avalanche d’infrarouge prochainement 😉 Merci pour tes visites qui me font chaud au coeur et m’encouragent tellement à continuer ! Passe une belle journée.
le 29 février, 2016 à 8 h 41 min a dit :
(En relisant mon commentaire, je me rends compte qu’il est bourré de fautes de frappe (il manque des lettres) et de fautes d’inattention, ça me pique les yeux… J’espère que tu ne m’en tiendras pas trop rigueur ^^
le 29 février, 2016 à 11 h 04 min a dit :
En rien ! tes commentaires me font tellement plaisir.
le 29 février, 2016 à 23 h 18 min a dit :
J’espère te rencontrer un jour également, car ce serait une joie immense de pouvoir partager nos expériences de vive voix !
Tu vas adoré Essaouira, son port et ses côtes… C’est un endroit absolument fantastique ! Nous avons eu la chance d’y voir le roi du Maroc, et par conséquent la Fantasia qui l’accompagne. Et quelques jours après, j’ai monté l’un de ces étalons berbères que l’on avait vu défiler ! Pour toi qui aime les chevaux, j’espère que tu auras la chance de voir ça de tes propres yeux.
Oh, mais il ne faut pas dire ça, tes photos sont loin d’être nulles ! D’un endroit extraordinaire, on ne peut faire que des photos extraordinaires ;). Et nous aussi, cet été au Svalbard, on a connu la frustration d’être encadrés et de ne pas être libres de nos choix et de nos mouvements… Mais il faut simplement relativiser, et se dire que nous avons la chance d’être là ; c’est déjà beaucoup.
Moi aussi j’ai appris en autodidacte ! Je me souviens de l’achat de mon premier réflexe et de l’avertissement de mon photographe (chez qui j’ai fait un stage de découverte) : “Faire ses propres réglages, c’est avoir la prétention de dire que l’on peut faire mieux que ce que des professionnels ont réglé pour le mode automatique”. Sa collègue m’avait dit “reste en automatique au début, ce sera plus facile”. Mais à peine arrivée chez moi que j’avais déjà tout touché, tout essayé, tout tenté. Et je n’ai plus peur de le dire : je peux faire mieux que les réglages automatiques. Donc c’est très bien si toi aussi, tu es une bricoleuse ;). J’ai exercé mon oeil sur de nombreux clichés, encaissé des remarques douloureuses, et offert mes images aux critiques… C’est ce qu’il faut faire pour apprendre ! Sache que tes photos sont déjà très bien, et que si tu veux que j’en “analyse” certaines de manière précise en te donnant un avis subjectif mais construit, j’en serai ravie 🙂
Oh super ! J’ai hâte de voir ces photos IR alors 😀
le 3 mars, 2016 à 10 h 50 min a dit :
Pardon pour la réponse si tardive, je suis perdue au fin fond de la Saxe et le wifi fonctionne une fois sur dix…
Les chevaux berbères ! Je les aime tellement… Quand j’étais adolescente, j’avais un cheval dont j’étais folle, Brasil, un barbe-arabe (barbe = bébère) noir de jais et avec qui j’avais une relation vraiment fusionnelle, le genre d’histoire de jeune fille et de cheval qu’on lit dans les romans à l’eau de rose. Il est mort brutalement en décembre 2007 et cela a été très violent pour moi, j’avais écrit un texte en sa mémoire sur mon blog de l’époque : http://aiglures.over-blog.com/article-14282638.html
Je suis fascinée par la beauté (et la perfection technique !) de tes photos. Celles du Svalbard ou de l’Islande sont de véritables contes de fée. Savoir que tu t’es formée en autodidacte m’impressionne encore plus, car la qualité de tes images est vraiment fabuleuse. Tu me motives et me donnes envie de m’améliorer ! Surtout n’hésite pas à critiquer mes photos, me dire comment cela aurait pu être mieux, je ne le prends jamais mal, et je suis toujours heureuse et reconnaissante d’avoir l’avis de personnes dont j’admire le travail – je serais honorée de pouvoir m’améliorer grâce à toi 😉
Merci pour tes commentaires, je te souhaite une très belle journée.
le 2 mars, 2016 à 16 h 11 min a dit :
J’adore toujours autant ta facilité à écrire. Ces articles sur Abu Dhabi et cet oasis me permettent de découvrir ces destinations qui ne me font pas rêver. Mais alors pas du tout. Non pas à cause des paysages, mais du manque de liberté qui s’en dégage et le décalage qu’elles m’inspirent. Je connais finalement assez peu ces pays désertiques, cependant j’avais été impressionnée et très marquée par ma nuit dans le désert marocain, perdus au milieu des dunes, après un randonnée de 1h en dromadaire. Pour le coup, les lumières y étaient magnifiques, au coucher comme au lever. Je les mettrai peut-être un jour sur Instagram. Alors finalement je suis bien contente de découvrir ces lieux, assise tranquillement chez moi, parce que c’est quand même très beau !
le 3 mars, 2016 à 10 h 39 min a dit :
Merci Marieke ! J’imagine combien ta nuit dans le désert marocain était enchanteresse. J’irai au Maroc à la fin de l’année, et je suis tellement heureuse de découvrir ces paysages, j’ai hâte de voir les dunes, la forteresse d’Essaouira, les oasis et les orangeraies.
Sincèrement, les Emirats, ce n’est pas l’Arabie saoudite ou les Maldives, je suis très impressionnée par les changements qui ont lieu depuis une dizaine d’années, dans tous les domaines (j’étais déjà allée aux Emirats il y a trois ans et j’ai perçu de façon tangible l’évolution, c’était assez fou). Leur ouverture au monde s’accroît de jour en jour et ils sont très impressionnants, sincèrement. Je pense que j’y retournerai !
Merci beaucoup pour ton commentaire.
le 3 mars, 2016 à 21 h 21 min a dit :
Ton texte sur Brasil m’a mis la larme à l’oeil… Parce que moi aussi, j’ai perdu une jument, plus ou moins dans les mêmes circonstances. Nymphe ne s’était pas cassé la jambe, mais elle avait 26 ans et un passé très chargé (Camarque de naissance, elle avait connu la monte des gardians, puis avait été dressée pour le cirque avant d’obtenir un record d’endurance dans ma région). Elle avait été la fidèle monture de ma mère, puis m’avait été offerte à l’âge de 8 ans. J’ai gardé Nymphe trois ans, et elle restera l’un de mes plus beaux souvenirs… Sauf ce jour, ce 14 juillet où la pluie tombait à torrent et le tonnerre grondait… Nymphe avait déjà beaucoup maigri, et nous l’entendions chuter dans son box. Affaiblie, elle n’arrivait pas à se relever. Le vétérinaire d’urgence avait fait preuve de beaucoup de gentillesse, était venu gratuitement pendant la nuit, et avait éteint paisiblement les souffrances de ma jument. Quand je lis la passion et l’amour que tu portais à Brasil, ça me rappelle aussi Titoune, ma ponette, que je connais depuis ma naissance. Titoune est morte cet hiver, à plus de 30 ans. J’ai toujours du mal à réaliser. Puis le vol de Joly, et la tristesse qui animait mes parents à cette époque : Joly était l’accomplissement de leur amour, leur premier investissement, leur première réussite. Ton texte m’a énormément touchée…
Sur tes prochains articles, je le ferai alors 🙂 J’ai beaucoup progressé en photographie grâce à la plate-forme Flickr, dédiée à la photographie et où les photographes partagent et échangent leur travail. Il y a toujours des exceptions, mais les gens sont fair-play, ne craignent pas la critique et donnent très souvent un avis objectif et construit. Tu pourrais essayer, ça prend aussi peu de temps qu’Instagram et la communauté est très sympa ! En tout cas, ce que tu me dis me touche beaucoup, merci. Je ne sais même pas quoi répondre tant tu fais preuve de gentillesse envers notre travail.
le 7 mars, 2016 à 12 h 28 min a dit :
Je me retrouve tellement dans ton texte ! Je ne te savais pas amoureuse des chevaux, toi aussi… Ce que tu as vécu avec Nymphe est magnifique, et j’imagine la longue et belle vie de cette jument qui a tout connu, des compétitions à la douceur d’une famille où une jeune fille la chérit. Je suis désolée pour la perte de Titoune. 30 ans, c’est un bel âge, nous aussi nous avons gardé 29 ans notre première jument, morte il y a quelques années.
Merci beaucoup pour ce récit, il m’a vraiment émue, je suis très heureuse de savoir que nous avons une passion de plus en commun.
le 23 mars, 2016 à 16 h 48 min a dit :
L’oasis d’Al Aïn est un coin des Emirats que j’ai vraiment apprécié.
Toujours traditionnel, il casse l’image bling bling que l’on donne aux Emirats en Occident.
Les Emirats arabes unis ne se résument pas à Dubaï et Abou Dhabi …
le 23 mars, 2016 à 22 h 32 min a dit :
Je suis bien d’accord ! C’est un autre versant du pays, plus authentique et rugueux, cela m’a vraiment intéressée.
le 24 mars, 2016 à 10 h 46 min a dit :
Super article. en l’ouvrant on s’attendait à quelque chose plutôt “luxe“vue la destination, ce qui n’est pas dérangeant, mais par rapport à nos sensibilités, on a été agréablement surpris.
le 24 mars, 2016 à 23 h 32 min a dit :
Merci beaucoup, Adeline et Tony ! Moi aussi, j’ai été très agréablement surprise par Al Ain, j’y ai retrouvé une authenticité que je n’imaginais pas aux Emirats… en fait, c’est vraiment Dubaï, la ville mégalomane et futuriste, mais Abu Dhabi est déjà plus culturelle et authentique, et les villes du désert sont un voyage vers le passé. Il y une autre oasis encore plus belle et préservée, Liwa, tout au sud du pays, mais c’est très loin de la capitale et je manquais de temps, je regrette un petit peu.
le 27 janvier, 2017 à 17 h 01 min a dit :
[…] édifiés au cœur de la fournaise, là où jaillissent les puits. J’ai découvert les ksour à Al-Ain, aux Emirats Arabes Unis, et ces châteaux des dunes me fascinent depuis – mais à ce jour, celui d’Ait-Ben-Haddou est […]
le 27 août, 2017 à 8 h 27 min a dit :
Lovely Article its so nice to read every pictures showing the story thanks for your post keep it up always.
le 27 décembre, 2017 à 19 h 24 min a dit :
Bonjour,
Avez-vous un conseil pour cette excursion dans les dunes du désert le soir, celle que vous regrettez de ne pas avoir faite? Je cherche mais je ne trouve que des attrape-touristes…
le 29 décembre, 2017 à 22 h 04 min a dit :
Non, je suis navrée, je ne l’ai justement pas faite…
le 8 août, 2018 à 19 h 37 min a dit :
Que c’est beau ! J’adore ce que tu racontes sur l’histoire de cet endroit, la culture et les traditions bédouines, la rencontre entre Wilfred Thesiger et Sheikh Zayed. Merci aussi pour les extraits de Thesiger, ils donnent envie de se plonger dans son livre et de suivre son odyssée.
ça doit être fascinant les courses de dromadaire ! Je découvre cet animal dans ton article, sa vitesse, la violence des courses, son incroyable endurance et surtout sa valeur pour un Bédouin … Je ne svais même pas que des dromadaires noirs existaient ?
Les photos de Florian sont extrêmement belles aussi (j’adore la photo prise au sol du groupe de dromadaires)
le 11 juin, 2020 à 2 h 02 min a dit :
[…] صورة للشيخ زايد يحمل صقره من التقاط المصور والكاتب Wilfred Thesiger […]