Le voyage dont j’ai failli ne jamais revenir-
Il se passait quelque chose d’étrange à Oester Urup.
Depuis que nous étions arrivées dans cette station balnéaire danoise en morte saison, j’avais le sentiment d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Qui s’aventure fin octobre sur la péninsule d’Himmerland, tout au nord du Danemark ? Les habitants nous regardaient avec une certaine méfiance, nous les trois touristes françaises égarées au cœur de l’automne déserté. J’avais lu qu’Oester Hurup grouillait de vie en été. Les campings cars arrivaient de toute la Scandinavie et les enfants jouaient par milliers sur ces plages infiniment planes, où un peuple de crustacés taciturnes dessinait des signes cabalistiques dans le sable gris perle. Mais la dernière semaine d’octobre ? Ce n’était plus le temps où on tolère les visiteurs. Les bateaux étaient bâchés, les volets cloués. Le village semblait être rentré au plus profond de sa coquille, et mal supporter les intrusions.
Le premier soir, nous avions repéré un joli restaurant sur le port, où les tables étaient dressées et la salle éclairée. Mais à notre approche, la propriétaire s’était mise en colère, nous avait interdit d’entrer, et avait fermé le restaurant sans que nous comprenions pourquoi. Il était dix-neuf heures seulement. Nous avions mangé des frites dans une station-service, sous le regard lubrique des magazines de la rangée du haut. Les commerçants étaient glaciaux, distants. J’avais l’impression que nous interrompions quelque secret, et qu’on nous en voulait.
Le paysage, lui, était plus amène. Nous nous sommes longuement promenées sur la plage, dans une lumière très douce qui semblait monter du fond de l’océan, couler du ciel opale, fondre les deux en un même miroir nacré. Des herbes dorées et des églantines rouges couvraient les dunes de l’Himmerland, « le pays du ciel », et nous trouvions des coquillages au pied des petites maisons de bois. Par endroits, la mer si plate refluait sur un banc de sable au milieu de l’eau, et l’océan s’y soulevait comme un tapis. Un monde secret semblait affleurer sous la surface.
J’étais heureuse de découvrir cette contrée où je n’aurais jamais mis les pieds, si la mondiale du chat de race n’y avait pas été organisée.
Comment j’ai traversé l’Europe avec mes chats norvégiens
Vous avez bien lu : la mondiale du chat de race. Voici quelque chose que vous ne saviez peut-être pas à mon sujet : pendant plusieurs années, j’ai élevé avec passion des chats des forêts norvégiennes, à mes yeux les plus beaux félins domestiques du monde. Ce sont de gros chats qui ressemblent à des lynx, avec de petits plumets au sommet de leurs oreilles pointues, une collerette de fourrure pour les protéger des rigueurs hivernales, et un regard unique entre tous, vert, perçant, où je voyais miroiter toutes les légendes nordiques. Dans la mythologie scandinave, le chat des forêts, « norsk skogkatt », est si fort que même Thor ne peut le soulever, et c’est à lui qu’échoit l’honneur de tirer le char de la déesse Freya. Vivre avec de tels animaux, c’est caresser le mythe sur ses genoux, c’est attirer des morceaux d’aurore boréale sur son canapé. Par amour de la race, j’ai fait naître plusieurs portées, engloutissant beaucoup de temps, d’argent et d’énergie dans cette passion compliquée. Aujourd’hui, mes chats (stérilisés) font toujours partie de ma vie, et il me serait inimaginable de m’en séparer, mais je n’ai plus de chatons.
A ce stade, j’imagine que vous vous demandez à quoi ressemble un chat norvégien.
A l’époque où se déroule cette histoire, j’étais encore éleveuse, et j’emmenais régulièrement mes chats en exposition féline, où on juge de la conformité des chats et chatons au standard de la race. J’avais donc l’habitude de traverser la France avec une voiture remplie à ras bord de tous les ustensiles nécessaires à ce type d’évènement, pour assurer le confort de mes chats pendant le trajet, à l’exposition, à l’hôtel. Je pense que les mères de famille nombreuse peuvent imaginer la logistique que cela représente. Il fallait qu’un sac poubelle, une pelle et une balayette, un bol d’eau, des croquettes, un tapis, une litière, soient présents dans tous les lieux susmentionnés – et facilement accessibles. Il fallait équiper la cage et toiletter les chats avec douze peignes différents, talc, anti-statique, gloss à pelage, etc. Il fallait aussi songer à ses propres affaires (je crois que tous les éleveurs ont un jour préparé avec tant d’attention les valises des chats qu’ils ont oublié la leur), et choisir des vêtements aptes à résister à un déluge de poil félin pendant trois jours. C’était l’aventure, la vraie. Personne ne peut imaginer l’héroïsme quotidien des mémères à chat, prêtes à traverser l’Europe sous la neige et le verglas avec assez de matos pour équiper une animalerie. J’ai voyagé depuis toute petite, mais ce qui m’a appris à avaler mille kilomètres dans une journée, à parer à toute éventualité, à toujours avoir tout sous la main dans toute circonstance, à gérer l’imprévu avec l’ingéniosité d’Indiana Jones, c’est l’élevage de chats. Quand on a été bloqué dans un tunnel sous la neige quelque part dans les Balkans avec cinq félidés qui braillent sur la banquette, dont l’un qui a fait la centrifugeuse à vomi sur tous ses petits camarades, on ne craint plus rien. Je n’aurais pas pu l’imaginer au départ, mais j’ai gagné mes galons de colonel de la vadrouille en faisant naître des peluches nordiques. Mieux que le trek, l’élevage de chats !
Tous les ans, fin octobre, c’est la grande épopée, l’évènement incontournable pour les félinomaniaques : la mondiale, où les champions récompensés sur les podiums locaux peuvent se mesurer à une concurrence venue de toute la planète. Imaginez un gigantesque hall, type salon de l’agriculture, rempli de plusieurs milliers de chats de toutes les races et de toutes les pays, avec leurs propriétaires maquillés aux couleurs de leur pays, arborant des drapeaux et hurlant de joie quand le chat d’un de leurs concitoyens remportait la coupe suprême. Il y a les festivals de heavy metal, et il y a les mondiales félines : adrénaline pure.
J’allais toujours aux mondiales avec des amies très proches, elles aussi mordues de chats norvégiens, et ces voyages nous inspiraient le genre de récits de guerre qu’on se remémorait pendant des années, un chat sur les genoux. « Tu te rappelles la fois où on a été bloquées par une vache sur un passage à niveau en Pologne ? Tu te rappelles la fois à Zagreb où un mec a défoncé notre voiture et menacé de nous tuer si on ne payait pas ? Tu te rappelles la fois en Suisse où on a dégagé la voiture des congères à mains nues ? » Les éleveuses de chat sont une espèce guerrière opiniâtre, ordinairement très sous-estimée.
La menace violette
Mais à Oester Hurup, rien ne devait nous arriver. Le Danemark, quoi de plus sûr, quoi de plus tranquille ? On se voyait déjà manger des harengs séchés et boire de la bière dans des cabanes en bois. Nous étions parties toutes les trois de Lorraine, avions traversé toute l’Allemagne, puis tout le Danemark sans encombre, avant d’arriver ici. Nous avions choisi cette station balnéaire pour nous remettre des mille deux cent kilomètres de route, et profiter des paysages du Jutland. Balades sur la plage, pains traditionnels – s’il n’y avait pas eu cette atmosphère étrangement pesante dans le village déserté, tout aurait été idyllique.
Le dimanche soir, en rentrant de la mondiale, nous fûmes accueillies par une lumière presque surnaturelle. Il n’y avait pas un souffle de vent, et un halo de feu embrasait les maisons. On aurait cru qu’une porte s’était ouverte dans le ciel. L’air était électrique. Des créatures fugaces, presque subliminales, s’allumaient au rebord des gouttières et des lampadaires – on clignait des yeux et on pensait avoir rêvé. Tout était si calme, étonnamment immobile, comme si la nature tapie à l’affut guettait l’imminence d’un désastre. Je me disais que j’avais lu ça dans les livres. Qu’il y avait toujours ce type de lumière, d’atmosphère sourde et fauve, avant.
Avant quoi ?
Je revenais de la plage quand mon portable vibra. Un SMS de Marcel, mon fiancé. « Regarde les prévisions météo. Important. » J’ouvre mon appli météo, et je crois mon écran cassé. Je connais les couleurs usuelles des alertes : vert, jaune, orange, rouge. Sur toute la zone qui couvre le Danemark et le nord de l’Allemagne s’étale une couleur violette. Un coup d’œil à la légende : « Violet = Ouragan ».
Echapper à l’ouragan Christian avant qu’il soit trop tard
Je me mets à lire frénétiquement. La tempête Christian, au départ une simple dépression née dans les eaux froides de l’Atlantique, est en train de se changer en monstre. Un cyclone extratropical, nourri par des vents glacés : c’est ce que les météorologistes appellent une « bombe ». Et c’est ce qui s’apprête à déferler sur le Danemark. Les vents atteindront deux-cent kilomètres/heure. L’apocalypse est annoncée.
Mes amies et moi étudions la trajectoire annoncée de la bête. Il doit frapper Flensburg, une ville au nord de l’Allemagne par laquelle il nous faudra passer pour revenir en France, aux environs de midi. Dès dix heures, le vent s’intensifiera avec une telle violence que des arbres et des toitures seront arrachés, que les routes deviendront mortellement dangereuses – si elles ne sont pas barrées. Puis il remontera vers le nord et frappera le Danemark.
Nous mettons le réveil à cinq heures du matin. La course contre la montre est lancée : il faut atteindre Flensburg avant Christian. Au fil de notre descente vers le sud, la nature se met en branle. Toute la forêt est secouée de tremblements maladifs. Des tornades de feuilles déferlent sur notre route. Le vent hurle le long des portières. L’ouragan arrive.
Au sud de Flensburg, nous nous arrêtons une vingtaine de minutes pour prendre un café et nous reposer. Mal nous en prend. L’ouragan est derrière nous, il nous rattrape. Lorsque nous sortons de la station, le vent est tellement violent que nous avons du mal à tenir debout, et que les portières menacent d’être arrachées. Les chats, d’ordinaire si calmes en voiture, sont inquiets. Nous fonçons sur l’autoroute allemande presque vide, l’ouragan dans le dos. Tout est si réel. Nous le sentons comme un monstre lancé à nos trousses, sa présence est physique, manifeste. Quelque chose d’horrible nous poursuit. Foncer, ne plus s’arrêter. Regagner le sud. Mes bras sur le volant sont si tendus que j’en aurais des crampes pendant plusieurs jours. Chaque coup de vent est une charge contre la carrosserie. Les tunnels sont de rares oasis de calme – dès la sortie, l’attaque hurlante reprend.
Derrière nous, c’est le chaos. Au Danemark, un échafaudage s’écroule, et tue plusieurs personnes – Christian fera quinze victimes au total. A Hambourg, l’électricité est coupée, les routes bloquées. Plusieurs éleveurs rentrant de la mondiale passeront une nuit terrifiante sur l’autoroute avec leurs chats, coincés dans la gueule du cyclone, plongés dans le noir et la tempête. Des vagues monstrueuses noient les côtes. De nombreuses photos et vidéos attestent l’ampleur de la dévastation causée par l’ouragan Christian – un phénomène météorologique d’une ampleur rare.
Nous reviendrons en France saines et sauves, et nos chats aussi. Avoir échappé à un ouragan avec cinq félins fait partie de mes plus grands actes héroïques de mémère à chats. Et Oester Hurup ? Je ne suis pas sûre d’y revenir un jour.
Certaines de ces photos – notamment celles où je figure – ont été prises par mon amie Marie-Pierre François, amoureuse des chats, vétérinaire au cabinet félin de Nancy, et une des meilleures éleveuses de chats norvégiens qui soient ! Si je vous ai fait rêver avec cette race merveilleuse, et que vous aussi, vous voulez une boule de fourrure pleine de blizzard et de magie, jetez un coup d’œil à son élevage.
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le 17 septembre, 2016 à 14 h 14 min a dit :
Ouiiii, j’ai aimé l’article !! J’avais le coeur de plus en plus serré au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture. Une chose est sure, tu sais faire naitre et maintenir le suspens ! Mais je crois que ma partie préférée, c’est le début, où tu racontes l’atmosphère si étrange qui vous a (dés)accueillies. Comme si les habitants essayaient de vous prévenir d’une menace dont ils n’avaient même pas encore conscience eux-mêmes.
Tes photos sont en effet très jolies, je comprends maintenant pourquoi tu as été si contente de les retrouver ! Les détailler techniquement n’est pas très important, à mon sens, car le plus important ici, c’est l’atmosphère. Et on la ressent très bien à travers tes clichés ; pari réussi ! Je te dis quand même celles qui m’ont fait faire “wow” avec un grand sourire aux lèvres :
– Oester Hurup, tout au nord du Danemark, sur la péninsule du Jutland (ma deuxième préférée)
– Fruits d’automne
– Ciel en feu (ma préférée je pense !!)
– Maisons qui attendent…
– Etrangeté… (une de mes préférées aussi, mais le portique, élément parasite au premier plan, me dérange ; je préfère la version de l’en-tête, rognée en bas : elle est juste parfaite ! Le format allongé met mieux en valeur la géométrie de la photo et les superbes couleurs du ciel)
Et puis, j’ai failli oublier : j’ai adoré en apprendre plus sur le métier / passion d’éleveur d’animaux de race, que je ne connais pas du tout. Ta phrase “Les éleveuses de chat sont une espèce guerrière opiniâtre, ordinairement très sous-estimée” résume cela à la perfection d’ailleurs.
J’ai adoré cet article, court mais intense, et beaucoup plus personnel que les précendents. On y sens plus d’âme, et j’ai adoré découvrir ton côté guerrière sous un jour nouveau.
Je ne t’aime qu’encore plus, après ce témoignage haut en couleurs !
A très vite, je t’embrasse.
le 17 septembre, 2016 à 16 h 30 min a dit :
Oh merci Julie, vraiment ça me va droit au coeur, je suis très touchée et émue en lisant ta dernière phrase ! Merci, je suis vraiment heureuse de savoir que ce texte t’a plu, je me suis beaucoup amusée en l’écrivant, et en même temps, oui, il y avait une petite mise à nu : mon coming out de mémère à chats ! C’est un monde assez incompréhensible à ceux qui ne le connaissent pas, un peu étrange sans doute, mais j’y ai noué de vraies amitiés très fortes (sans même parler des chats, merveilleux compagnons), et j’ai des tas de souvenirs hauts en couleur.
Merci pour les photos ! J’aimais bien le portique car il donnait l’impression d’une apocalypse imminente (aire de jeu désertée), mais tu as raison, la version rognée est sans doute meilleure esthétiquement, sans élément parasite. Merci pour les photos, j’avais complètement oublié que je les avais prises, et j’étais tellement contente de les retrouver !
J’ai hâte de te lire, je t’embrasse fort, merci pour ton passage <3
le 17 septembre, 2016 à 15 h 26 min a dit :
Super article! J’ai ri parfois! Peut-être n’aurais-je pas dû…
Parmi les photos de chats norvégiens mises dans ton article certains étaient à toi? J’adore cette race! Tout comme le Maine Coon. Bravo pour ce bel article 🙂
le 17 septembre, 2016 à 16 h 19 min a dit :
TOUS les chats norvégiens du montage sont à moi ! Je te dis, je fais mon coming out de mémère à chats ! J’adore vraiment ces bestioles. Le Maine Coon, c’est le cousin américain, et le Sibérien, c’est le cousin russe, ce sont les trois races “géantes poilues rustiques”, les chats des bois. Mais le Norvégien, c’est le plus beau, évidemment 😉
Merci beaucoup, Anne-Lise !
le 17 septembre, 2016 à 15 h 31 min a dit :
Ah j’imagine totalement la panique à fuir un ouragan. Et je ne connaissais pas cette passion pour les chats🐱. Tu en as toujours chez toi ? Par contre, on ne sait pas pourquoi les danois étaient si peu aimables 😬
le 17 septembre, 2016 à 16 h 21 min a dit :
Oui, tous ces chats sont toujours avec moi ! Ils sont la raison pour laquelle j’adore voyager, mais je ne serai jamais tentée de “tout plaquer pour faire un tour du monde de plusieurs années”. Ils me manqueraient trop (et mon fiancé aussi, accessoirement). J’assume très bien d’être une accro au voyage… qui est aussi heureuse de rentrer que de partir. Pour moi, voyage rime avec retour 🙂 Merci Marieke !
le 17 septembre, 2016 à 22 h 23 min a dit :
Le Danemark, ce n’est pas vraiment une destination que l’on imagine compatible avec un ouragan, pas assez chaud, pas assez humide… Comme quoi…
En tout cas, vous en avez été quittes pour une belle frayeurs, quelques émotions… et finalement, des souvenirs dont vous pouvez rigoler aujourd’hui.
le 23 septembre, 2016 à 14 h 00 min a dit :
Non, je n’imaginais pas ça ! Ce sont des ouraganx extra-tropicaux, on appelle ça des “bombes” dans le langage météo… la cyclogénèse est assez complexe, j’ai essayé de me renseigner sur Wikipedia, mais il me faudrait un pro 😉
le 20 septembre, 2016 à 10 h 33 min a dit :
Whoa, quel récit ! C’est donc lui le fameux ouragan.
La couleur du ciel est magnifique. Mais inquiètante. Penses-tu que les habitants étaient au courant ? Et qu’ils avaient peur ? (Ce qui expliquerait leurs réactions envers vous, peut-être ?)
Ç’a l’air d’être un chouette endroit quand même ! Mais pas l’été (enfin… pas avec les touristes, haha !)
En tout cas, les chats norvègiens font partie de mes préférés. Ils sont d’une beauté… ❤
le 23 septembre, 2016 à 14 h 07 min a dit :
J’ai l’impression qu’ils étaient un peu mal embouchés surtout ! De vieux ronchons 😉 Je pense qu’ils sont plus accueillants l’été ! Mais oui, c’est joli, j’ai bien aimé ces paysages de mer du nord…
Ah je suis ravie de savoir que les Norvégiens te séduisent aussi ! Mon chat préféré de la galaxie 😉
le 21 septembre, 2016 à 21 h 37 min a dit :
Qu’il aurait été dommage de ne jamais raconter cette histoire ! J’ai adoré, vraiment. Le préambule, l’annonce de Christian sur ta photo (Mais qui est Christian ?!) et sa matérialisation, l’avancée progressive puis brutale, la mise en place de l’atmosphère qui ne présage rien de bon… Tu parles de légende, de mythe et de magie, mais tu en écrit une aussi. Tout ce que j’aime est réuni dans ce texte : ambiance hasardeuse et mystique, amour et amitié, mauvais présages et annonce d’une terrifiante nouvelle… Jusqu’au combat, la fuite, et le soulagement de s’en être sortie. La construction de ce texte est parfaite ; ma journée n’a pas été très bonne, et encore une fois, tu as réussi à l’enjoliver!
Pour les photos, il y en a que j’adore :
– Le monde secret : la première des trois, pour sa composition, sa tranquillité, sa sérénité… Le calme avant la tempête.
– Plage à l’infini : pour les couleur et l’atmosphère, le “prélude” de la tempête, le fait que qqc se prépare au loin.
– Avant… : l’une de mes préférée je crois, encore une fois plus pour ce qu’elle représente, pour l’illustration du texte que pour la photo. Le ciel est absolument superbe, et j’aime ces “fragments de vie”, l’idée qu’avant, il se passe quelque chose mais on fait comme si tout était normal…
Beaucoup de ses images sont très jolies (notamment toutes celles des maisons avec cette lumière incroyable, et celles de tes chats que j’adore), mais il faut quand même admettre qu’elles sont sublimées par ton texte. En tant normal, c’est l’inverse, ce sont les photos qui illustrent et apporte un peu de vie au texte ; toi, tu apportes de la vie aux photos avec tes mots. Tu es une magicienne Alexandra!
Quant-aux photos et au texte sur l’élevage de chat, ça m’a passionné. J’aurais beaucoup aimé avoir le courage de me lancer dans quelque chose de similaire étant plus jeune, et toi, tu l’as fait, tu es devenue une guerrière dompteuse de lynx (j’adore tes chats, ils sont fantastiques!). Comparer l’ambiance d’une mondiale féline avec celle d’un festival de heavy metal m’a fait sourire, parce que j’imagine parfaitement ce que cela peut être, et je trouve cela formidable : l’excitation, le suspens, l’envie, la joie, l’euphorie… C’est génial!
Je suis contente d’avoir lu ce texte aujourd’hui, je vais à présent me coucher avec en perspectives des rêves d’ouragans, des chats-loups qui traînent des calèches, de soleil enflammant ciel et mer…
À très vite!
le 23 septembre, 2016 à 14 h 15 min a dit :
Ah ce commentaire est encore mieux que mon texte ! Je peux l’encadrer ? J’adore j’adore j’adore tes formules, la façon dont tu racontes ça, c’est encore mieux que quand je le vis ! “des chats-loups qui traînent des calèches”… j’adore !
Merci merci merci, te lire me met toujours en joie, tes commentaires sont toujours la cerise sur le gâteau, j’ai hâte que tu sortes de nouvelles choses sur ton blog pour me lâcher à mon tour dans la zone commentaires. Merci Marion petite fée 🙂
le 22 septembre, 2016 à 17 h 41 min a dit :
Ouah ! Quelle aventure ! je ne m’attendais pas du tout à cela…
En tout cas, bravo pour avoir ramené toute la clique saine et sauve !
Encore une chose en commun avec moi, “mémère à chat” ! Le mien (total croisé porte et fenêtre) doit avoir du norvégien, pour ramener la baballe à sa maman… sans dressage !
Les photos sont sublimissimes, les lumières uniques. Le côté désertique donne une impression de féérie… “le calme d’avant la tempête”, comme on dit !
le 23 septembre, 2016 à 14 h 17 min a dit :
Ah j’adore déjà ton “porte et fenêtre” retriever ! Merci beaucoup, je suis vraiment touchée que ça te plaise !
le 23 septembre, 2016 à 15 h 26 min a dit :
ouhaou dangereux ce concours de chats ! Comme quoi, on trouve l’aventure partout! heureusement que vous avez réussi à rentrer…
le 23 septembre, 2016 à 15 h 31 min a dit :
L’aventure est au coin de la rue 😉 Merci !
le 25 septembre, 2016 à 8 h 08 min a dit :
Fabuleux récit, fabuleuses photos, l’art du suspense et du crescendo… Bravo bravo bravo !
le 28 septembre, 2016 à 14 h 16 min a dit :
Merci beaucoup !!
le 26 septembre, 2016 à 12 h 59 min a dit :
Wouahou, je ne m’en suis pas encore remise… Quel texte haletant… Je m’imaginais voir apparaître une bête démoniaque (ce n’est finalement pas loin d’être le cas 😀 :D), découvrir un atroce meurtre dans la ville, de voir les prémices d’une apocalypse (c’est un peu aussi le cas)… Bref, j’ai tremblé, j’ai sué, j’ai presque crié, puis aussi émerveillée devant tes si jolies photos (ce ciel de feu, quelle folie !!!!), mais surtout… Quelle aventure !!!! Quelle course contre la montre !! La photo de la tempête est folle… Et je découvre une nouvelle facette de toi, je ne connaissais pas les chats Vikings, ils sont beaux ! C’est super de voyager pour des concours, et très original, j’adoooore !!! Bisous bisous !!!
le 28 septembre, 2016 à 14 h 16 min a dit :
Merci merci merveilleuse Licorne ! Tu vois, le bestiaire fantastique n’est jamais très loin avec moi… j’ai des monstres poilus dans mon sac ! Hâte de te lire, je t’embrasse fort chatoyante créature torsadée 😉
le 2 octobre, 2016 à 8 h 52 min a dit :
Bravo pour les photos et surtout le récit ! Une aventure que tu n’es pas prête d’oublier :).
le 11 octobre, 2016 à 9 h 52 min a dit :
Merci Thomas ! en effet, je m’en souviendrai de ce périple danois !
le 18 octobre, 2016 à 11 h 11 min a dit :
Je découvre l’article et je me suis totalement laissée emporter par cette incroyable histoire. Je crois même avoir retenu un peu mon souffle, tellement prise par ce récit. Comme d’autres, je me suis aussi demandée qui était ce fameux Christian et même si je sentais bien qu’un certain danger allait apparaître, je ne me doutais pas qu’il porterait ce nom ! On ne souhaitera pas de revivre une telle expérience bien sûr, mais bravo pour avoir réussi, le temps de quelques lignes, à nous plonger dans cette folle course contre Christian.
le 21 octobre, 2016 à 12 h 10 min a dit :
Merci Aurélie pour ce message adorable, je suis vraiment très heureuse et touchée !
le 30 décembre, 2016 à 12 h 56 min a dit :
[…] de dire adieu à ma chatte Ellora, qui a rythmé ma vie ces huit dernières années. Je vous avais déjà raconté ma passion pour les chats des forêts norvégiennes, ces êtres échappés du panthéon nordique qui nous font la grâce de rejoindre nos foyers. […]
le 16 février, 2017 à 11 h 17 min a dit :
Et bien je comprends mieux ton commentaire à propos de Oester Urup ! Quel voyage au Danemark !
En plus de l’ouragan, l’atmosphère semblait vraiment particulière dans cette station balnéaire du Jutland à cette époque de l’année. Je pense que les Danois devaient être très surpris de votre présence à cette époque là de l’année. Ou alors simplement qu’il s’agissait de personnes peu sympathiques. Étrange étrange ! En tout cas, ton récit est admirablement bien écrit 😉
le 17 février, 2017 à 13 h 46 min a dit :
Merci Valentin, tu es adorable, j’ai vraiment aimé ton magnifique article sur Copenhague, il faut que je retourne au DK en été !
le 5 mai, 2017 à 22 h 21 min a dit :
[…] Si vous aimez les histoires gothiques, je vous propose un de mes articles préférés, une vraie histoire d’horreur : Le voyage dont j’ai failli ne jamais revenir. […]
le 6 mai, 2017 à 12 h 25 min a dit :
Peu importe le sujet, même si l’on vient pour lire tes aventures en voyage, on tombe sous le charme de tes aventures de dresseuse Pokemon 😉 – Un grand bravo, un grand merci pour tout ce rêve, ces histoires et ces belles photos.
le 8 mai, 2017 à 22 h 28 min a dit :
Mael, merci, ça me touche !
le 4 août, 2017 à 14 h 33 min a dit :
[…] pôle – au montage et que ça court-circuite sérieusement dans mon cerveau. Tu sais que j’ai traversé l’Europe avec des chats norvégiens au péril de ma vie, que je suis grave gothique, que j’ai le super pouvoir d’amener brouillard […]
le 16 octobre, 2017 à 6 h 47 min a dit :
Ouh là là quelle aventure ! Lecture stressante (mais si bien écrite) ! 🙂
le 11 mai, 2018 à 20 h 46 min a dit :
Oh l’angoisse ! La violence du vent est déjà bien inquiétante quand on est bien à l’abri dans un bâtiment en dur, alors je n’imagine même pas ce que ça peut être dans une frêle voiture, qui court contre la montre et les éléments. De vagues souvenirs de tempêtes remontent dans ma mémoire : celle de décembre 1999 en Champagne, où les arbres tombaient les uns après les autres, celle passée sur un ferry entre la Corse et le continent, qui a interrompu toute activité sur le bateau et nous a obligés à nous coucher à 22h à peine. Et puis Klaus, destructrice de la forêt landaise, que j’ai passée seule dans un petit hôtel toulousain, à regarder les matches de rugby qui s’enchaînaient à la télé et à manger le pain et la confiture que j’avais chipée le matin même au petit déjeuner. Bref tu as dû avoir une sacrée frayeur, et tes chats aussi.
le 13 mai, 2018 à 12 h 28 min a dit :
J’imagine à quel point ça a dû être terrifiant !
le 18 mai, 2018 à 10 h 17 min a dit :
Au début de ton récit j’imaginais Christian comme un gars sympa qui n’allait pas tarder et peut-être vous apporter quelques jolis matous tout poilus. Euh finalement Christian c’est la bête, le cauchemar! Un jour, je me suis retrouvée sur l’autoroute dans un brouillard total. A côté de ce que tu as vécu je sais, je suis une petite joueuse et pourtant, je ne veux plus jamais vivre un truc pareil. Je ne savais même pas si j’étais encore sur l’autoroute et sur quelle file. Bref une horreur. Ces chatounets sont vraiment beaux avec leur petite tête de lion. Mais dis moi tu as plusieurs vies, comme les chats.
le 22 mai, 2018 à 17 h 03 min a dit :
Merci Sabrina pour ton commentaire adorable ! je te comprends tellement, c’est super angoissant… J’adore l’idée d’avoir 9 vies, j’espère bien 🙂
le 9 décembre, 2018 à 22 h 57 min a dit :
[…] et attachante, je vous invite à lire l’article sur mon terrifiant voyage au Danemark, « le voyage dont j’ai failli ne jamais revenir ». Cela vous fera une histoire gothique avec des chats dedans. Dans cette série de photos, […]
le 8 novembre, 2019 à 8 h 03 min a dit :
Je suis tombée sur cet article par hasard en voyant une suggestion à côté de ton article sur les lieux Instagramables de France. Quelle aventure ! Je ne m’attendais tellement pas à l’ouragan ! Tu es une très bonne conteuse 😉
Tu étais jolie brune aussi ^^
le 9 novembre, 2019 à 14 h 33 min a dit :
Merci ma chère Cécile, tu es adorable <3
Merci ! je me préfère blonde mais ça me touche ^^
le 6 octobre, 2020 à 0 h 25 min a dit :
[…] vous êtes un lecteur de longue date, et que vous connaissez l’article « Le voyage dont j’ai failli ne jamais revenir », vous le savez déjà : j’ai une passion dévorante, immodérée, pour les chats. J’ai […]