De Marseille à Menton : Côte d’Azur, mes plus beaux endroits-

C’est une des plus belles côtes du monde : de Marseille à Menton, la mythique Côte d’Azur, un ruban de soleil, de criques turquoise, de pins funambules et de sentiers radieux. De ces rives qui respirent un perpétuel été, j’ai eu envie de vous rapporter quelques cartes postales au goût de sel, une collection de merveilles à visiter. Voici mes plus beaux endroits, mes coups de cœur sur la Côte d’Azur, mes incontournables à voir absolument entre Provence et riviera, entre Cassis, Bandol, Nice et Saint Tropez… parce que je ne me lasserai jamais de la visiter. Envie d’évasion au soleil du midi ? Prenez un joli sac en osier et un grand chapeau, préparez la crème solaire, on embarque pour la Côte d’Azur.

Les îles du Frioul et la Côte bleue

Au large de Marseille, ce chapelet d’îles blanc lumière font figure de dentelle minérale à fleur d’embruns. Découpés dans la même roche calcaire que les mythiques calanques, ces confettis d’azur régalent l’œil du voyageur par leurs reliefs sinueux et par leurs plages où la pâleur des pierres décuple le bleu de l’eau. Au détour d’un virage, le château d’If et les voiles du vieux port offrent des perspectives belles comme un roman de Pagnol. Un petit paradis aux allures de Grèce et d’Italie, à quelques encablures de la belle phocéenne et du MUCEM…

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Pour poursuivre le rêve marseillais, prenez un train et embarquez pour les villages de la Côte Bleue. Entre viaducs, pins parasols et rochers radieux, aucune ligne ferroviaire de Feance n’est plus belle que celle qui traverse Sausset-les-Pins, Carry-le-Rouet ou encore Ensuès-la-Redonne, mon étape préférée.

Les calanques de Marseille et Cassis

Nul besoin d’être chauvin pour penser que le parc national des calanques fait partie des plus beaux paysages du monde. Au cœur de cette forteresse minérale, les pins funambules viennent se mirer dans les eaux turquoise et la transparence des fonds reflète la pâleur des falaises. On parle souvent des « calanques de Cassis », mais en vérité, treize calanques sur quinze sont situées dans les 8^e et 9^e arrondissement de Marseille.  A Morgiou, quelques familles se transmettent de génération en génération des cabanons sans eau potable qui ne peuvent être achetés. Mais de Sugiton jusqu’à Port-Miou, les cigales et les poissons sont les seuls administrés. La Grande Candelle dresse sa citadelle blanche dans la mer, et à En-Vau, le Doigt de Dieu darde le ciel de la plus belle calanque d’entre toutes, comme pour répéter ce que disait Frédéric Mistral : « Quand le Bon Dieu en vient à douter du monde, il se rappelle qu’il a créé la Provence ».

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Impossible de se lasser des pointus du port de Cassis à l’ombre du château, ni de la magie qui se perpétue jusqu’à La Ciotat le long de la sublime et iconique route des crêtes… Le cinéma fut inventé ici, rien de surprenant à cela : comment ne pas rêver d’immortaliser la pureté de la lumière des calanques ?

Les plages et sentiers de Bandol

Le joli nom de Bandol résonne comme un bouchon de rosé qui fuse dans l’or du soir… Côté terre, ce sont les vignes qui ondulent sur les collines jusqu’à imiter les vagues de la Méditerranée, côté mer, ce sont des anses empreintes de douceur et d’exotisme. Comment ne pas penser aux Caraïbes sur la plage de Renécros, demi-lune claire où les flots transparents et paisibles caressent le sable fin ? Le sentier du littoral entre Bandol et La Ciotat poursuit ce rêve d’ailleurs et d’horizons lointains : ici, la silhouette d’un rocher évoque un sous-marin jailli des fonds, là, les falaises se jettent sur un infini de turquoise et d’émeraude entre deux criques où dansent les pins noueux. Bandol est un voyage.

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Giens et les îles d’Or

Connaissez-vous la légende ? Au temps des invasions mauresques, un pirate tenta de capturer les quatre filles du seigneur de Hyères, qui nageaient insouciamment dans les eaux claires. Face à ce rapt, les princesses implorèrent le ciel, suppliant de ne pas se laisser être emportées. Sensible à leur détresse, Dieu changea alors les belles en rocher, offrant leur blondeur au sable doré, et le bleu de leurs yeux à l’eau des criques… Porquerolles, Port-Cros et Le Levant restèrent en mer, formant les îles d’or, quant à Giens, elle tendit ses deux bras vers la terre pour être retenue par son père, et devint presqu’île, enchaînée à la rive par ses deux tombolos où s’épanouissent les flamants roses… Sur le sentier du littoral à Giens, escarpé et sinueux à souhait, on retrouve les caches des pirates et les secrets d’antan. A Porquerolles, la plus grande et la plus blonde, on s’émerveille des beautés de la plage Notre Dame – plusieurs fois élue plus belle plage d’Europe – et de la clarté tropicale de la Plage d’Argent. A Port-Cros, la plus sauvage et préservée, on rêve à des galions fantômes sur le vertigineux sentier des crêtes, un des plus beaux itinéraires de la Méditerranée. Et au Levant, l’île naturiste, on songe à Gauguin et aux douceurs fantasmées de vahinés nues dans les alizées, dans une idylle aux accents ultramarins…

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Les plages de Bormes-les-Mimosas

Entre La-Londe-les-Maures et Bormes-les-Mimosas s’étend une des plus belles parties du littoral provençal. Les plages de l’Estagnol, du fort de Brégançon, du Grand Jardin, sont tout bonnement princières, des robinsonnades solitaires dans un camaïeu de bleu perçant.

Le Lavandou et Cavalière

Au Lavandou, au cœur du sanctuaire Pélagos, les dauphins et les baleines emportent les voyageurs dans un songe toujours renouvelé de plages immaculées. Le Lavandou est une succession de baies sublimes, bordées par le bec acéré du Cap Nègre qui clôt la ronde des perles. Mon cœur va à la plage Saint Clair, la plage Jean Blanc et la plage de la Fossette, pour la beauté incomparable de leurs eaux transparentes, mais ma préférée de toutes, c’est la plage de Cavalière, qu’on surnomme aussi « plage des paillettes » pour les veines de mica irisé qui infusent son sable doré… Au Lavandou, comment ne pas croire aux sirènes ?

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Le golfe de Saint Tropez

Ici la mer est venue mordre le sable doux comme un fruit mur, taillant ce golfe à la silhouette de coquillage que les peintres et cinéastes du monde entier ont célébré. La beauté édénique de la plage de Pampelonne, la sauvagerie sublime du Cap Taillat, l’escargot chamarré des ruelles de Ramatuelle, les voiles sur le port de Saint Tropez, les panoramas immenses depuis les hauteurs de Gassin et les forêts de chênes de La Garde Freinet offrent à chaque voyageur une perfection hollywoodienne, un Olympe provençal toujours renouvelé… Le monde entier le sait, rien n’égale le golfe de Saint Tropez.

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 Les calanques de l’Estérel

Les sœurs rouges des calanques de Cassis, ce sont celles de l’Estérel, que les porphyres teintent d’ocre, de vermillon et de cramoisi, offrant un contraste en Technicolor avec le bleu phosphorescent des eaux pures. Les calanques d’Anthéor et d’Agay sont un grandiose Far West méridional, et les couchers de soleil ne sont jamais plus ardents que sur ces roches rouge sang qui décuplent la beauté de la Méditerranée…

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Nice, la plage des Alpes

Pourquoi choisir entre mer et montagne quand le bon Dieu a créé Nice ? Au sommet de la colline du Château, les sommets des montagnes enneigées répondent à la clarté de la promenade des Anglais, et les teintes roses de la place Masséna riment avec les couleurs du couchant sur les cimes alpines à l’horizon. Colorée comme une toile de Matisse avec son centre ville flamboyant, lumineuse comme un vitrail de Chagall avec ses hauteurs radieuses, Nissa la bella mérite les déclarations d’amour les plus folles, et la plus savoureuse des socca n’égalera jamais le goût d’un lever de soleil sur les hauteurs grandioses du monastère de Cimiez. Nice, c’est la plage des Alpes, la splendeur savoyarde et baroque au soleil de la Côte d’Azur, et c’est à mes yeux la plus belle ville du monde.

La presqu’île de Saint Jean Cap Ferrat

C’est une péninsule à quelques encablures de Nice, la presqu’île des millionnaires et des stars à l’éternelle jeunesse : Saint Jean Cap Ferrat, grandiose avancée sur la Méditerranée, silhouette corsetée de pins et d’eaux lumineuses. En ce petit paradis parfait, une villa concentre toute la beauté de Saint Jean Cap Ferrat : la villa Ephrussi de Rotschild, chef d’œuvre néo-classique aux allées lumineuses, aux fontaines bondissantes et aux jardins peuplés de fleurs exotiques.  

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La route de la Grande corniche et le village d’Èze

Construite sous Napoléon, la route de la Grande corniche est la plus balnéaire des grandes routes alpines, surplombant à plus de 400m les flots de la Côte d’Azur sur les sommets sinueux des Alpes maritimes. De nombreux points de vue inoubliables attendent le rêveur sur ce road trip entre mer et montagne – je pense par exemple au Trophée des Alpes à La Turbie, incroyable monument édifié par l’empereur Auguste en l’an 7 avant Jésus Christ et commémorant son triomphe sur tous les peuples des Alpes vaincus et soumis à la pax romana. Mais l’arrêt le plus incontournable sur la route de la grande corniche, c’est le sublime village d’Èze, forteresse médiévale suspendue au-dessus des eaux bleues, célèbre pour son iconique jardin exotique où des déesses diaphanes sculptées par un talentueux artiste se mêlent aux silhouettes des cactus et des fleurs rares, dans un sublime ballet au-dessus des flots. Sans aucun doute une des plus belles vues de la Côte d’Azur.

Une virée à Monaco

Monaco : petit pays, grande histoire… Le 2e plus petit Etat au monde – superficie : 2,02 km2 –, niché sur son rocher ensoleillé entre Nice et Menton, mérite une visite. De Monaco, on connaît le chic et le glam : les casinos, les yachts, les grands hôtels, Grace Kelly et la dynastie des Grimaldi… Mais Monaco, c’est aussi un rocher au bord de la Méditerranée, au carrefour des influences italiennes et provençales. Monaco est belle, comme l’Italie, comme le Sud, et l’histoire lui donne tout son charme : ici le palais princier, où on guette la relève de la garde, ici une façade marquée par des batailles au 14e siècle, là une église baroque superbe…
Sur la route de la Grande Corniche, le lieu dit « la Tête de chien », à la Turbie, offre une vue grandiose sur Monaco. Depuis ce nid d’aigle suspendu au-dessus du Rocher, on mesure bien la beauté luxueuse de la ville, et aussi l’intense concentration humaine.
L’autre point de vue grandiose ? Tous les princes de Monaco ont laissé leur empreinte sur la ville. Mais l’un d’entre eux a ma préférence : Albert Ier de Monaco (règne de 1889 à 1922), dit le prince explorateur. On lui doit le merveilleux jardin exotique, une forêt de cactus et autres curiosités végétales avec une vue imprenable sur le rocher monégasque.
Albert Ier fonda aussi le Musée océanographique de Monaco, suspendu sur un éperon rocheux au-dessus des eaux claires est à la fois musée historique, aquarium, centre de recherche et de soin, avec notamment un centre de réhabilitation des tortues marines blessées. J’ai été fascinée par ce lieu de toute beauté, à la fois par ses salles historiques à l’ambiance 1900 qui respirent l’âge d’or des explorateurs, et par les aquariums. Dans le dédale coloré des ruelles historiques, entre oranges amères et hippocampes en goguette, Monaco révèle son visage le plus attachant.

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Il me faudra retourner sur la côte d’Azur pour revoir ce que j’ai entrevu un jour d’orage, les citronniers et les façades colorées de Menton, l’olivier millénaire de Roquebrune-Cap-Martin, plus vieil arbre de France… mais ce sera une autre histoire.

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