Voyage au Canada : rêves d’immensité-
On a tous grandi avec ces images de carte postale : la cabane au fond des bois au Canada, les lacs grands comme un océan, le sirop d’érable ruisselant des arbres, l’automne flamboyant comme un incendie, les ours et les élans, et cet accent chantant comme un torrent de montagne au milieu des Rockies. Si vous aussi, vous rêvez d’un grand voyage au Canada, voici quelques idées d’évasion au pays des castors.
L’Est du Canada : les chutes du Niagara, Montréal, Toronto et la Gaspésie
C’est ainsi que j’ai découvert le Canada, en 2003. J’avais quatorze ans et je suis partie avec mes parents en road trip en famille dans l’Est canadien. Lycéenne fascinée par les grands espaces, la contre-culture et l’Amérique, j’ai croqué à pleines dents ce grand pays tout neuf qui incarnait tous mes fantasmes de liberté et d’immensité.
Je me souviens du choc qu’a représenté la découverte de Toronto, ses quartiers alternatifs remplis de gothiques et de punks au look résolument insolite, à qui je rêvais de ressembler. Nous sommes montés au sommet des 553 mètres de la CN Tower et je me souviens du plaisir que j’ai eu à me faire peur en marchant sur le plancher de verre au-dessus du vide – délicieux vertige !
Puis nous avons mis le cap sur les chutes du Niagara. Je dois à ce face-à-face avec les cascades les plus saisissantes d’Amérique du Nord ma fascination pour l’eau vive. N’écoutez pas ceux qui vous disent que cela est trop touristique, surfait, que cela ne vaut pas le détour : la sensation de puissance et de démesure est indescriptible. Nous avons pris le bateau approchant la chute, le Maid of the Mist, du nom d’une ancienne légende indienne sur le fantôme d’une jeune fille habitant les nuées, et approché du vacarme rugissant sur les plateformes aménagées. Cela reste mon souvenir le plus fort de mon voyage au Canada.
Après un passage à Ottawa, dont je garde un souvenir flou et peu marquant, nous avons mis le cap vers Québec. Pour le voyageur français, Québec est un idéal canadien, la quintessence idyllique de la belle Province admirée. L’ado que j’étais a autant aimé la beauté élégante du château Frontenac que le parc d’attraction La Ronde aux grands 8 renversants, l’atmosphère de la vieille ville et les restos de poisson à l’ambiance chantante.
Après un arrêt aux chutes de Montmorency (ma passion cascade n’était pas prête de se tarir), nous avons mis le cap vers l’Est, et fait le tour de la Gaspésie.
Entendre les baleines chanter dans l’embouchure du Saint Laurent, si grand qu’on peine à croire qu’il s’agit d’un fleuve et non d’une mer, les voir bondir hors des vagues à Tadoussac, admirer l’iconique rocher de Percé, respirer à pleins poumons cette atmosphère d’embruns, de bruissements d’ailes et de fleurs salées avait quelque chose d’hors du temps.
Contraste avec l’activité intense de Montréal, grande ville à l’américaine remplie de gratte-ciels et de lumières vives, où nous avions fini le périple !
L’île de Vancouver, voyage entre orques et forêts moussues
Lors d’un autre voyage, dont j’ai hélas perdu les images, j’ai pu découvrir l’île de Vancouver, dont je garde un souvenir puissant. Nous avions séjourné plusieurs jours à Tofino, l’île des surfeurs et des orques, dans une atmosphère brumeuse et humide de bout du monde mystique. Des forêts féeriques recouvraient l’île, si gorgées d’humidité que des hampes de mousse et de lichens tombaient des troncs comme des voiles de mousseline dans un bal spectral. Au loin les orques chantaient entre les vagues, une étrange mélopée qui est restée dans mon cœur et qui nimbe de magie tous mes souvenirs de Tofino. Je me souviens de surfeurs en combinaison épaisse débarquant les yeux rougis et les yeux emmêlés dans les cafés pour boire un thé brûlant, d’artistes sculptant le bois flotté, d’écologistes amoureux des cétacés, d’une ambiance cinématographique, presque irréelle. C’est mon plus beau souvenir du Canada à ce jour.
Les Rocheuses, de Banff à Jasper : mon rêve automnal canadien
Je suis littéralement obsédée par l’automne.
Chaque année, je poursuis les couleurs partout où elles me promettent le plus beau bouquet. En 2023, j’avais imaginé mon voyage de rêve à travers l’automne canadien. Les circonstances m’ont hélas empêché de le réaliser, mais voici l’itinéraire que j’aurais réalisé, entre Calgary, Banff, Canmore et Jasper.
J’aurais atterri à Calgary, avant de prendre la route pour Canmore, aux portes du parc national de Banff. Louant un chalet à Canmore, je voulais explorer le sud du Banff National Park. Au programme ? Vivre mon rêve de cow-boy dans les Rocheuses en partant pour une virée à cheval chez Banff Trail Riders, poursuivre les couleurs d’automne au Lake Minnewanka et à Cascade Falls, avant de rejoindre Banff, ses Vermillion Lakes et ses eaux thermales.
Sur la route de Lake Louise, je voulais m’arrêter à Sunshine Meadows, avant de m’installer pour deux nuits à Lake Louise afin de découvrir le lac le plus iconique des Rockies : l’incontournable Lake Moraine. Randonner dans la Larch Valley (vallée des mélèzes) à l’heure où ils sont le plus flamboyants aurait été pour moi le summum de ce voyage d’automne enchanté.
Puis nous aurions pris la plus belle route du monde, la Icefields Parkway entre Banff et Jasper, route des glaciers aux puissants paysages cinégéniques. Sur le chemin, nous aurions fait une halte panoramique à Peyto Lake, avant de rejoindre à Jasper le Lake Maligne et le Maligne Canyon, dont les reliefs abrupts et les eaux rapides sont sublimés par les couleurs de la saison rousse.
Enfin, avant de rejoindre l’Europe, nous aurions vécu du côté de Calgary une aventure cow-boy rocambolesque en passant les deux derniers jours dans un ranch au cœur des montagnes. Impossible pour moi de ne pas monter à cheval en voyage au Canada !
D’autres idées de voyage au Canada
Continuer à poursuivre l’automne dans le camaïeu de feuillus du Mont Tremblant et au parc Jacques Cartier.
Prendre le temps de flâner en forêt dans les Laurentides.Atterrir à Whitehorse, au beau nom si évocateur et poétique, et explorer les immensités boréales du Yukon, au pays des lynx, des ours et des lacs émeraude.
Partir à la rencontre des Premières nations, de leur culture puissante et de leur lien à cette terre.
Explorer le parc national de Yoho, la pépite montante des Rocheuses.
Assister à un match de hockey sur glace en mangeant une poutine ou une queue de castor.
Skier à Whistler dans la poudreuse la plus parfaite, la plus fine et volatile qu’on puisse jamais rencontrer.
Dormir au bord de l’eau dans une cabane sur les Mille-îles du lac Ontario.
Rencontrer le caribou et l’orignal, le grizzly et le renard polaire.
J’ai encore tant de rêves canadiens à explorer… j’espère très fort retourner un jour à l’ombre des érables dorés.
Et vous ? Où trouverez-vous votre cabane au fond des bois, au Canada ?
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le 1 juillet, 2024 à 20 h 08 min a dit :
Tu réveilles avec cet article un mélange de rêves d’adolescente, de souvenirs de l’été derniers et de désirs de voyages à venir…
(et j’aime bien tes cahiers de voyages qui me rappellent un peu ceux que je faisais enfant, puis adolescente !)
le 4 septembre, 2024 à 13 h 49 min a dit :
Visiter le Canada avec ses grands espaces est un rêve d’enfance … c’est un pays aux paysages féériques.