L’Apache Trail, la légende de l’Ouest-
Connaissez-vous l’ Apache Trail ? Pour les Américains, cette piste qui serpente à travers les montagnes et les cactus de l’Arizona est aussi mythique que la route 66. Un road trip dans l’Ouest se doit d’inclure cette boucle sablonneuse et défoncée, qui nous ramène au temps des diligences, des bandits et des chercheurs d’or. Voyage jubilatoire entre légendes et superstitions, au pays des cow-boys. Accrochez-vous à vos santiags.
Si vous évoquez l’Apache Trail en compagnie d’un Américain, vous l’entendrez devenir lyrique. L’Apache Trail ? La plus belle route de l’Ouest ! Peut-être citera-t-il Roosevelt, qui était très enthousiaste : « l’Apache Trail combine la grandeur des Alpes, l’éclat glorieux des Rockies, et la magnificence du Grand Canyon ». Mais de ce côté-ci de l’Atlantique, nous sommes peu nombreux à la connaître. A vrai dire, je n’en avais jamais entendu parler avant de planifier ce road trip en Arizona, et j’ai hésité à l’emprunter. 120 km de piste non bitumée au milieu de nulle part, des heures et des heures de cahots ? Celui qui m’a convaincue, c’est un vieux cow-boy de Scottsdale.
Scottsdale, « la ville la plus western de l’Ouest »
Scottsdale est un faubourg de Phoenix où l’on cire ses santiags, ajuste son Stetson et défend farouchement l’identité cow-boy de la ville. « The most western town in the West », tel est le slogan de Scottsdale, et elle s’ingénie à en être digne. Calèches, saloons, magasins d’articles western, clubs de country et looks à la Chevauchée fantastique cultivent l’esprit pionnier, tandis que d’innombrables galeries d’art font de la ville le repère des artistes huppés et des collectionneurs. C’est le genre d’endroit où des millionnaires enfilent un jean, ouvrent une Budweiser et jouent au fermier qui cultive les plaisirs simples. Où les touristes en chapeau de cow-boy bon marché côtoient les Californiennes méchées venues dénicher le dernier sculpteur à la mode. Et pourtant, une curieuse authenticité naît de ce mélange des genres – une espèce de liberté tellement américaine. Ici tout est possible.
Je prends en photo une Harley Davidson bleu turquoise, richement décorée. Aussitôt, une bikeuse surgit, toute de cuir vêtue, avec bracelets de force, dents de loups et bottes épaisses. Bien que je n’aie pas effleuré la moto, je crains instinctivement de me faire casser la gueule, mais la dame est chaleureuse. Elle me dit s’appeler Hippie, et me raconte spontanément son histoire. Elle appartient au gang Bikers Against Child Abuse. Leur mission ? En résumé : défoncer et terroriser les pédophiles, harceleurs et autres bourreaux d’enfants, et former une armée privée de protection des mineurs en danger. « Nous faisons ce que la justice ne peut pas faire. Les procédures judiciaires sont trop lentes. Tu te fais taper ou tripoter par ton beau-père ? Il te faut contacter un avocat, rassembler des preuves, attendre le procès. Comment tu peux faire tout ça, quand tu es un gosse de treize ans ? Si personne ne te protège, tu risques juste de finir enterré dans un chantier. Nous, on protège le gamin. On intimide l’agresseur. On monte la garde la nuit devant la maison du gamin. On l’accompagne au tribunal, on fait une muraille humaine qui l’entoure et le protège du regard de son agresseur. On l’accueille dans le gang. Et à dix-huit ans, s’il le veut, il devient un biker à son tour. » Elle me raconte des histoires de pédophiles tabassés, de voitures brûlées, d’héroïques combats de rue. Je suis à la fois fascinée et horrifiée. C’est le Far Ouest. Tu n’attends rien de l’Etat, tu te fais justice toi-même, avec tes guns et ta grosse moto. Tu deviens une femme tellement musclée et forte en gueule que même le dernier des caïds réfléchirait à deux fois avant d’égratigner ta carrosserie. Tu deviens une espèce de justicier hors-la-loi, un ange à munitions et grosse cylindrée. Scottsdale, pour moi, c’est Hippie. Les USA pur jus, pour le meilleur et pour le pire.
Je m’assois sur un banc à côté d’une statue de cow-boy et me mets à étudier le plan de la ville. Soudain, la statue me tape sur l’épaule. Je fais un bond digne du mustang non débourré à l’ouverture du rodéo. Je me suis fait avoir comme une débutante. Mr Statue est un homme d’un certain âge, entièrement barbouillé de noir. « Tu visites l’Arizona ? Tu ne peux pas partir d’ici sans avoir fait l’Apache Trail. Ce serait un crime. » Il a un flingue, je décide donc d’obtempérer.
Apache Junction & Superstition Mountains, le début de la piste
Tôt le lendemain matin, je quitte Phoenix et roule une heure vers l’Est, jusqu’à Apache Junction, petite ville de motels et stations essences où la fresque d’un cow boy sur son cheval fougueux signifie le début de l’Apache Trail.
Les panneaux m’orientent vers l’Est, au milieu de plaines désertiques envahies de Saguaro, ce cactus géant dont l’Arizona a fait sa mascotte. Ça et là se détachent des massifs montagneux aux crêtes abruptes et à la couleur étrangement sombre – un brun presque noir qui leur confère une menaçante majesté. Ce sont les Superstition Mountains, nommées ainsi en raison de la crainte que les Amérindiens en concevaient. Fantômes et monstres auraient peuplé les cavernes obscures, et quand le couchant allongeait son ombre, la montagne ouvrait ses crocs.
La première étape sur la route est le Superstition Mountain Museum, où une ville pionnière a été reconstituée autour de la chapelle de bois blanc, et où des chollas – petits cactus buissonnants – sournois transpercent les chaussures des voyageurs imprudents. Leurs fruits rouges voguent sur une mer d’épines tranchantes. Le musée retrace l’histoire épique de l’Apache Trail, autrefois empruntée par les Amérindiens lors des grandes migrations, et devenue un itinéraire incontournable pour les diligences postales, puisqu’elle était la seule piste permettant de couper à travers les montagnes. On changeait de chevaux à Tortilla Flat, et s’accrochait à son revolver et son crucifix dans la terreur des attaques des Indiens postés sur les hauteurs, parmi les cactus et les rochers fantastiques. Puis on décida qu’il fallait mieux maîtriser le flux de la Salt River, la rivière capricieuse qui coule au fond de la vallée, et qui hésitait sans cesse entre inondations destructrices et sécheresses calamiteuses. La maîtrise de l’eau dans le désert, voilà toute l’histoire de l’Arizona, depuis les Hohokam jusqu’à Roosevelt. Le président fit construire le barrage qui porte aujourd’hui son nom, et agrandir la route afin de permettre le passage des véhicules du chantier. C’est ainsi que l’Apache Trail devint un itinéraire touristique plébiscité par tous, sans pourtant être jamais goudronnée dans son intégralité. C’est un snobisme de cow boy : l’Ouest authentique, ça se mérite…
Goldfield Ghosttown
Goldfield appartient à la longue lignée américaine des villes fantômes. Ce sont des villes qui jaillissent tout à coup au milieu de nulle part, comme le désert qui fleurit soudain après l’averse, parce qu’un aventurier a trouvé un filon d’or, de cuivre ou de borax. Tous les ambitieux et les optimistes accourent soudain, creusent des mines, bâtissent des maisons, des marchés, des salles de bal et des lampadaires, fondent une ville, qu’ils déserteront tout aussi vite une fois le minerai épuisé. La ville est alors laissée en plan, comme une épave échouée. De Goldfield, il ne restait pas grand-chose. Mais elle était le rêve d’un petit garçon devenu grand, qui avait passé sa vie à jouer aux cow-boys, et a ressuscité la ville oubliée. Goldfield est un Disneyland de l’Ouest. Les tunnels miniers ont été rouverts, bars, saloons, boutiques et maisons du sherif, reconstitués. Une ligne de chemin de fer entoure même le village 1900. Un attrape-touriste, Goldfield ? Ou plutôt un rêve qui a repris vie ? L’entrée est libre et gratuite, à chacun le loisir de se faire une idée. J’ai été conquise.
Tout comme Jeff, dont le caniche vient me lécher les chevilles, me poussant à engager la conversation avec son propriétaire. Jeff a une quarantaine d’années – il en fait plus, entre soleil et cigarettes – et vient de New York. Un jour, il a quitté son job, acheté un camping-car et s’est mis à arpenter le pays. Après plusieurs années d’errance et de petits boulots, il s’est posé ici à Goldfield, où il s’occupe d’entretenir le village. On lui a aménagé un emplacement pour sa caravane, et on ne l’empêche même pas de boire une bière pendant le boulot. Jeff se sent libre ici. « C’est un des endroits les plus américains que je connaisse. Tu vas aimer. »
Lost Dutchman State Park : sur la piste de l’or perdu
Au cœur des montagnes de la Superstition, certains chemins de randonnée sont plus populaires que d’autres : ceux du « parc du Hollandais perdu ». Le Hollandais était en vérité un Allemand, Jakob Waltz, né en 1810 dans un petit village du Baden-Würtenberg. Il appartient à cette génération d’Européens qui n’ont rien à perdre, traversent l’Atlantique en haillons, et deviennent chercheurs d’or, pionniers, bandits, aventuriers rafistolés dans tous les sens, avec une affinité prononcée pour le goulot et la gâchette. Après des années de combines et de crimes divers, Jakob devient soudain une célébrité locale. Plusieurs fois par an, il s’enfonce dans les montagnes de la Superstition, et revient chargé d’or brut. La rumeur se répand à toute vitesse : le vieux scélérat a trouvé une mine dans les montagnes. Mais tous ceux qui tentent de le suivre lors de ses excursions rocailleuses se font descendre vite fait. Jakob est riche, et personne n’a pu percer son secret. Mais même les bêtes les plus féroces de l’Ouest finissent par passer l’arme à gauche. Sur son lit de mort, l’Allemand confie l’emplacement de sa mine à la jeune femme qui le soigne, et celle-ci griffonne une carte d’après ses indications. Accompagnée d’un ami, elle part à la recherche du trésor… en vain.
Le mystère dure depuis plus d’un siècle. Des centaines, des milliers d’aventuriers, de géologues amateurs et de fous de codes secrets ont échafaudé des théories les plus folles les unes que les autres. Les scientifiques disent qu’il n’y a pas d’or dans les montagnes de la Superstition, et qu’il n’y en a jamais eu. Pourtant Jakob revenait toujours à Tortilla Flat chargé d’or brut, qu’il s’empresser de dépenser de toutes les façons les plus dispendieuses et immorales possibles – d’où venait alors cet or ? Aujourd’hui encore, on croise des chercheurs d’or armés d’un détecteur de métaux et de documents ésotériques dans les montagnes. A la boutique du parc, on peut acheter la carte au trésor établie selon les indications de Jakob à l’agonie, et toutes sortes de babioles commémorant une des énigmes les plus célèbres de l’Ouest.
Bien qu’elles n’enrichissent pas le voyageur, les Montagnes de la Superstition ne le décevront pas. Le sommet le plus célèbre, le mont dans lequel disparaissait Jakob, se nomme « l’aiguille du tisserand » – Weaver’s Needle. Ce groupe de pitons brun doré a des airs d’île au mort, avec ses arrêtes tranchantes et ses pentes recouvertes de cactus – les grands saguaros majestueux, les chollas au traître duvet, les « cactus tonneaux » qu’avril couvre de fleurs. Une petite boucle de randonnée propose de partir à l’ascension du plateau, et la vue sur les étendues d’Arizona récompense de la côte gravie en plein soleil.
Tortilla Flat
Tortilla Flat : j’ai entendu les explications les plus incongrues au sujet de ce nom loufoque. Le paysage serait « plat comme une omelette ». Il n’y aurait ici que des tortillas à manger. Un cow boy aurait mis des œufs dans sa sacoche et, les trouvant écrasés (quelle surprise, ce cow boy me semble bien peu au fait des lois de la physique en vigueur sur la planète Terre), se serait exclamé « it’s a flat tortilla ». Bref. Le Plat de l’Omelette était une halte sur la route des coursiers de poste, où on changeait de chevaux avant de poursuivre son chemin poussiéreux.
Tortilla Flat est un minuscule village western très orienté sur l’absorption d’alcool. On y trouve toutes les curiosités habituelles des attractions touristiques western : un pendu, un bar couvert de billets d’un dollar, et un groupe de country, Tortilla Flat Band, qui joue là depuis vingt ans en enfilant des blagues d’ivrogne (ils m’ont bien plu). Je mange des tacos au fromage fondu en écoutant du Johnny Cash à côté d’une famille mormone très sympa. Tout ceci est outrageusement cool.
Quand je reprends la route, le bitume cède la place à la piste sablonneuse. La véritable aventure commence.
Fish Creek et la route jusqu’au Roosevelt Dam
Voici donc les paysages sauvages qu’on m’avait promis – les routes coupe-gorge qui serpentent au milieu des canyons, les forêts de cactus ondulant jusqu’à l’horizon, les falaises abruptes, les points de vue vertigineux. Seule sur l’Apache Trail, cahotant dans des nuages de poussière au milieu de paysages en Technicolor, hurlant à tue-tête les standards country repris par le Tortilla Flat Band dont j’ai acheté le CD, j’ai complété ma check list de l’Ouest. J’envisage de faire comme Jeff, d’acheter un camping-car et un caniche, et de ne jamais repartir. Je me dis le vrai road trip qui tâche, c’est l’Apache Trail, et je bénis Mr Statue qui m’a fait renverser mon smoothie sur mon sac.
Fish Creek Canyon fut la portion de route la plus ardue : il fallut créer une route à flanc de falaise, en creusant la roche – des mois d’effort et des tonnes de dynamite. Cela reste la partie la plus dangereuse de la piste : extrêmement étroite, serpentant au-dessus du vide.
Petite pause à Fish Creek, le camping le plus paumé de l’Ouest. Au fond de la gorge, au bord du lac, des gens pêchent et somnolent dans des chaises pliables. Tout est un peu déglingué et antique.
La route est interminable, mais de plus en plus belle. Peu avant l’arrivée au barrage, c’est un canyon rouge vif, aux parois couvertes de cactus géant, entourant la Salt River. Je voudrais m’arrêter tous les mètres.
L’Apache Trail s’achève au barrage. Il est possible de continuer en direction de Globe, ou de revenir sur ses pas – ce qui est mon choix. Je suis prête à affronter à nouveau la piste pour la joie de voir les montagnes de la Superstition au soleil couchant.
Coucher de soleil sur l’ Apache Trail
Je reprends donc ma route poussiéreuse.
Retour au Lost Dutchman State Park, en compagnie du fantôme de Jakob. Couverte de poussière, la voix rauque d’avoir trop chanté, je me retrouve toute seule parmi les ombres. Le parc est déserté et j’ai la certitude de vivre un des plus beaux moments de solitude sauvage de ce voyage. Je m’assois sur un banc au pied d’un saguaro immense, et j’attends en silence. Je sais que quand le soleil descend, le désert prend vie, et j’espère en être témoin.
Au bout de deux minutes, je suis exaucée au-delà de mes espérances. Un serpent à sonnette jaillit des buissons et traverse le chemin, dessinant une série de S appuyés dans le sable. Je ne bouge pas. Je ne prends pas de photo. J’attends la suite du spectacle.
Au loin, un troupeau de biches fourrage parmi les buissons épineux, à la recherche de quelques pousses comestibles. Leurs postérieurs sont blancs et dessinent des petits points lumineux dans le couchant.
Soudain, à quelques mètres de moi, la plus jolie surprise. Je n’espérais pas en voir : des javelinas, ou pécaris, petits pachydermes du Nouveau Monde, qui ressemblent vaguement à des sangliers, mais n’en sont pas. C’est toute une petite famille qui sort de sa cachette et s’active tout près, tandis que je cherche à me statufier.
Je resterai longtemps ainsi, sans bouger, jusqu’à ce que l’obscurité monte et que je sente venu le moment de continuer ma route. Un mouvement, et la faune s’égaille.
Ce coucher du soleil vivant sur les montagnes noires restera mon plus beau souvenir de l’Apache Trail – peut-être même du voyage tout entier.
Vous voulez voir les serpents, les javelinas, les coyotes et toute la foule du désert ? Prochain article sur Itinera Magica : la faune et la flore du désert d’Arizona !
En pratique : road trip sur l’Apache Trail, les détails
L’Apache Trail est une piste dans le désert, à environ une heure de route à l’Est de Phoenix. L’Apache Trail, la vraie, l’historique, va d’Apache Junction à Roosevelt Dam. Une fois arrivé au barrage, vous avez deux possibilités : finir la boucle en direction de Globe, ou revenir sur vos pas. La portion qui part vers Globe est beaucoup plus banale, mais a l’avantage de vous éviter de reprendre la piste.
Quel que soit votre choix, il vous faudra la journée pour parcourir l’Apache Trail, surtout si vous voulez prendre le temps de visiter Goldfield Ghosttown, faire une petite randonnée à Lost Dutchman State Park, manger des tacos à Tortilla Flat…
Faut-il un 4 x 4 pour prendre l’Apache Trail ?
Non. De Tortilla Flat au barrage, il s’agit de piste non bitumée, mais de bonne qualité : relativement lisse et stable. Je l’ai empruntée avec la plus petite voiture de l’agence de location sans souci. En revanche, soyez extrêmement vigilant sur la météo : comme toutes les routes dans le désert, mais de façon plus aigüe et dramatique encore, l’Apache Trail est sujette à ce qu’on appelle les « flash floods » (inondations éclair). Ces torrents soudains de boue tuent des automobilistes imprudents chaque année en Arizona. N’empruntez jamais ce type de route s’il existe un risque de pluie. De plus, j’imagine que la piste doit être beaucoup plus difficile par temps humide : choisissez un jour ensoleillé où elle sera sèche et bien dure.
Peut-on manger sur l’ Apache Trail ?
Oui, au tout début à Goldfield Ghosttown, et au milieu, à Tortilla Flat. Au camping de Fish Creek, on peut également acheter quelques boissons, biscuits, etc.
Combien de temps pour faire l’Apache Trail ?
Il faut compter une journée entière, ne prenez pas moins, vous n’en profiteriez pas.
Combien ça coûte ?
L’Apache Trail est une route publique et gratuite. L’entrée au Lost Dutchman State Park coûte 7 dollars par personne. Il existe également un site de camping dans le parc : 15 dollars sans électricité, 25 avec.
L’Apache Trail, est-ce que ça vaut le coup ?
Absolument ! Cela restera un de mes plus beaux souvenirs d’Arizona.
Apache Trail – roadtrip Arizona – voyage en Arizona – USA – découvrir l’Apache Trail – Arizona – Etats-Unis
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le 18 mai, 2016 à 12 h 08 min a dit :
Nous rêvons d’un second roadtrip en Califormie mais loin des routes “classique”, je garde bien précieusement le lien vers ton article, qui est de toute beauté !
Merci de ce fabuleux partag
le 18 mai, 2016 à 12 h 52 min a dit :
Merci beaucoup, Chacha ! Je trouve que l’Apache Trail mériterait d’être plus connue de nous autres Européens. Je pense qu’elle ne te décevra pas ! A très vite 🙂
le 18 mai, 2016 à 12 h 53 min a dit :
Comme toujours, j’adore les histoires que tu nous racontes, et la richesses des explications. Dans cet article, ce que j’ai préféré, c’est la sensibilité avec laquelle tu parles de tes rencontres : Hippie, Monsieur Statue, Jeff, ou encore The Tortilla Flat Band. J’aime ces anecdotes, ces récits authentiques, qui font vivre le texte et lui confère une dimension plus véritable, plus proche de l’expérience que tu as vécu. Alors, quand dans un même articles, tu nous offres de partager tes sursauts (dans tous les sens du termes ;)) et ta connaissance des lieux, c’est une véritable merveille.
J’attendais l’article sur Goldfield Ghosttown, car je suis une fanna des villes fantômes (tu te rappelle sûrement de Pyramiden, au Svalbard ;)). Ce que tu nous présente là m’a rappelé mon voyage en Andalousie : nous y avions visité une reconstitution d’une ville de Cow-Boy dans le désert, ayant servi au tournage de nombreux westerns. J’avais 13 ans quand je l’ai visitée, et tes photos m’y ramène instantanément.
J’ai été conquise par Fish Creek et la route jusqu’au Roosevelt Dam, parce que c’est ce genre de paysages qui me laissent sans voix : comme toi, je voudrais m’y arrêter tous les mètres.
Pour finir, j’ai hâte, trèèèès hâte, de lire la suite, car tu connais mon amour pour la faune.
C’est parti pour le point photo :
– Les photos de Scottsdale ne m’ont pas émerveillées : pas parce qu’elle ne sont pas jolies, mais parce que l’ambiance ne m’a pas touchée. La seule que j’aime (mais je l’aime beaucoup, c’est une de mes préférée de l’article), c’est celle de toi. D’un point de vue technique, je les trouve aussi moins bien réussies que les autres : le cadrage est souvent approximatif, et les difficultés pas toujours contournées (les pieds des chevaux sur “Scottsdale, Arizona” qui sont coupés – même si je suppose qu’il y a une raison pratique ; “La moto de Hippie” qui cache la tête du cheval en arrière plan, arrière-plan qui apporte beaucoup à l’atmosphère de l’image ; la différence ombres/lumières trop prononcée sur “Le coupable.”, qui nous empêche de distinguer correctement les détails de Monsieur Statue).
– Les 4 photos de Apache Junction & Superstition Mountains m’ont par contre séduites. La perspective et les couleurs de “Début de l’Apache Trail” sont géniales, bien que j’aurais aimé voir un gros plan de la fresque ;). “On est tout de suite dans l’ambiance.” : dans l’ambiance de Spirit, ça c’est sûr ! C’est le corral, le monde du rodéo, etc. J’adore cette image. Et j’adore aussi “Musée de l’Apache Trail”, pour la lumière bien évidemment, mais aussi parce-que la compo est extrêmement bien gérée : l’espace est très bien occupé par les trois plan que forme le “gros caillou” à droite, l’église à gauche, et la montagne au centre. Bravo, elle est très réussie!
– Comme pour l’église San Xavier de l’article précédent, je suis tombée sous le charme de toutes les photos de Goldfield Ghosttown, y compris la première qui illustre l’introduction de l’article. Dommage qu’il n’y en ait pas plus ;). Ma préférée est “Welcome to the Wild West”.
– L’atmosphère qui plane sur les photos de “Lost Dutchman State Park” est pesante : je ne sais pas si elle était recherchée, mais elle sied parfaitement bien à l’histoire. Je pense que dans d’autres circonstances, je n’aurais pas autant aimé ces images au contraste poussés, aux couleurs si profondes et aux ombres trop présentes. Mais là, je les adore, parce qu’elle accompagne le côté mythique du récit et consolident la légende.
– J’adooooooooooooore “The Tortilla Flat Band !” !! Le sourire complice des musiciens, le tee-shirt suspendus, le cadre… C’est une photo de concert comme je les aime ! Son seul défaut est selon moi la profondeur de champ : ce qui manque à cette photo, c’est une zone de netteté plus étendue qui toucherait le guitariste du fond. L’arrière plan est surexposé aussi, mais je vois difficilement comment tu aurais pu contrer ça. Malgré tout, je l’adore (je me répète non?), ce sourire…
– Dans la partie Fish Creek et la route jusqu’au Roosevelt Dam, les photos sont merveilleuses, et merveilleusement bien réussies pour les trois quarts.
> “Sur la route” : on retrouve l’atmosphère pesante que j’ai évoqué plus haut. Je l’aime moins dans ce contexte, mais la photo n’en reste pas moins très jolie.
> “Vue sur la vallée” et “Floraison de l’Ouest” sont mes préférées.
– “De retour au coeur des Superstition Mountains” me plait énormément, mais je ne sais pas dire pourquoi. Peut-être parce que je m’imagine avec toi, attendant le réveil de la nature…
C’est encore un très joli article, qui me donne envie de découvrir l’apache trail à mon tour…
J’ai hâte de lire la suite!
le 18 mai, 2016 à 13 h 14 min a dit :
Merci beaucoup, Marion, pour ce long commentaire adorable, et de prendre toujours le temps de commenter mes photos de façon si précise et constructive, c’est vraiment super.
Oui, évidemment je me souviens de Pyramiden ! ta ville fantôme au Svalbard vaut toutes celles de l’Ouest 😉 je crois que c’est un des premiers articles que j’ai lus sur ton blog, et j’ai été conquise tout de suite.
Cet article était plein de rencontres, c’est vrai ! j’ai parlé avec tout le monde au pays des cow boys, tout le monde était chaleureux et enclin à discuter, vraiment un bon souvenir.
C’était où cette ville en Andalousie ?
Les photos :
– Je suis totalement d’accord avec toi pour Scottsdale, elles sont un peu décevantes. Ma seule excuse est qu’il y avait un monde de malade, vraiment, et je voulais absolument des photos sans personne, donc je saisissais des occasions d’un millième de seconde… et la composition souffrait.
– Ce qui me fait plaisir, c’est que tes photos préférées sont souvent les miennes aussi, ça me rassure
– Pour les photos du Lost Dutchman : en fait, tu as deux séries différentes mêlées en une dans cet article. Des photos en plein jour, soleil écrasant, mais brume de chaleur marquée (ça se voit notamment sur la première photo des Superstition Mountains, celle avec la roue et la charrette au premier plan). Je ne les aime pas trop à cause de la lumière dure (globalement je n’aime pas la lumière du zénith, par exemple je n’aime pas mes photos d’Al Ain à cause de ça). Et une deuxième série, au soleil couchant ! Ce sont celles là qui ont ces contrastes si marqués, et sincèrement je les aime beaucoup, car elles font vraiment légende de l’Ouest, et je t’assure que ça n’est pas moi qui ai poussé le contraste à mort, les ombres, etc : c’est le soleil qui a fait ça tout seul 😉 C’était un sublime coucher de soleil de l’Ouest, les montagnes presque noires avec des reflets d’or (elles sont connues pour ça), les ombres très longues, les contrastes assez extrêmes… j’adorais ! c’est vrai qu’elles sont un peu spéciales, fantomatiques, mais j’en étais ravie !
– Pour le concert, quel type de réglages tu aurais choisi pour une photo comme celle-ci ? Parce que j’avais peur qu’en augmentant la profondeur de champ, je surexpose tout encore plus… je ne savais pas trop quelle était la bonne solution. J’aurais adoré t’avoir avec moi 😉 tu te serais régalée, toi la pro des photos de concerts, ils étaient tellement chaleureux et gentils, ils auraient mérité que je leur fasse un shooting complet !
Merci beaucoup pour tes avis et conseils ! Et je te souhaite de découvrir l’Apache Trail un jour, je suis sûre qu’elle te séduirait !
le 18 mai, 2016 à 13 h 24 min a dit :
La ville en Andalousie, je ne me souviens plus… Je demanderai à mes parents, peut-être qu’ils se rappelleront.
Pour les photos de Lost Dutchman, je m’en suis doutée, oui :). Et comme je l’ai dit, ce n’est vraiment pas un défaut ici, parce qu’elles retranscrivent ce que tu nous décris.
– Je ne peut pas trop dire, parce que je ne sais pas exactement dans quelles conditions tu te trouvais. Mais si l’endroit était assez lumineux, une ouverture type f/11 voir f/16 aurait pu faire l’affaire, tu aurais augmenté la zone de netteté ET diminuer la surexposition (je ne comprends pas pourquoi tu pensais l’inverse ?). En ce qui concerne le temps d’ouverture, plus il est petit, mieux c’est en concert, car tu évites le flou de mouvement, qu’il provienne de toi ou des musiciens. Mais si tu as une petite ouverture, il te faut quand même capter de la lumière et donc augmenter un peu le temps d’expo : je pense à quelque chose comme 1/200ème. Je dis ça un peu au hasard, parce que comme je te l’ai dit, je n’y étais pas (malheureusement ;)), mais ce sont des réglages que je fais souvent.
Merci à toi de nous faire rêver !
le 18 mai, 2016 à 15 h 29 min a dit :
Je suis désolée, effectivement en me relisant, ma réponse paraît complètement à côté de la plaque, pardon ! Ce que je voulais dire : oui, avec une petite ouverture, j’aurais eu plus de netteté et moins de surexposition. Mais soit j’aurais été obligée d’augmenter le temps d’exposition, et j’aurais risqué du flou, soit j’aurais dû augmenter la sensibilité ISO et encore plus surexposé… d’où mon raccourci pas logique, désolée. J’ai beaucoup de mal à photographier des choses en mouvement, je ne suis jamais satisfaite de mes photos (j’ai ressenti pareil au Maroc sur la fantasia). J’adorerais te voir faire, il faut que je t’accompagne en concert ! Mais je testerai tes réglages à l’occasion, pour voir. Merci et pardon pour le cafouillage 😉
le 18 mai, 2016 à 15 h 50 min a dit :
Bon moi je fais toujours court et répétitif mais ton article et extra et tes photos sublimes comme d’habitude!
le 21 mai, 2016 à 21 h 24 min a dit :
Merci Anne-Lise, tu es vraiment adorable, ça me fait très plaisir !
le 30 mai, 2016 à 7 h 02 min a dit :
[…] L’Apache Trail, la légende de l’Ouest […]
le 9 juin, 2016 à 17 h 12 min a dit :
Bonjour Ariane et un grand merci pour cet article sur l’Apache Trail, les prises de vue sont vraiment saisissantes. Saviez-vous qu’il vous est possible d’envoyer des colis à faible coût grâce à un comparateur de prix ? J’imagine qu’envoyer des souvenirs d’un tel trip au far west serait très plaisant pour vos proches. La description que vous en faites est particulièrement prenante. Au plaisir de vous lire.
le 13 juin, 2016 à 21 h 29 min a dit :
Merci beaucoup, c’est gentil ! Il se trouve que oui, j’ai envoyé des souvenirs… mais par courrier simple 🙂 je regarderai la prochaine fois que je cherche à envoyer un colis !
le 22 juin, 2016 à 21 h 01 min a dit :
Superbe article. J’aime trop! Je me suis évadée. 🙂
le 22 juin, 2016 à 21 h 25 min a dit :
Merci Anaïs, je me doutais que ça te parlerait 😉 Toi tu as rajouté l’Oregon à ma bucket list, je peux te dire !!
le 27 janvier, 2017 à 8 h 43 min a dit :
Je suis allée dans l’ouest mais je n’ai pas fait ce Trail. T’es photos sont superbes, rien que ces cactus, ,c’est tellement emblématique!!!
le 27 janvier, 2017 à 8 h 53 min a dit :
Merci Cindy, j’en rêve encore la nuit !
le 6 février, 2017 à 13 h 52 min a dit :
[…] Alexandra, Itinera Magica […]
le 15 février, 2017 à 18 h 24 min a dit :
[…] seule le voyage. Pour tout passionné de routes mythiques, l’U.S. Road 1 rejoint la route 66 ou l’Apache Trail au panthéon des légendes. A partir de Manatee Bay, on quitte le continent et plonge dans les […]
le 17 février, 2017 à 8 h 01 min a dit :
[…] avant d’arriver à Ouzoud. Je n’arrête pas de penser à l’Arizona, à mon expédition sur l’Apache Trail. De nouveau, une piste, des cactus, des gorges rouges, et la promesse d’une […]
le 16 août, 2018 à 22 h 10 min a dit :
[…] Alexandra, Itinera Magica […]
le 26 décembre, 2018 à 17 h 59 min a dit :
MAGNIFIQUE !!! … c’est décidé on s’y rendra pour notre prochain roadtrip en juin prochain ^^
Merci pour ce merveilleux article qui donne envie
le 5 janvier, 2019 à 11 h 59 min a dit :
Merci pour ce message adorable ! bon voyage !
le 24 mars, 2019 à 18 h 07 min a dit :
J’ai absolument adoré ton récit. Tes anecdotes rendent le voyage plus vivant, on s’y croirait. J’aurai presque sursauté en même temps que toi en lisant tes mots quant à l’épisode avec ce cher monsieur. Ce trail a l’air incroyable, une remontée dans le temps. J’adore les coins historiques, y’a l’air de ne pas y avoir un chat dans ces villages perdus du Far West. Le genre d’endroit dont je suis fan.
le 25 mars, 2020 à 21 h 09 min a dit :
J’ai tellement aimé l’Arizona! C’est probablement mon état coup de cœur dans l’ouest. L’Apache Trail demeure aussi l’un de mes plus beaux souvenirs de ce roadtrip… les paysages étaient si beaux! Nous avions d’ailleurs envisagé de retourner en Arizona en juillet prochain pour découvrir les secteurs non explorés, mais tout est sur la glace pour le moment en raison de ce maudit virus. J’ai bien aimé ce billet et je me donne comme mission de lire un de tes récits dans l’ouest par jour durant cette pause, histoire de voyager dans mon salon! Merci
le 26 mars, 2020 à 22 h 50 min a dit :
Oh merci, ton message me touche beaucoup ! j’espère que mes articles te rappelleront de beaux souvenirs :)) L’Arizona est si belle…
le 11 juillet, 2023 à 15 h 43 min a dit :
[…] ce blog, j’ai souvent raconté les paysages, les vertiges de l’Arizona entre cactus, canyons et apaches, les alligators dans les bayous de Louisiane, ou les îlets de Key West. Mais je ne vous ai pas […]