Voyage aux Seychelles : les clefs du paradis-
Les Seychelles m’ont happée comme une vague ou un coup de foudre, et j’en suis tombée éperdument amoureuse. Dans le précédent article, je vous racontais tout ce qui les rend incontournables. Plages dignes d’un décor hollywoodien, végétation préhistorique, faune unique au monde, paysages d’une splendeur extraterrestre : les Seychelles vous projettent dans un autre monde. Cet archipel paradisiaque, perdu au beau milieu de l’océan Indien, promet un dépaysement radical. Je vous propose aujourd’hui de m’y suivre d’île en île, et de partir à votre tour : vous trouverez en fin d’article un carnet pratique, afin d’organiser votre voyage aux Seychelles.
Si vous n’avez pas lu le précédent article, je vous conseille de privilégier ce dernier. Il est dévoué à la magie de ces îles, à l’expérience inoubliable qu’elles constituent – le texte qui suit est plus factuel, et conçu pour vous aider à organiser votre voyage aux Seychelles !
Voyage aux Seychelles, île par île : Mahé
Mahé est la clef de l’évasion, la porte des ailleurs. C’est ici que votre avion chargé de voyageurs fatigués atterrira, et l’arrivée est magnifique. Annoncée par un aéropage d’îlots solitaires, Mahé surgit monolithique et touffue. Ses hauts mornes granitiques sont couverts d’une végétation épaisse, d’un vert profond, et à ses franges apparaissent des lagons (« anses » selon le vocabulaire des Seychelles) d’une clarté que j’ai rarement vue – sable blanc, eau translucide, formes en demi-lune parfaites qui viennent émonder le granit dans un camaïeu de turquoise.
Tout autour du Morne Seychellois, le plus haut sommet de l’île, la végétation est luxuriante. Partout, la végétation est colossale, tentaculaire. Chaque tronc semble porter cinq autres espèces autres, épiphytes, lianes, cascades de feuilles rondes qui ricochent sur les pentes abruptes de cette île montagneuse, où le granit affleure partout en de hauts dômes bruns aux têtes rondes et aux faces polies et striées.
Pour découvrir cette jungle fantastique, il faut marcher dans le Morne Seychellois, haut lieu de randonnée. J’ai particulièrement apprécié ma visite à la Mission, au coeur du parc, école instituée pour instruire les esclaves rescapés des négriers. L’endroit est saisissant. Les pierres de l’école ont été disjointes par les racines de monstrueux sandragons qui dessinent une allée d’ombre noire, au bout de laquelle on jurerait découvrir un château gothique. Mais en réalité, on tombe sur un balcon avec une vue prodigieuse sur la côte de Mahé. Elisabeth II est venue boire le thé ici, et contempler avec son flegme célèbre l’éclatante réussite de l’ancienne colonie, devenue l’asile riant des hommes libres.
La zone la plus touristique (ce qui, aux Seychelles, reste très relatif : le pays est préservé) s’étend de Victoria, la capitale, à la plage de Beauvallon. Victoria réjouit par son charme tranquille, sa place de l’horloge où trône une miniature de Big Ben, et son marché créole authentique.
Beauvallon est une belle et grande plage, discrètement bordée d’hôtels luxueux. J’ai aimé le Méridien de Beauvallon, et sa piscine à débordement au-dessus du sable.
Le sud de Mahé est plus sauvage et rural, et bordé de plages époustouflantes. C’est une région agricole, où on longe des champs de légumes et des vergers de bananes et de papayes – les paysans pratiquent la vente directe de leurs produits dans des stands au bord des routes.
Chaque virage de la petite route étroite qui longe le littoral laisse deviner, derrière le rideau de takamakas, de filaos et de palmiers, une forme d’idéal balnéaire.
Du nord au sud, la beauté semble aller crescendo. D’abord la Grand’Anse, large baie au large de laquelle quelques îlots rocheux jaillissent des eaux, et où les vagues invitent au surf. Puis la petite crique Anse Louis, séparée de la route par un bras de mangrove qu’il faut contourner de façon un peu acrobatique, avant d’être récompensé par un spectacle de jungle à la Indiana Jones : les toits de palme pointus de l’Hôtel Maia émergent à peine de la végétation touffue, des rochers bordent un anneau de sable parfait, et l’eau revêt des couleurs surréalistes.
Puis la sublime Baie Lazare, où des palmiers s’avancent à l’horizontale au-dessus des eaux incroyablement transparentes, où l’eau est si calme et douce qu’on croirait nager dans une piscine.
Et enfin, la plus belle de toute, l’anse Takamaka. Je la contemple avec prudence, car il est interdit de s’y baigner de juin à septembre, où les humeurs de l’océan Indien dessinent des courants dangereux. C’est une plage de film. L’agencement des rochers semble avoir été dessiné par Walt Disney, et un hôtel aux allures de manoir de pirates surplombe la mer, rendant le lieu plus magique, plus exceptionnel encore. Il s’appelle Villa Chez Batista ; son restaurant et sa piscine à débordement surplombent les rochers, et je m’attends à chaque instant à voir débarquer Jack Sparrow.
Je finis ce tour des plages par un ultime uppercut de sublime à la célèbre Anse Intendance (qui ressemble beaucoup à Takamaka, mais sans l’hôtel mystique).
Excursion depuis Mahé : l’archipel de Sainte-Anne
L’archipel de Sainte Anne, qui fait face à Victoria, est constitué de cinq îlots émiettés dans la baie touffue, comme autant d’animaux aux aguets – la densité de la végétation confère à tout objet une allure magique et légèrement inquiétante. Saint Anne, le plus important, fut celui qu’occupèrent les Français lors de leur première année seychelloise, dans les années 1770. Île Ronde, au nom descriptif, fut la colonie des lépreux, un mouroir au soleil. Long Island fut une prison, jusqu’à ce qu’on réalise que les détenus qui y jouaient au foot dans le sable faisaient tout pour y revenir, et qu’on transfère l’institution carcérale dans les hauteurs du morne seychellois, où les brouillards épais dissuadent de toute récidive. Ile au Cerf est la plus proche de Victoria. Chacune abrite un seul et unique hôtel cinq étoiles, caché dans la verdure, et gage d’exclusivité idyllique. Celui de l’île ronde, Enchanted Island, me paraît être le plus beau de tous. Seule la cinquième en est dépourvue : Ile Moyenne, parc naturel fabuleux.
Avant de rejoindre Moyenne, nous nourrissons les poissons au cœur du parc naturel (j’ai des doutes quant au caractère écologico-compatible de la démarche), et voyons des nuées de poissons zèbres bleus et violets sauter hors de l’eau dans un grouillement presque effrayant pour se jeter sur le pain de mie. Puis nous descendons dans un semi-submersible afin d’observer les bancs derrière des parois de verre. Le spectacle n’est pas aussi impressionnant que ce que j’ai pu voir ailleurs, à Maurice ou en Australie : 90% des coraux des Seychelles sont morts en 1998, lors d’un phénomène El Nino particulièrement corsé, et malgré les plants de reforestation sous-marine entrepris avec des coraux importés, la repousse est lente. Mais les premiers bosquets sont là : corail laitue, corail corne de cerf, etc. Je retrouve les poissons que j’avais découverts à Maurice : « idoles des Maures » jaunes et noirs, « sergents majors » rayés de noir et blanc, poissons perroquets avec leurs belles teintes bleues et mauves (j’apprends que les femelles peuvent devenir des mâles à la mort de ce dernier), petits poissons jaunes très vifs… Nous nous en approchons ensuite en plongée masque et tuba. Poursuivant un poisson perroquet avec ma caméra waterproof, j’oublie que mon tuba ne fait pas deux mètres de long et manque de mourir – classique.
Ile Moyenne. Les voici, les Seychelles dont j’avais rêvé, les Seychelles de carte postale. Moyenne est un superbe avant-goût de La Digue, de Curieuse, de Cousin, les îles qui font dire aux amoureux que les Seychelles comptent parmi les plus beaux paysages du monde. Elle a tout pour elle : légendes et histoires de fantômes, histoire rocambolesque et visions sublimes, le tout sur un périmètre extrêmement réduit. Moyenne n’est qu’un îlot dont on fait le tour en une demi-heure, mais avec l’impression de s’être enfoncé dans les profondeurs de Jurassic Park. Elle est pendant deux siècles un repaire de pirates sévissant dans l’Océan Indien, et les tombes de certains d’entre eux sont toujours visibles dans le petit cimetière sous les palmiers. On la dit hantée par leurs spectres à la recherche d’un trésor qui serait caché sous le sable – les recherches et excavations n’ont à ce jour rien donné.
Fin XIXe, c’est une vieille anglaise excentrique et folle des animaux qui s’y installe, et en fait le refuge des chiens errants de Mahé. A sa mort, soixante-dix chiens peuplent l’île, qu’elle lègue à des amis en leur faisant promettre que rien, pas même un rat, ne serait tué. Quelques changements de propriétaire plus tard, un autre doux dingue made in UK, Brandon Rickshaw, en fait l’acquisition pour 10 000 livres en 1961 (quelle époque fabuleuse). Robinson Crusoé des temps modernes, Rickshaw se prend de passion pour les Seychelles, se met à réinventer le créole à sa sauce européenne en parlant un sabir impayable, mais étrangement compréhensible (un article de journal cite quelques exemples, du type « Chers ladies and herren… »). Il décide de faire de Moyenne une maquette du paradis. Il couvre son îles de toutes les plantes endémiques des Seychelles, dont le coco de mer, sur qui pousse le suggestif « coco fesse », emblème du pays. Et surtout, il fait venir des tortues. Enormes, fabuleuses, avec leur cuirasse épaisse et leur peau rugueuse, leur amour des fruits et leur étonnante recherche du contact. Je raconte ici à quel point je les ai aimées.
Rickshaw repose aux côtés des pirates, sur l’île où il a vécu jusqu’à sa mort en 2012. Il a pu la transformer en parc naturel protégé, accessible aux touristes, mais où toute construction nouvelle est interdite. En mémoire de la vieille dame anglaise, les chiens sont autorisés, à condition de veiller au respect de la faune. C’est mon premier paradis seychellois.
Praslin, l’île d’or et d’émeraude
Je quitte Mahé et prends l’avion pour Praslin, qui doit à ses 38km carrés le titre ronflant de « deuxième plus grande île des Seychelles ». Deux petits avions monoplans, des DHC-6 Twin Otter, assurent des rotations en permanence entre les deux îles, avec une quinzaine de personnes à bord. Les formalités de contrôle sont détendues : ici, on ne craint pas qu’un terroriste utilise une bouteille d’Evian pour faire sauter les palmiers, j’ai donc le privilège de rester hydratée en salle d’embarquement (ce qui est une bonne nouvelle, car ces navettes aériennes fonctionnent comme des RER de banlieue, où l’heure de retard est réglementaire). Le vol de Mahé à Praslin est évidemment sublime, le chapelet d’îlots posés sur les eaux turquoise égrainant les 20 minutes de vol.
Praslin est plus petite, plus « insulaire » encore que Mahé : la vie est plus lente, les villages minuscules. Je vois apparaître des chars à bœufs et pense à Marie-Galante.
Praslin est célèbre pour sa végétation unique au monde : à la vallée de Mai, inscrite au patrimoine de l’UNESCO, poussent six espèces de palmiers qui n’apparaissent nulle part ailleurs sur Terre, et qui sont des vestiges vivants de temps infiniment reculés, à l’époque où le supercontinent Gondwana occupait tout l’hémisphère sud. Les Seychelles sont les miettes oubliées par le schisme, où la vie s’est figée il y a de cela quelques millions d’années. La vallée de Mai est un paysage prodigieux – à mes yeux, seule la côte Na’Pali de Kauai (Hawaï) peut rivaliser avec sa beauté jurassique et luxuriante. Je raconte ici mon émerveillement face à ces forêts de palmiers géants, où règne une atmosphère de tempête sous-marine, et où les célèbres coco-fesses dessinent un ballet plantureux dans les cimes.
Après cette immersion dans le vert, le coucher de soleil sur la plage de la Côte d’Or est pictural. Sur cette plage parfaitement plane, l’étendue offerte aux vagues sans remous est immense, et elles recouvrent le sable d’un film très fin qui décuple le miroitement du crépuscule. A chaque seconde, je me demande comment j’ai pu ignorer pendant si longtemps qu’à dix heures de Paris, un tel pays existait.
De l’autre côté de l’île attendent deux plus belles plages de Praslin, Anse Lazio et Anse Georgette. A voir tant de splendeurs, je commence à être à court de descriptifs, je recours désormais à la comparaison : Anse Lazio ressemble à Baie Lazare, Georgette à Takamaka, elles sont donc toutes deux très haut sur l’échelle du sublime. Anse Georgette n’est accessible que par la mer, ou en traversant (sur autorisation) les luxueux jardins et parcours de golf du 5 étoiles Constance Lemuria, qui m’évoquent une Suisse des confins – les heureux élus sont conduits à la plage en voiturette, les simples mortels (dont moi) marchent deux ou trois kilomètres au milieu de montagnes russes végétales.
Excursion depuis Praslin : Saint-Pierre, l’îlot aux poissons, et Curieuse, île des tortues
Ce pays a été dessiné pour qu’on en fasse des posters. L’îlot Saint Pierre ? Un accordéon de granit revêche, hérissé de palmiers, au milieu des eaux, un confetti de splendeur, autour duquel un récif corallien attire les poissons. Des poissons chirurgiens d’un bleu électrique viennent frôler mes orteils.
Curieuse est différente des îles que j’ai vues jusqu’alors. Couverte de mangrove, elle revêt un aspect plus brut, plus hirsute. Des badamiers offrent leurs « amandes indiennes », des fruits rouge vif et comestibles, aux tortues qui s’en régalent. Revenues à l’état sauvage, la cannelle et la vanille importées par les Français au 18e siècle peuplent l’air d’odeurs suaves et douces, les racines sont odorantes. Au milieu des sentiers vallonnés, des roches noires dardées vers le ciel donnent l’illusion d’un paysage volcanique, et des manguiers jettent leur ombre pétillante. C’est un jardin ensauvagé.
Dans les mangroves, des centaines d’escargots de mer attendent le retour de la marée. Je lis que des requins, des tortues de mer viennent ici trouver une nurserie de choix. Les eaux de la baie sont protégées de la haute mer par un muret, partiellement détruit par le tsunami de 2004, qui offrait aux tortues marines un havre paisible.
Et les tortues de terre ! Elles sont innombrables, et incroyablement attachantes. Cela restera un de mes plus beaux souvenirs des Seychelles : la rencontre avec elles, sur cette plage de Robinson.
Curieuse me donne follement envie de revenir un jour aux Seychelles, et de les explorer davantage. Je n’ai pas vu Aride et Cousin, les îles aux oiseaux. Et surtout, je n’ai pas vu Aldabra. Le nom de l’atoll lointain, à 1600km plus au sud d’ici, est devenu pour moi un mot sortilège, la promesse d’un émerveillement inouï. Je lis dans National Geographic que les biologistes du monde entier en rêvent la nuit. Que seules les Galapagos peuvent rivaliser avec leur exception. Des crabes géants des cocotiers, des familles de requins, des milliers de tortues, des oiseaux et des insectes uniques sur Terre peuplent ce sanctuaire. C’est un rêve qui va me tarauder.
La Digue, la perfection seychelloise
Je me dois d’insister : dans tout voyage aux Seychelles, La Digue est incontournable. Les Seychellois eux-mêmes en conviennent. Toutes les personnes que je croise à Mahé, à Praslin, s’enquièrent avec sollicitude : “Vous allez visiter aussi La Digue, n’est-ce pas ?” Que vous y dormiez ou que vous y veniez en excursion d’une journée, et quelle que soit l’île sur laquelle vous choisirez de passer votre séjour, venez à La Digue. Trois mots, trois mots talisman, Anse Source d’Argent. Ici attend la plus belle plage du monde.
La traversée de Praslin à La Digue est extrêmement mouvementée : le ferry va à la vitesse d’un hors-bord, en contraste total avec la décontraction de mise sur ces deux îles, surfe sur des creux de plusieurs mètres, et retombe lourdement après quelques secondes d’apesanteur qui m’évoquent chaque fois le démarrage d’un grand-huit. Environ 9 personnes sur 10 vomissent dans des petits sachets en plastique fournis à cet usage, la manœuvre semble routinière. Je tire une fierté ridicule de mon insensibilité au mal de mer, et j’ai un peu honte de cette vantardise silencieuse.
La Digue est la plus charmante, la plus pittoresque des grandes îles seychelloises. On la parcourt en vélo uniquement, seules les petites voiturettes de golf transportant des touristes japonais et les minibus charriant les bagages vers les hôtels sont tolérés. Je surmonte difficilement ma répulsion envers le vélo – après cinq minutes où je crains de me faire sauter toute la dentition, je trouve un équilibre et dois bien admettre la beauté de ce moment. (Ma fierté quant à la résistance au mal de mer s’est dégonflée dès qu’on m’a mise sur un deux-roues.)
En un peu plus de deux heures, on peut faire le tour de l’île sur des chemins qui longent la côte, allant de plage sublime en plage sublime. Les petites routes sont bordées de palmiers et de maisons fantastiquement isolées, des manoirs créoles perchés sur des tertres arborant crucifix et fleurs roses, des bars du bout du monde où les gens ressemblent tous à des héros de film. En face du port coloré et languissant, une armée de rochers (seychellois pur jus : granit majestueux et plissé) porte une croix solitaire. L’océan est agité à la pointe nord de l’île, et les vagues éclaboussent la route, les eaux turquoise prennent une couleur laiteuse en bouillonnant sur les rochers. Cette scène – les déferlantes crémeuses sous un soleil qui les dément, la solitude exotique, les allées de palmiers parcourues à vélo – me donne un léger vertige, un puissant déjà-vu à qui je n’arrive pas à assigner un souvenir précis. Du vélo sur une île tropicale, où était-ce ? J’ai l’impression que ma mémoire ressemble aux cales d’un galion fantôme, pleins de soleils lointains, de scènes en technicolor, de rivages emmêlés, d’atmosphères fugaces, ramenés des quatre coins du monde.
Anse Source d’Argent. C’est un paysage de jeu vidéo, de studio de cinéma. Formes, contrastes, couleurs, tout est d’une perfection irrélle. La plus belle plage du monde ? Les Seychellois n’en doutent pas, et on ne peut leur donner tort. Si on me demande quel est l’incontournable absolu aux Seychelles, je répondrai sans hésiter La Digue. Ce fut une journée hors du monde.
Je suis marquée par le cimetière des premiers colons français installés à La Digue. Sous un immense arbre mort, des tombes vieilles de deux-cent-cinquante ans, aux formes solennelles et surannées, s’écroulent peu à peu au bord des embruns. Ici sont enterrés les maîtres des plantations de vanille, et leurs esclaves – peu à peu, leurs sangs et leurs destinées se sont mêlés, et les descendants de ces Français maîtres des outremers sont aujourd’hui des métis heureux de leur double héritage. Un projet de restauration des tombes est conjointement financé par les Seychelles et La Réunion, soucieuse de défendre l’héritage français ici.
Je suis frappée par les liens profonds que les Seychelles conservent avec la France, et ce alors qu’elles furent britanniques de 1814 à leur indépendance, en 1976. Plus loin à La Digue, je tombe sur un arboretum de l’Océan Indien, exposant les plantes endémiques, et géré conjointement par les Seychelles et La Réunion. Les panneaux de présentation de cette dernière la comparent à Hawaï (pour les hautes montagnes, le relief volcanique, la jungle) – comme s’il existait véritablement un fluide magique entre toutes les îles tropicales, dans tous les océans et les deux hémisphères.
Je commence désormais à y croire. Les parallèles sont des talismans, et un fluide invisible relie les îles des parallèles élus des Dieux. Je me dis que je n’aime rien autant que les îles tropicales, qu’Hawaï, la Polynésie, les Caraïbes, désormais les Seychelles, et toutes les légendes qui les nimbent – pirates, fantômes, trésors, naufrages, créatures fantasmagoriques, volcans et vagues, Dieux voraces, chants lancinants, végétation décuplée, animaux que l’isolement a rendu semblables à tout ce que l’imaginaire dessine de plus étrange, mythologies cosmiques, navigateurs kamikazes guidés par les constellations, Robinsons oubliés par le monde, folle solitude. Le soir aux Seychelles, des chauve-souris grandes comme des rapaces volent dans les palmiers au-dessus de ma tête, et la nuit tombe d’un seul coup, aussi épaisse et impitoyable que le jour est lumineux. Je veux soudain naviguer vers l’isolement ultime – vers Aldabra, vers Ofu, vers Pitcairn, les Kiribati ou Kure, la plus lointaine des îles du Papahānaumokuākea hawaïen. Je regrette de ne pas savoir manier les voiles et lire la mer. Je rêve de traversées démesurées.
Si mes prochaines échappées insulaires vous intéressent, restez par ici, abonnez-vous à la newsletter (et participez ainsi au jeu concours pour gagner un colis de cadeaux seychellois) ! Je n’ai pas fini d’explorer les îles : à venir, Islande, Açores. Et en 2017, je me marie sur la plage, dans une destination tropicale fabuleuse… plus de détails bientôt !
Carnet pratique : organiser votre voyage aux Seychelles
Les Seychelles sont désormais facilement accessibles depuis la France, grâce à un vol direct Paris-Mahé assuré par Air Seychelles. La compagnie est sûre et de qualité. Dix heures de vol, mais seulement deux heures de décalage horaire, l’ajustement est facile. Les prises sont anglaises et on roule à gauche, mais le trilinguisme est de mise et presque tout le monde parle français : contrairement à ce qu’on croit souvent, les Seychelles sont en réalité une destination « facile » pour les Français.
Quand partir aux Seychelles ?
La température de l’air et de l’eau est constante toute l’année, autour de 28 degrés. La saison des pluies s’étend de mai à septembre – je suis venue fin juin-début juillet et les quelques averses, brèves et aussitôt suivies d’éclaircies radieuses, ne m’ont pas empêchée de savourer. Notez toutefois qu’en saison des pluies, le temps est meilleur à Praslin et La Digue qu’à Mahé, où le Morne Seychellois, le plus haut sommet (1000m) des Seychelles, agit comme un incubateur à nuages et crache des nappes de brouillard sur les régions qui l’environnent. Je vous déconseille de dormir sur les pentes du Morne, vous seriez baignés de brume.
Venir hors-saison m’a permis de bénéficier de prix plus bas, et d’avoir les plages à moi toute seule. A ce que me disaient les hôteliers, il existe deux périodes de creux, où les îles sont presque vides : juin, avant les grandes vacances, et début décembre, avant les fêtes. En revanche, Noël, Pâques et août sont les pics de fréquentation.
Combien de temps rester aux Seychelles ? Une semaine aux Seychelles, ça suffit ?
En 11 jours pleins, j’ai eu le temps de voir 3 îles, et de faire plusieurs excursions sur des îlots plus petits. Je n’ai pas été frustrée par un manque de temps, mais si j’avais pu avoir une nuit de plus pour rester plus longtemps à La Digue, je l’aurais fait. Bien sûr, si votre budget le permet, vous pouvez rester davantage… Si vous n’avez qu’une semaine : c’est faisable, bien sûr, mais il faudra vous limiter dans vos choix. Je n’ai qu’un incontournable absolu à vous conseiller : l’île de La Digue. On ne peut pas aller aux Seychelles sans voir La Digue, ça n’est pas possible !
Que voir aux Seychelles ?
La visite parfaite s’organisera autour des trois îles principales, Mahé, Praslin et La Digue (certains choisiront d’ajouter Silhouette et Bird), et sera complétée par de petites excursions aux îlots avoisinants, tels que l’archipel de Saint-Anne face à Victoria, Curieuse, Cousin, etc.
De Mahé à Praslin, c’est un vol d’une vingtaine de minutes ; de Praslin à La Digue, un ferry de quinze minutes. Les autres îles sont accessibles en bateau, par exemple celles de l’archipel de Sainte-Anne, où on trouve également des hôtels.
Les meilleures excursions aux Seychelles ?
Les excursions sont organisées par plusieurs compagnies, notamment Creole Travel, dont j’ai été satisfaite – certaines îles sont inaccessibles autrement, par exemple Curieuse. J’ai fait plusieurs excursions, Moyenne, Saint Pierre, La Digue, Curieuse. Il est aussi posible de voir Bird, Cousin et Coco. Voici les excursions les plus populaires. Mes préférées ? La Digue, absolument incontournable, et Curieuse, lieu de mes plus belles rencontres avec les tortues.
Où voir des tortues des Seychelles ? Peut-on les nourrir ?
J’ai beaucoup lu cette question sur les forums, et je me la suis moi-même posée. Nombre de parcs, hôtels et petites îles abritent une population de tortues. J’en ai vu à Moyenne (au large de Mahé, dans l’archipel de Sainte-Anne), à Curieuse (ma plus belle expérience avec les tortues), et à La Digue. Mais certains hôtels de Mahé et Praslin en ont aussi. N’hésitez pas à poser la question à vos hôtes : sur toutes les îles principales, vous trouverez un lieu où voir des tortues.
Vous pouvez donner aux tortues des aliments qui correspondent à leur régime naturel : elles aiment la salade et les fruits, notamment les bananes. Mais faites attention à vos doigts, car leurs becs sans dents sont tranchants comme des rasoirs. Elles ne sont pas agressives du tout, mais elles peuvent être goulues. Faites bien attention à tenir la banane par le bout, et à ne pas laisser vos doigts à leur portée.
Et ne montez jamais sur une tortue, ne vous asseyez jamais dessus ! Leur moelle épinière court sous leur carapace. Vous pourriez les handicaper à vie, et conduire à leur euthanasie forcée.
Rapporter une coco-fesses ?
Attention, les cocos-fesses sont strictement protégées. Il est formellement interdit de ramasser quoi que ce soit à la vallée de Mai. A l’aéroport de Praslin, des contrôles des bagages sont effectués avec un but explicite : débusquer les voleurs de cocos-fesses. L’amende est salée, ne vous y risquez pas. Un nombre restreint de cocos-fesses est mis en vente dans les magasins haut de gamme, mais le prix est très élevé – comptez autour de 500 euros. Ceux-là sont vendus avec certificat de bonne conduite et d’achat légal, afin de vous éviter des ennuis à la douane.
En revanche, vous pourrez acheter partout de l’huile de coco (classique), excellente pour les cheveux et la peau.
Des hôtels dignes du rêve seychellois
Autant le dire tout de suite : il n’y a pas de camping aux Seychelles, ni d’auberges de jeunesse. C’est un point qui effraie souvent les voyageurs. Mais en réalité, les Seychelles fourmillent de guesthouses, de petites maisons à louer, de chambres chez l’habitant, et il est tout à fait possible (hors saison en tout cas !) de trouver des hébergements de qualité à un très bon marché. Et les Seychelles sont un pays très sûr et fiable, où je n’aurais pas peur de dormir seule dans une pension de famille. Pourquoi est-ce que je ne vous parle ici donc que des hôtels de moyenne à (très) haute catégorie ? Parce que si vous venez hors saison et cherchez les bonnes affaires, vous pouvez dormir dans un quatre étoiles pour un prix incroyable.
J’ai cité ci-dessus, île par île, des hôtels qui m’ont charmée – j’ai dormi à certains, et je me suis contentée d’en visiter d’autres, aimantée par leur luxe tranquille. Les prix sont bien sûr très hauts au moment des pics touristiques, mais dans les périodes de creux (juin, début décembre), il est possible d’obtenir des tarifs vraiment exceptionnels dans des étoiles de 4 ou 5 étoiles, qui sont vides et ont besoin de remplir leur chambre. Je les récapitule ici.
A Mahé :
– L’Avani Barbarons, un hôtel spa luxueux à l’hospitalité impeccable, pourvu d’une grande piscine et d’une belle plage. Attention : par sa localisation sous le vent et sa proximité du morne seychellois, il est souvent victime des averses en saison des pluies
– L’hôtel Maia, lodge à la Indiana Jones tapi dans la forêt au-dessus de l’anse Louis
– La Villa chez Batista, manoir de pirates dans l’anse Takamaka, aux tarifs très abordables
– Le Méridien de Beauvallon, sous le signe des palmiers, et avec une superbe piscine à débordement
– Celui que je n’ai pu visiter, mais qui m’a fait complètement rêver lors de mon passage en bateau : Enchanted Island, sur île Ronde, dans l’archipel de Sainte-Anne. Le fantasme de l’île déserte, version 5 étoiles.
A Praslin :
– Enorme coup de cœur pour l’Acajou Beach Resort, ses jardins et sa sublime plage de la Côte d’Or. Un 3 étoiles abordable qui donne l’impression d’en mériter bien plus.
– Une folie pour les golfeurs : le Constance Lemuria, un 5 étoiles au domaine immense, de pelouses et de forêts. La plage, anse Georgette, est superbe, mais attention – il faut marcher deux kilomètres ou emprunter une voiture de golf pour y accéder.
A La Digue :
– Le domaine de l’Orangeraie, boutique hôtel de grand charme, à une quinzaine de minutes d’Anse Source d’Argent. Vous ne trouverez aucun hôtel plus près : la plage mythique se situe dans un parc naturel, et son littoral est protégé.
Nourriture
La cuisine seychelloise est axée autour du poisson et des fruits de mer. Mes spécialités préférées, toutes les trois très typiques des Seychelles et servies presque partout ? La salade de marlin fumé, le carpaccio de poissons aux fruits exotiques, et les currys de crabe / poisson / fruits de mer, assez épicés, mais délicieux.
Un restaurant : le Village du Pêcheur, à Praslin, sur la côte d’Or. Le restaurant tropical de bord de mer parfait, sous les palmiers et les pieds dans le sable, environné de bois sculpté et de cocos fesses. La nourriture est délicieuse.
Repas bon marché : essayez les food trucks, qui sont partout à Victoria ! Les prix sont tout à fait corrects et la nourriture est fiable – aux Seychelles, l’eau du robinet est potable, et vous n’avez pas à craindre les fruits, légumes et fruits de mer qu’on vous sert. C’est un pays où on se sent en confiance.
Vous avez aimé cet article ?
Alors n’hésitez pas à le partager ou à l’épingler !
-
Pour suivre l’actualité d’Itinera Magica, aimez notre page Facebook
ou inscrivez-vous à notre newsletter
Merci pour votre soutien et à bientôt !
le 26 juillet, 2016 à 14 h 32 min a dit :
Amazing colours!
It’s a paradise! 🙂
le 26 juillet, 2016 à 21 h 52 min a dit :
Indeed! thank you 🙂
le 2 août, 2016 à 4 h 20 min a dit :
J’ai beaucoup aimé cet article, parce que je suis quelqu’un de très pragmatique et que, grâce à lui, j’arrive maintenant à me repérer dans tes récits extraordinaires. C’est exactement ce qui me manquait pour apprécier à sa juste valeur l’article précédent !
Au niveau des photos (je suis sur ma tablette), j’adhère beaucoup plus à ton post-traitement et beaucoup sont sublimes ! Voici mes préférées :
– la photo de couverture
– la photo de présentation, avec le texte. Sa construction, entre autres, est juste parfaite, avec les lignes de force (vague et nuages) qui conduisent à l’hotel et le mettent en valeur.
– “Ambiance tropicale”, peut-être parce qu’elle me rappelle Cahuita, ma première étape au Costa Rica, un vrai coup de coeur
– la deuxième de la baie Lazare, elle me fait vraiment rêver
– “D’île en île dans l’archipel Sainte Anne”, ma préférée de toutes je pense !
– La photo du club de golfe
– Celle de Anse Georgette, celle de l’îlet Saint Pierre et celle face au port de la Digue
– Celle du cimetière aussi est très jolie, j’aime ses contrastes de couleurs
Simon, j’adore toujours autant te découvrir à travers les photos de toi. Et les piscines à débordement au dessus de la mer ainsi que le vol en avion ultra léger me font rêver. Voilà, je rêve des Seychelles à cause (grâce) à toi !
Profite bien de tes vacances, à bientôt, je t’embrasse
le 13 août, 2016 à 5 h 40 min a dit :
Merci beaucoup, Julie, pour ce commentaire made in Costa Rica ! j’ai tellement hâte de voir tes prochains carnets de blog-trotteuse et de découvrir tes photos… Je suis ravie de voir que les photos passent mieux sur la tablette et que le traitement te gêne moins. Merci infiniment pour tes remarques, j’en prends bonne note ! Je te souhaite une belle fin de séjour sud-américaine, et j’ai hâte de te lire. Je t’embrasse !
le 12 août, 2016 à 9 h 59 min a dit :
Je suis moins sensible aux articles “pratique” que je ne lis habituellement pas. Donc forcément, moi, j’ai préféré l’article précédent 😉 Mais tes mots restent envoutants, choisis avec soin, et c’est toujours un plaisir de te lire.
L’anecdote du tuba m’a fait mourir de rire : c’est la raison pour laquelle j’ai peur de faire de la plongée masque et tuba, parce que j’ai peur justement de me noyer A CAUSE du tuba. Tu t’en es sortie, c’est le principale.
“ici, on ne craint pas qu’un terroriste utilise une bouteille d’Evian pour faire sauter les palmiers, j’ai donc le privilège de rester hydratée en salle d’embarquement” Comme toujours cet humour m’emballe complètement : j’aime cette ironie mordante – celle-là même qu’on retrouve dans Dernière Morsure d’ailleurs 😉
Je suis impressionnée de voir que tu as surmonté ta peur du vélo – pour la bonne cause ! C’est super que tu aies réussi, tu devrais être fière de toi là aussi 🙂
Au niveau des photos :
– “Vue sur la baie de Victoria” : le traitement un peu sévère sur celle-ci, un peu sombre, ne me gène point, et je trouve le point de vue magnifique. En revanche, la ligne d’horizon qui glisse à droite se fait bien ressentir, c’est dommage :/
– “Un des petits mornes de Mahé au soleil couchant” j’adore cette photo, pour son atmosphère et ses couleurs, cette lumière chaleureuse et invitante. 🙂
– “La piscine du Méridien, sur la plage de Beauvallon” Cette photo me fait rêver, elle est ce que j’imagine des Seychelles : la plage, la piscine, la détente.
– “Ambiance tropicale” L’une de mes photos préférée. Surprenant, pour moi qui aime tant la nature, de choisir l’une des seules photos où la présence humaine se fait ressentir ! Mais j’adore les couleurs et les contraste, cette image me fait penser à une jacket d’un CD de reggae…
– “Idyllique baie Lazare” J’aime la compo de cette photo, particulièrement l’ombre du palmier. J’aurai peut-être aimé la voir en paysage, pour avoir l’ombre en entier ; qu’en dis-tu ?
– “Anse Takamaka…” : Je l’adore ! J’adore cette “petite maison”, et effectivement, on se croirait à Tortuga. Les couleurs de l’eau et du ciel sont sublimes.
– “Tortues !” Bien évidemment, je ne peux qu’aimer ces images <3
– "La lumière descend sur Praslin" et "Turquoise et mauve." : Toutes deux superbes par leurs couleurs et leur lumière.
– "Mes amies les tortues" : toutes les photos de tortues, et particulièrement celles où tu apparais m'émerveille. J'aurai aimé être là moi aussi, à leur offrir des bananes.
– "Crépuscule lourd de promesses… et de chauve-souris." je suis très sensible aux photos de reflets, ainsi qu'aux photos de lever et coucher de soleil. Combo gagnant!
Je rattrape mon retard petit à petit, toujours heureuse de te lire.
Je t'embrasse
le 13 août, 2016 à 6 h 56 min a dit :
Merci Marion, tu es adorable ! Ton regard compte beaucoup 🙂 Je suis heureuse de savoir que l’article pratique ne t’a pas rebutée – je fais attention à ce qu’ils ne soient pas trop secs, trop factuels, à garder un peu de magie et/ou d’humour, car je ne peux pas me résoudre à l’aridité…
Pour le tuba, oui c’est un vrai problème ! Aux Seychelles, j’étais sans lui, mais à Port-Cros récemment, j’ai de nouveau fait du snorkeling avec Marcel, et il est encore plus nul que moi avec le tuba. Et en plus, il respire dans le masque, et le couvre de buée, c’est la cata. Là où on se marie l’an prochain (je vais en parler plus bientôt, destination caribéenne de rêve), il y a un club de plongée bouteille, on aurait voulu essayer, mais on est tellement pitoyables en snorkeling, on gère tellement mal notre respiration… on a peur de mourir à six mètres sous la mer 😉 Marcel me disait “je ne veux pas mourir pendant mon voyage de noces, je crois que je vais passer mon tour”. Mais c’est dommage. On va y réfléchir.
– Tu as totalement raison pour la vue sur la baie de Victoria ! en fait, dans l’idéal, il faudrait traiter les photos et y revenir deux semaines après… je ne voyais pas la ligne, et là ça me saute aux yeux. Je ne vais pas changer la photo car je l’ai partagée sur Pinterest etc, je ne veux pas casser de liens, mais tu as totalement raison.
– Jaquette d’un CD de reggae, j’y ai pensé aussi 😀 merci !
– Idyllique baie Lazare : je suis d’accord avec toi, souvent je préfère les horizontales. Mais avec ces palmiers, j’aimais bien l’étirement dans la verticalité, ça me permettait d’être très proche d’eux, sans avoir trop d’arrière plan autour (en format paysage, j’aurais dû plus reculer, même avec le grand angle). Bon après, j’aime bien aussi, par exemple la photo “Une plage dont on ne vante pas assez…”, là du coup on a l’ombre et la mer… J’adore avoir mon propre blog et la liberté de mettre deux photos similaires 😉
– Ca me fait super plaisir que tu aimes le crépuscule avec la chauve-souris ! J’ai vraiment galéré avec celle-là, car j’avais à la fois une luminosité basse qui aurait mérité une pose longue, et des chauve souris très rapides… j’ai tâtonné à mort, soit c’était trop clair et ça tuait les couleurs, soit la chauve souris était très très floue, soit je montais trop les ISO… c’était la seule photo acceptable (à mes yeux) de la série, l’animal est un peu flou, mais on voit bien ce que c’est ! Ravie qu’elle te plaise.
Merci infiniment de prendre le temps de me lire, je suis ravie ! A très vite, je t’embrasse
le 2 septembre, 2016 à 14 h 14 min a dit :
Comme c’est beau! Ca donne envie de s’envoler illico presto découvrir ce petit coin de paradis!
le 2 septembre, 2016 à 14 h 20 min a dit :
Merci Pauline, après avoir vu tes magnifiques photos de Colombie, de Panama et de Maurice, je t’imagine bien dans ce décor !
le 22 octobre, 2016 à 17 h 45 min a dit :
[…] Aux Seychelles avec mon amie la tortue d’Aldabra. L’article ici […]
le 25 novembre, 2016 à 22 h 30 min a dit :
[…] Alexandra, Itinera Magica […]
le 18 décembre, 2016 à 22 h 01 min a dit :
Vraiment sublimes les Seychelles ! Je comprends que l’on puisse en tomber amoureuse. Ses eaux translucides, ses plages au sable blanc, ses monolithes, ses magnifiques anses, sa jungle, ainsi que sa faune…, toute une variété de paysages qui invitent à la rêverie ! Merci pour cette évasion et à bientôt. Martine
le 28 décembre, 2016 à 9 h 13 min a dit :
Merci beaucoup, Martine !
le 29 janvier, 2017 à 13 h 03 min a dit :
Mais quelle magie cet article! J’ai envie d’ailleurs de claquer des doigts et de me retrouver la bas! Je crois que je vais mettre ce voyage dans la liste de mes rêves. Que des photos sublimes… ca me fait rever, merci pour ce beau moment .
le 30 janvier, 2017 à 23 h 29 min a dit :
Merci Kiki, oui, c’était un des plus beaux voyages de toute ma vie, un rêve éveillé…
le 13 février, 2017 à 23 h 50 min a dit :
[…] on retourne aux Seychelles, je tolèrerais la […]
le 2 mars, 2017 à 16 h 46 min a dit :
Ciel bleu, eaux translucides, plages de rêves au sable fin, entourées de somptueux rochers granitiques, aux formes étranges…, je comprends que tu soit tombée amoureuse de cet endroit paradisiaque, digne de cartes postales, on ne peut qu’adorer !!! A croquer les tortues… Merci pour ce beau voyage, qui me tente bien ! A bientôt. Martine
le 2 mars, 2017 à 17 h 53 min a dit :
Merci Martine, c’est un de mes plus beaux voyages ! regarde, y a des vols à prix défiant toute concurrence en ce moment ! Je t’embrasse
le 16 juillet, 2017 à 23 h 56 min a dit :
Super article coloré, qui donne l’eau à la bouche ! Nous prévoyons d’y aller fin Septembre, et les quelques lignes qui évoquent l’île Moyenne, aux pirates, nous a vraiment donné envie d’aller y faire un saut… Seulement: difficile de trouver des infos sur cette île :/ J’ai été jeter un oeil sur le site Creole Travel mais pas de mention de l’île là non plus, dans les excursions “usuelles”: cette visite faisait elle partie d’une visite “à la carte” ? Pourriez vous nous donner plus d’info “pratiques” sur cette excursion, si possible ?
Merci beaucoup d’avance, c’est toujours un plaisir de flâner sur ce site 🙂
Anne
le 17 juillet, 2017 à 8 h 27 min a dit :
Bonjour Anne ! Vous avez raison, je garde un souvenir merveilleux de Moyenne. Je suis surprise que Creole Travel n’en parle pas, car c’est bien avec eux que j’y suis allée, en expédition “normale” et non privée. C’était une excursion d’une journée avec snorkeling et nourriture des poissons dans le parc marin de Sainte Anne, balade en semi submersible toujours dans le parc, visite de Moyenne, puis repas sur une autre île de l’archipel dont le nom m’échappe tout de suite ! Vous pouvez peut être demander à votre hôtel une fois sur place, ou faire appeler un représentant de Creole Travel ?
Merci beaucoup Anne, et bon voyage dans ce pays merveilleux !
le 26 juillet, 2017 à 10 h 20 min a dit :
[…] – Sachez que les Bahamas sont une destination chère (à titre de comparaison, plus que les Seychelles par exemple). J’ai été notamment marquée par le coût de la nourriture : il faut rajouter 7,5% […]
le 11 août, 2017 à 17 h 13 min a dit :
[…] Entendons-nous bien. Je ne suis pas de ceux qui font la course au toujours plus spectaculaire, qui escaladent le Kilimandjaro à cloche-pied, traversent l’Irak en trottinette ou dorment suspendus à des sangles au-dessus des chutes de Salto Angel. Je souris gentiment face au snobisme du voyageur qui se croit plus pur et plus malin que tout le monde parce qu’il a parcouru en trois semaines à dos de coléoptère volant ce que tout le monde fait en voiture en deux heures. J’estime que les merveilles touristiques du monde sont connues pour de bonnes raisons, et qu’on serait bête de s’en priver juste pour le plaisir de marquer sa différence. Comme tout le monde ou presque, je rêvais de voir le Grand Canyon, les rochers mythiques de Capri ou les tortues et les plages des Seychelles. […]
le 15 mars, 2020 à 4 h 12 min a dit :
[…] Alexandra, Itinera Magica […]
le 7 septembre, 2020 à 12 h 06 min a dit :
C’est superbe, une destination qui fait rêver…
le 15 novembre, 2024 à 17 h 44 min a dit :
Superbe présentation, les lignes qui évoquent l’île Moyenne, aux pirates me font penser à l’animé One piece, ça donne vraiment envie de visiter. Merci pour cette présentation