Voyage en Ouzbékistan, l’épopée millénaire-
Connaissez-vous l’Ouzbékistan, ce pays lointain et exotique dont le seul nom évoque une épopée, mais dont nous autres Français savons si peu de choses ? Il fut un temps où l’Ouzbékistan était le centre du monde. Les routes de la soie tissaient un rêve d’or et d’azur à Samarcande, à Boukhara ou à Kokand. Les caravanes de chameaux acheminaient les richesses d’un continent gigantesque dans ces villes magiques, à la croisée des chemins entre influence perse, arabe, mongole, turque, chinoise… Ici les vagues nomades ont déferlé sur l’empire perse, les peuples se sont métissés, les couleurs ont jailli au pied des hautes montagnes du Pamir et du Tian Shan. Ici mille cultures ont éclos comme autant de floraisons sublimes, et l’histoire a laissé en héritage à ce pays immense les capitales de quatre empires immenses et glorieux. C’est pourquoi l’Ouzbékistan est sans aucun doute le plus beau, le plus spectaculaire des pays d’Asie centrale, et une véritable machine à remonter le temps. Je voudrais vous convaincre de donner sa chance à ce pays méconnu mais fabuleux, dont je reviens ensorcelée. Ce voyage a été réalisé avec l’agence Authentic Travel, petite agence ouzbek francophone fabuleuse dont je vous parlerai davantage.
Pourquoi l’Ouzbékistan ? Quatre raisons de voyager dans ce pays exceptionnel
Voyage en Ouzbekistan – voyage en Ouzbékistan
En juin 2018, je suis partie en Ouzbékistan avec Sylvie Brunel, qui est une professeur, écrivain et géographe infiniment talentueuse, et accessoirement, ma mère. J’adore partir avec elle, comme nous l’avions déjà fait en Islande et à Douai, et ce fut un voyage mère-fille absolument inoubliable. Je suis heureuse et honorée de lui laisser la parole pour vous présenter ce pays magique.
« Je le dis franchement : quand ma fille m’a proposé de l’accompagner en Ouzbékistan, ma première réaction n’a pas été enthousiaste du tout. J’ai grandi en pleine guerre froide, nous ignorions tout de ce qui se passait au cœur de l’URSS et encore plus en Asie centrale, qui faisait figure de trou noir. Une sorte d’abysse mais à l’envers, montagneuse, obscure, totalement inconnue.
Depuis 1991, cinq républiques indépendantes sont apparues, toutes en stan (du mot “pays” en perse), ce qui ne facilite pas leur identification. La guerre a ravagé l’Afghanistan – qui n’en fait pas partie : Ouzbékistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Turkménistan, Kirghizistan ont en commun d’avoir toutes fait partie intégrante de l’Union soviétique. Et notre connaissance de ces pays n’a guère avancé. Ou plutôt, elle a avancé, mais négativement. Régimes autoritaires, islamisme vindicatif, insécurité totale… Partir faire du tourisme pour le trou noir, c’était se jeter dans la gueule du loup. En plus, on allait prendre la compagnie nationale du pays, explorer des régions placées en rouge sur le site du Ministère des affaires étrangères, comme la vallée du Ferghana ou le nord du pays… C’est tout juste si je n’ai pas fait mon testament.
Aujourd’hui, je n’arrive même pas à croire que j’ai pu éprouver de telles appréhensions : je n’ai qu’une envie, retourner en Ouzbékistan, y emmener mes autres enfants, des amis, des parents, même mon vieux père de 84 ans et les enfants de ma petite sœur… Je suis prête à déplacer tous ceux que j’aime pour leur permettre de connaître ce fabuleux pays.
Rien n’est plus magique que l’Ouzbékistan. Et sur tous les plans.
Je vais essayer de vous la faire courte, en quatre points seulement, comme ils me viennent.
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La beauté de l’Ouzbékistan
La beauté des villes et des paysages n’a nul équivalent dans le monde, sinon précisément en Asie centrale. C’est le pays des montagnes célestes, du Pamir, des contreforts de l’Himalaya et des steppes immenses, mais aussi des villes mythiques, Samarcande, Boukhara, Khiva, et même Tachkent, qui recèle de vraies beautés. Partout, des mosquées, des palais, des mausolées incroyablement décorés, aux coupoles bleu cobalt, avec du lapis lazuli, de l’or, des mosaïques, des bois sculptés, d’incroyables décors en stuc… Une féérie.
Et dans lesquelles vous pouvez circuler totalement librement : inutile de se couvrir la tête, de porter des pantalons longs, de faire amende honorable en vous excusant d’être occidental, pas musulman et touriste. On vous accueille les bras ouverts. Les gens sont chaleureux, accueillants, et adorent se faire prendre en photos. Non seulement tout est libre d’accès (évidemment, il faut quand même se comporter décemment, comme dans nos églises), mais la plupart des lieux touristiques accueillent aussi des artisans, des expos artistiques, des spectacles. Il faut voir les touristes chinois se déguiser en Tamerlan (le héros national) et prendre la pose au Régistan, l’incroyable place monumentale de Samarcande ! C’est un double exotisme qui vous transporte au temps des Routes de la soie, des caravaniers chargés de tissus et de bijoux précieux, acheminant leurs richesses et leurs connaissances dans l’Occident médiéval (c’était nous, alors, le trou noir de la mondialisation…).
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L’artisanat ouzbek
L’artisanat ouzbek est si beau que vous reviendrez les bras chargés de cadeaux : les soieries incroyables du Ferghana, les bijoux d’argent, turquoise, corail, lapis lazuli, jade, les bols peints avec une minutie admirable, les enluminures représentant des scènes mythiques, caravanes, dragons, palais, ou tout simplement, vos animaux familiers, transfigurés par l’art des peintres ouzbeks, le travail du bois, du papier, les tissus brodés….Vous verrez travailler les potiers, les tisseurs, l’art du papier de soie à l’ancienne, Tout est enchantement. Et les prix plus qu’abordables – alors même que je n’ai pas osé marchander, mais il paraît qu’il faut le faire !!! Quand vous rentrez d’Ouzbékistan, tout le monde vous aime. Il faut y aller pour prévoir ses cadeaux de Noël ou d’anniversaire, ou même de mariage. Partir avec une valise vide car elle sera forcément remplie au retour.
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La sécurité : oui, l’Ouzbékistan est très sûr !
L’Ouzbékistan est un des pays les plus sûrs au monde. On n’y éprouve aucun sentiment d’insécurité, il n’y a pas de vols, de mendicité, de saleté, de misère. Le pays est propre, accueillant, bien géré. Le TGV ouzbek qui relie les grandes villes entre elles, avec un personnel surabondant et aux petits soins, est bien plus moderne que notre bon vieux TGV, et la gare de Samarcande, une vraie cathédrale. C’est un bonheur de voir des rues et des campagnes bien entretenues, à l’image d’une grande maison ou d’un immense jardin dont vous êtes les hôtes respectés. Il y a une vraie tradition d’hospitalité, des sourires et une curiosité joyeuse à l’égard du touriste. Mais je pense sincèrement que c’est un pays qu’il faut visiter avec une agence locale de qualité. Comme la langue et les inscriptions en cyrillique nous sont incompréhensibles, que les gens ne parlent qu’ouzbek, tadjik ou russe, il est difficile de s’y déplacer et de découvrir ses merveilles sans être accompagné d’un guide. Nous l’avons exploré en compagnie de Soukhrob et des guides de son agence, Authentic Travel, qui sont tous parfaitement francophones, hyper cultivés, pleins d’humour et super accueillants. Mais nous avons croisé d’autres voyageurs pendant notre séjour qui avaient cru bon de choisir sur Internet des guides un peu improvisés et n’étaient pas très contents de leur expérience. La police et l’armée, très présentes et qui veillent au grain – il existe des menaces régionales qu’il ne faut pas ignorer, et l’Ouzbékistan surveille ses frontières, ses villes, ses mosquées – vous traitent avec respect, mais je pense qu’il vaut mieux être accompagné d’un bon guide pour visiter le pays en toute sérénité. Quand Soukhrob nous dit son mantra, “avec Authentic Travel, tout est possible, tout est réalisable, c’est le jeu de la vie“, il faut le prendre au mot : rarement nous avons rencontré personne plus cultivée sur son pays, plus passionnée par son histoire.
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Une culture millénaire et fascinante
Visiter l’Ouzbékistan, c’est revenir plus intelligent. Prendre conscience d’à quel point l’Asie centrale a compté dans l’histoire du monde : c’est de cette région, au cœur des grands empires de la Perse, des Ottomans et de la Chine, que sont venus les grands acquis de la civilisation occidentale : l’écriture, la médecine, les mathématiques, l’astronomie, la poudre à canon, la soie… Les grands conquérants et les grands savants d’Asie centrale ont marqué l’histoire du monde. C’est en Ouzbékistan, seul pays ayant des frontières avec toutes les républiques d’Asie centrale, poids lourd de la région avec la moitié de sa population (30 millions d’habitants sur 65), que se trouvent les capitales des anciens empires, Samarcande, Boukhara, Khiva, Kokand…A travers l’histoire du pays s’écrivent l’histoire des Lumières occidentales, et désormais celle de l’Eurasie, avec la renaissance des Routes de la Soie. Visiter la forteresse d’Alexandre le Grand, le mausolée de Tamerlan et de son épouse adorée, le palais d’été de Boukhara, le sextant géant d’Ouloug Beg, petit-fils de Tamerlan, un des plus grands savants que le monde ait portés, un des premiers à avoir exigé que les femmes aient accès au savoir aussi, c’est prendre conscience de tout ce que nous devons à cette partie du monde… Où le français reste vivant : c’est une langue très appréciée en Ouzbékistan et les enfants peuvent l’apprendre à l’école primaire. Il est dommage que la France ne soit pas plus consciente de cet atout culturel et linguistique et que nous ayons de ce pays une vision si fausse.
Pour terminer, deux messages :
Faites confiance à Authentic Travel pour organiser votre voyage. Ils sont adorables, compétents, et plus qu’abordables en prix.
Souvenez-vous que le motif des tissus ouzbeks, omniprésents dans le pays et dans les avions de la compagnie nationale, Uzbekistan Airways, signifie “le rayonnement du soleil à travers les nuages dans un ruisseau au pied de la montagne”. Et dites-vous qu’un pays capable d’autant de poésie vous réserve le plus grand dépaysement dont vous ayez jamais rêvé.
Je laisse maintenant ma fille vous donner, concrètement, le mode d’emploi du pays qui a fait de la cigogne, symbole de paix et de prospérité, son emblème. »
Que voir en voyage en Ouzbékistan ?
Je retracerai mon itinéraire jour par jour en nommant les lieux qui m’ont touchée, émue, et qui me paraissent mériter de figurer dans votre grand voyage en Ouzbékistan.
La vallée du Ferghana, pour l’authenticité
Cette région très préservée et méconnue, à l’est du pays, est parfaite pour se plonger dans l’âme ouzbek. Haut-lieu d’agriculture et d’artisanat, cette zone rurale est essentielle à l’économie et à l’identité du pays. C’est le coeur agricole de l’Asie centrale : ici, on produit coton, céréales et fruits pour toute la région, et les abricots qui envahissaient les bords des routes à la mi-juin seront mangés jusqu’à Moscou. On cultive la vigne au cœur des villages, sur des tonnelles surplombant les maisons, ce qui leur confère un charme fou.
L’artisanat ouzbek a ceci de particulier qu’il n’est pas produit pour les touristes, mais en premier lieu pour les Ouzbeks eux-mêmes, ce qui le rend exceptionnellement beau et authentique. A Marguilan, on découvrira le tissage de la soie, entièrement à la main, dans des ateliers de toute beauté. Pendant des siècles, la fabrication de la soie a été un secret jalousement gardé dans les nuits d’Orient. L’étoffe précieuse était acheminée jusqu’à l’Europe fascinée par les mythiques routes de la soie. J’ai pu visiter de sublimes soieries où on assiste à toutes les étapes du processus de fabrication : ébouillanter les cocons, récupérer le fil, en faire des bobines, le tisser, le teindre… un travail d’une minutie extrême, qui m’a hypnotisée. C’est la beauté des traditions immémoriales, comme ici le tissage de la soie sur d’immenses métiers à pédale demandant une grande dextérité. A Richtan, c’est la céramique qui est à l’honneur, avec une technique de glaçure entrée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
J’ai adoré les couleurs des marchés, des soies, des céramiques… tout un Ouzbékistan traditionnel et chatoyant.
Ne manquez pas une petite halte à Kokand, qui fut la ville de résidence de Gengis Khan, pour admirer le superbe palais du khan, témoin de l’époque où cette petite ville du Ferghana fut la capitale des grands conquérants mongols.
Le col de Kamchik : road trip en ex-URSS
Longtemps j’ai vu des films qui ressemblaient à des westerns, mais version ex-URSS, des road movies débridés avec des mecs dans des vieilles Lada défoncées et des amulettes pendouillant au rétro fonçant sur les routes du Pamir avec une chèvre dans le coffre. J’ai longtemps rêvé d’Asie centrale, de montagnes immenses, de cette liberté un peu bordélique et brute de décoffrage. Et puis je suis rentrée dans le film en prenant la route vers le Ferghana. Les restaurants montent à l’assaut des montagnes, le Coca côtoie les vieilles bagnoles soviétiques surchargées, et le plus beau point de vue de tous, c’est le col de Kamchik.
Col de Kamchik, 2700m. Ici le regard porte sur trois pays : Ouzbékistan, où je suis, Tadjikistan et Kirghizistan, à deux pas. Deux chaînes de montagne l’encadrent, le Tian Shan avec ses pommes magiques, et le Pamir, dont les premiers 4000 mètres s’offrent à mes yeux éblouis. Si on jouait à la marelle sur les sommets, on serait vite à 7000 mètres, dans l’Himalaya. J’ai la chair de poule quand je pense à l’endroit où je suis, au cœur de l’Asie centrale, aux portes du mythe. J’ai le coeur qui bat, je me sens ivre d’immensité.
Boukhara, le plus beau joyau d’Ouzbékistan
Boukhara ? Cela restera un des plus beaux souvenirs de toute ma vie. Tout le monde vous parle de Samarcande, et oui, Samarcande est belle, est incontournable, mais Boukhara… Boukhara, c’est bien plus qu’une belle attraction touristique. C’est une ville intacte, labyrinthique, magique. Boukhara, c’est une expérience mystique. C’est remonter le temps et plonger dans le rêve.
J’ai du mal à trouver les mots pour vous parler de Boukhara. Imaginez qu’on vous réveille au milieu de la nuit pour vous conduire au sanctuaire lumineux de votre plus beau rêve. Imaginez marcher main dans la main avec un fantôme et voir les millénaires abolis tous réconciliés dans un éblouissement d’or et de cobalt. Ici toutes les routes de la soie s’enchevêtrent, ici la seule mesure du moment est celle de l’éternité, ici aucun rêve ne meurt. Boukhara, c’est la plus belle ville de ma vie, c’est le voile qui se déchire. J’ai connu ici une exaltation esthétique et spirituelle rare et je sais que c’est le genre d’amour qui reste fiché en plein coeur, que Boukhara me manquera toujours et que j’y reviendrai un jour. Si vous avez un jour rêvé d’Orient, de caravansérails chatoyants, de marchands de soie et de mystère, de voir le soir tomber sur un minaret au bord d’une fontaine, si vous avez un jour rêvé de la Route de la Soie, de coupoles turquoises dans l’or du soir, de labyrinthes de beauté radicale, de Dieu et des hommes qui l’aiment, alors il faut que vous voyez Boukhara. Capitale éternelle des exaltés, illumination faite pierre et peinture, je voudrais ne jamais avoir à te quitter ! J’essaie de vous communiquer en images l’émotion intense qui m’a étreinte ici.
Tous les grands conquérants de l’histoire de l’humanité ou presque sont passés ici, Alexandre le Grand, Gengis Khan, Tamerlan. Mais l’apogée de Boukhara, ce furent les IXe et Xe siècles, quand elle fut la capitale des Samanides. Ce sont eux qui bâtirent les sublimes mosquées et les innombrables madrasas qui peuplent cette ville empreinte de mysticisme. Une madrasa est une école coranique, où on venait apprendre à lire, écrire et réciter les sourates du texte sacré des musulmans. Les alvéoles sculptées en stuc ou en bois dans la façade évoquent la grotte où le prophète Mahomet reçut la sainte révélation. Les plus grands intellectuels musulmans, comme le philosophe Avicenne, ont résidé dans cette ville de culture et de beauté. Les marchés témoignent de son importance dans la route de la soie : c’est un dédale de commerce florissant. De tout temps, les hommes sont venus ici vendre et acheter les épices, la soie, l’adras, les poignards et les bijoux, les étoffes et les fruits. Au fil de la route légendaire, l’histoire se dévide… Toute la vieille ville de Boukhara est piétonne, d’où l’impression de magie, de plonger dans un rêve intemporel, intact depuis plus de mille ans. L’eau y est omniprésente : canaux, fontaines, grands bassins dans lesquels se reflètent les minarets. J’ai adoré ces bassins tranquilles au bord desquels on boit, mange et discute dans le soir. C’est à Boukhara que je suis rentrée dans mon songe, que la route de la soie légendaire est venue se dérouler sous mes pieds, que mon coeur a battu le plus fort.
A Boukhara, nous avons dormi dans un bel hôtel 4* appartenant à Soukhrob, Grand Emir Residence. J’ai beaucoup aimé cet hôtel confortable, très joliment décoré et au personnel chaleureux, je vous le recommande volontiers, d’autant que les tarifs sont très abordables (à partir de 48 euros/nuit en chambre double).
Je vous signale enfin une petite beauté située à l’extérieur de la vile de Boukhara : le palais d’été des émirs. Construit dans un style russe au début du XXe siècle, à l’époque où l’Ouzbékistan était très imprégné de l’influence des tsars, entouré de bassins et de jardins, ce palais magnifique m’a évoqué à la fois Saint Pétersbourg et la Ménara de Marrakech.
Nourata, poissons sacrés et forteresse d’Alexandre le Grand
En route vers la steppe, nous avons fait cet arrêt à Nourata et j’en garde un souvenir ébloui. Au pied de la colline s’élève une mosquée baignée par une source sacrée pour les musulmans chiites : elle aurait jailli du bâton d’Ali, le gendre de Mahomet. D’énormes poissons, sacrés eux aussi, évoluent dans un décor turquoise qui contraste avec l’aridité environnante. Au sommet de la colline, ce sont les ruines d’une ancienne forteresse édifiée par Alexandre le Grand lors de sa conquête de l’Asie centrale. La vue est sublime et le vertige historique bien réel.
Entre Boukhara et Nourata, nous avons également visité une sardoba, immense réservoir d’eau construit au temps des routes de la soie pour abreuver les caravanes. L’ingéniosité de cette construction vieille de près de deux mille ans, où l’argile fait office de filtre pour piéger les impuretés de l’eau, m’a beaucoup impressionnée.
La steppe immense, les yourtes et le lac Aydar
Nous mis le cap vers le nord de l’Ouzbékistan. Ici, à la frontière kazakhe, dans ce camp de yourtes au coeur d’un désert d’ocre et d’épines, je suis au beau milieu de la steppe immense. Entre nous et le pôle nord, il n’y a plus rien désormais. Ni villes, ni montagnes, juste des milliers et des milliers de kilomètres de steppe herbeuse et sèche où roulent les nuages que rien n’arrête. C’est vertigineux d’imaginer cet infini qui court jusqu’à la banquise, traversant les immensités anonymes de l’Asie centrale et de la toundra sibérienne, sans plus qu’aucun relief ne se dresse pour arrêter la marche des troupeaux et la course des vents. Parce que l’haleine des blizzards et des déserts souffle sans obstacle, ici il fait -45 degrés l’hiver et 45 l’été. La vie est radicale et la liberté absolue…
Les seigneurs de la steppe, ce sont les chameaux. Je les trouve immenses comme les montagnes froides d’Asie centrale où ils sont nés, avec leurs deux bosses, leur fourrure épaisse et leur poil laineux. Pour la première fois de ma vie, je monte sur un chameau, je découvre sa démarche chaloupée, inquiétante. Etre cavalière passionnée ne prépare aucunement à chevaucher des chameaux, même si l’expérience est belle.
Mais on trouve aussi des petites chèvres cachemire, avec leur laine si précieuse, des moutons et des chevaux, autant d’immenses troupeaux qui soulèvent des nuages de poussière en traversant la steppe.
Parfois, des tornades se lèvent d’un seul coup, sans crier gare, c’est un tourbillon de poussière qui traverse soudain l’immensité, soulève les herbes sèches et les cailloux, puis se dissipe aussi vite qu’il est apparu.
A l’arrivée dans le camp de yourtes, les nomades – qui sont des Kazakhs – vous accueillent autour d’un chaï, thé vert qu’on boit dans toute l’Asie centrale et qui symbolise l’hospitalité. Il y a sur la table des raisins secs, des noyaux d’abricots grillés et de petites pâtisseries sucrées. Je porte sur les épaules un châle en soie dont le motif, l’adras, est l’emblème de l’Ouzbékistan, se retrouve partout et se décline dans toutes les couleurs. Le motif de l’adras représente “un rayon de lumière à travers les nuages dans une rivière au pied des montagnes” – n’est ce pas magique ? Autour du cou, je porte un collier fabriqué main par un joaillier de Boukhara, ville de l’artisanat d’art en Ouzbékistan, en argent, turquoises et topazes. J’ai voulu me fondre dans les emblèmes de ce monde qui m’accueille à bras ouverts.
La nuit en yourte est une expérience magique. C’était ma deuxième nuit de ce genre cette année, après la nuit dans le camp au Wahiba Sands à Oman, et je deviens accro aux déserts. L’immensité du ciel contrasté, la lumière du soir, le rouge des dunes parsemées de tamaris et d’épineux, paysage typique du désert du Kisilkoum… autant d’images fulgurantes qui se projettent comme un film en Technicolor au creux de mes paupières quand je ferme les yeux. Au matin, tout le petit peuple de la steppe est sur le qui-vive, lézards, varans, chiens de prairie et oiseaux colorés. Je pars pour une randonnée au milieu des dunes de sable rouge, jusqu’au lac Aydar, oasis verdoyante au coeur de la steppe. En 1966, un séisme l’a créé en modifiant le cours du fleuve Syr-Daria, ouvrant un refuge à la vie au coeur de l’aridité. C’est un joli lieu de baignade dans ce pays très loin de la mer.
Samarcande, la ville mythique, vitrine de l’Ouzbékistan
Samarcande ! La plus célèbre, la plus mythique des villes d’Asie centrale : vous avez sans doute déjà vu des photos de sa sublime place impériale, le Registan, considérée comme la plus belle de toute cette aire géographique. Samarcande a tant d’histoires à raconter. Elle fut le coeur du monde et elle en reste un des plus beaux joyaux. Alexandre le Grand y bâtit une cité, la Route de la Soie y noua ses fils d’or et de crinière, les brillants Sassanides en firent une perle de leur empire, les Perses et les Arabes y cultivèrent leur esthétique et leur science… Tamerlan, le plus grand conquérant de l’univers, perpétuellement invaincu, en fit sa capitale auréolée de bleu. Quant à son petit fils, Ulugh Beg, il sut imposer un islam progressiste et tolérant, écrivant au frontispice des madrasas que « le devoir de tout musulman est de s’instruire » et ouvrant les écoles aux femmes. Il fonda l’astronomie moderne dans son sublime observatoire, qu’on peut toujours visiter et qui m’a beaucoup impressionnée. Ulugh Beg imprima durablement une tradition de progrès et on lui doit sans doute une partie de cette culture ouzbek de l’ouverture et de la tolérance religieuse.
Il faudra voir le tombeau de Tamerlan, la très belle mosquée Bibi-Khanum, construite pour l’épouse préférée de Tamerlan, les madrasas, l’observatoire, et surtout, surtout, le mausolée Chah-e-Zindeh, un des plus beaux sites d’Ouzbékistan. Mon plus grand coup de cœur à Samarcande va à cette nécropole étonnamment joyeuse et colorée, à sa forêt de coupoles turquoise et à son atmosphère à la fois belle et sereine.
Tachkent, le pont entre tradition et modernité
La capitale ouzbek est moderne et monumentale. Depuis l’indépendance, les grandes places et les larges avenues soviétiques sont dédiées aux héros nationaux et aux emblèmes du pays. On retrouve ainsi la cigogne, l’animal totem de l’Ouzbékistan. Les allées sont fleuries et très fréquentées, c’est une immersion intéressante dans l’Ouzbékistan d’aujourd’hui.
J’ai beaucoup aimé aussi la vieille ville, centrée autour du musée Amir Timur, qui contient un des tout premiers exemplaires du Coran, la mosquée et les quartiers traditionnels, un joli dédale où la vie reste lente.
Préparer son voyage en Ouzbékistan : les questions que vous m’avez posées
Parce que ce pays reste encore méconnu, je vous avais proposé de me poser vos questions à son sujet sur Instagram. Voici donc les réponses à vos interrogations !
Comment j’ai organisé mon voyage en Ouzbékistan ? Quel budget ?
Cela faisait très longtemps que je rêvais d’Ouzbékistan, mais je ne me sentais pas capable d’y aller seule (voir ci-dessous), et les circuits que je trouvais ne me correspondaient pas : je trouvais principalement du tourisme de masse, en autobus, ou bien des offres locales intéressantes mais sans organisation globale du voyage. La révélation a été pour moi de rencontrer Soukhrob Bobokalonov, le patron d’Authentic Travel. Soukhrob était immensément cultivé, passionné par son pays, enthousiaste et visionnaire. Il est parfaitement francophone, a vécu et étudié plusieurs années à Paris, et incarne ce pont entre nos deux cultures : avec lui, l’Ouzbékistan devient accessible, intelligible, vivant. Soukhrob est un entrepreneur fabuleux, qui a créé cette agence francophone, qui possède un très bel hôtel à Boukhara, Grand Emir Residence, et qui est actuellement en train d’installer un ascenseur de verre dans l’ancien château d’eau de Boukhara pour offrir une vue imprenable sur la ville. Autant dire que cet homme est infiniment passionné et investi dans la promotion touristique de son pays.
Authentic Travel propose des circuits privés avec guide chauffeur (tous francophones) à travers le pays, entièrement personnalisables : vous pouvez composer votre itinéraire exactement comme vous le souhaitez. L’agence a une interface francophone : Catherine, la représentante France d’Authentic Travel, sera votre correspondante si vous réservez un voyage et établira avec vous le parcours. Les tarifs sont très, très abordables quand vous pensez à la qualité de la prestation et au fait que tout sauf le vol est inclus : hôtels, repas, activités, guide chauffeur… Pour vous donner une idée des tarifs, j’ai inclus dans mon reportage pour Version Femina une offre à 950 euros par personne pour un circuit de 10 jours, tout compris sauf le vol.
L’Ouzbékistan n’est pas un pays cher : les hébergements et les repas sont très abordables. Vous pouvez avoir un délicieux repas complet pour 5 euros dans les petits restaurants.
Le vol aller-retour nous a coûté un peu moins de 500 euros chacune avec Uzbekistan Airways, ce qui est le tarif classique pour un aller-retour Paris-Tachkent (deux vols directs par semaine) ou Paris-Ourguentch (un vol direct par semaine). La compagnie est très bien : sûre, fiable, ponctuelle.
Peut-on voyager seul(e) ? Comment se déplacer à l’intérieur du pays ?
Voyager seul en Ouzbékistan ? Oui et non.
Oui, car ce pays fait partie des plus sûrs du monde : selon le dernier classement paru fin septembre, l’Ouzbékistan est en 5e position des pays « où on se sent en sécurité », juste derrière Singapour, l’Islande, la Norvège et la Finlande. (La France est 16e). Les Ouzbeks sont accueillants et respectueux, les villes sont sûres, et la police est à la fois présente et bienveillante. Il y a eu des scènes drôles, comme ce policier à qui je demande si je peux monter au sommet du minaret pour faire une photo, qui me répond que c’est interdit, et qui revient me chercher dix secondes plus tard : “ok, je t’y emmène si tu y tiens”.
Une des choses que j’ai adorées lors de ce voyage, c’est l’attitude des Ouzbeks vis à vis des touristes. J’ai rencontré énormément de chaleur et de bonne humeur, le contact était facile, alors que je ne parle pas russe (l’espéranto de l’Asie centrale, langue de communication principale). Même si nous n’avons pas de langue commune, les gens viennent me parler en utilisant Google translate pour demander d’où je viens, proposent qu’on fasse des photos ensemble et m’ajoutent sur FB pour m’envoyer les selfies pris ensemble, bref, les contacts humains sont naturels et chaleureux. C’est un pays chaleureux et accueillant, où les rues sont toujours animées et les gens bienveillants. J’en garderai un très beau souvenir.
Et non, parce que ce pays est compliqué pour un occidental ne parlant pas russe ou turc. L’ouzbek est une langue turcique, et la langue de communication en Asie centrale est le russe. La plupart des gens ne parlent pas anglais et les panneaux sont rédigés en alphabet cyrillique. Si vous vous contentez des grandes villes comme Tachkent, Boukhara et Samarcande, vous pouvez vous débrouiller seul : un train à grande vitesse les relie et vous n’aurez pas besoin de voiture, juste d’utiliser des taxis. Mais si vous voulez explorer le reste du pays, partir dans la steppe, dans la vallée du Ferghana, vers la mer d’Aral, dans les montagnes, vous allez avoir besoin de louer une voiture, et vous allez avoir beaucoup de mal à vous orienter : les GPS ne connaissent pas forcément les petites routes, la communication avec les gens des campagnes ne pourra pas se faire en anglais, et surtout, les hébergements dans nombre de coins un peu reculés ne seront pas disponibles sur internet. Pour dormir chez l’habitant à la montagne ou dans un camp de yourtes dans la steppe, il va falloir passer par des Ouzbeks qui connaissent le pays. Et c’est pour cela que j’ai tellement, tellement aimé Authentic Travel : c’est une agence locale, ouzbek, les guides sont ouzbeks, connaissent leur pays par cœur. Et ils sont francophones.
Peut-on dormir chez l’habitant ?
Oui ! C’est une des choses que propose Authentic Travel. Ils ont tout un réseau d’hôtes adorables et passionnés et proposent des nuits dans les villages, la montagne, le désert… Nous n’avons pas choisi cette option et avons dormi dans des hôtels toutes les nuits sauf celle dans la yourte, mais nous sommes allées prendre un café chez Laziza, l’institutrice francophone passionnée, puis déjeuner dans un village à quelques encablures de Boukhara chez la maman d’une de nos guides, et c’était un moment de partage magnifique, très émouvant.
Nous avons pris un autre repas chez l’habitant, cette fois de façon totalement impromptue : nous étions en train de nous promener dans la vieille ville de Tachkent le jour de l’Aïd, à la fin du ramadan, et une famille qui nous voyait passer nous a invitées à nous joindre à eux. Les Ouzbeks ont une tradition d’hospitalité très forte, je l’ai ressenti sans cesse. C’est un peuple vraiment chaleureux et accueillant.
Comment sont les infrastructures en Ouzbékistan ? Peut-on manger sans risque et boire l’eau ?
Les infrastructures sont globalement très bonnes, mais avec un contraste étonnant. Il y a ici un rare mélange de tradition et modernité, iphones et petits ânes, costumes traditionnels et TGV, vieilles bagnoles de l’URSS et routes impeccables… le mélange est attachant. L’Ouzbékistan est à la fois très traditionnel et très moderne. Vous ne verrez ni bidonvilles, ni mendiants, ni misère : le pays fonctionne, tout le monde mange à sa faim, d’autant que l’Ouzbékistan est un pays qui produit énormément de nourriture pour toute l’Asie centrale (voire plus loin) et que personne ne manque de rien. On peut partout acheter à manger dans les magasins, les stands en bord de route, les petits restaurants.
Les routes sont bonnes, à l’exception de celles qui conduisent dans la steppe (là, on est vraiment dans un monde perdu et sauvage). J’ai eu le wifi dans tous les hôtels sauf la yourte, et un wifi de qualité, et le réseau téléphonique presque partout (sauf dans la steppe).
Afin de préserver vos estomacs occidentaux, je vous conseille de ne pas boire l’eau du robinet. Il y a en Asie centrale des types de bactérie dont nous n’avons absolument pas l’habitude et qui peuvent mettre KO le touriste imprudent. Je vous conseille aussi d’embarquer avec vous des médicaments pour les soucis intestinaux (j’avais Immodium, Ercéfuryl, Spasfon et des probiotiques que j’ai pris pendant tout le séjour pour stimuler et aider la flore intestinale). Je n’ai été malade qu’une fois, mais cela a été très brutal et j’étais vraiment contente d’avoir des médicaments pour me remettre sur pied. Pensez bien à prendre un anti-spasmodique type Spasfon : le pire dans les soucis intestinaux, ce sont les crampes, cela peut vous gâcher une journée si vous n’avez pas le traitement adapté pour soulager la sensation de contraction abdominale.
Qu’est-ce qu’on mange en Ouzbékistan ? Peut-on manger végétarien ?
J’ai beaucoup aimé la nourriture ouzbek. Chaque repas commence par des petites salades, notamment tomates et concombres, cultivées toute l’année sous serre dans la vallée du Ferghana, des spécialités laitières (sorte de soupe de yaourt très bonnes), et bien sûr, un grand pain rond, au cœur de la tradition culinaire centrasiatique. Les plats principaux sont majoritairement composés de viande : le plov, le plat national (bœuf, carottes, raisins et riz), et les brochettes grillées sont les mets les plus fréquents. En juin, la vallée du Ferghana débordait de fruits, et les desserts étaient donc très frais et délicieux : abricots, cerises…
Manger végétarien est à la fois possible (comme je vous l’ai dit, les salades, soupes de yaourt, fruits, pain, etc, sont sans viande) et compliqué, car la viande est au cœur de la tradition d’accueil ouzbek, et qu’il est difficile de refuser un plov qui a été préparé spécialement pour vous par une famille qui vous ouvre sa maison. Le végétarisme n’est pas quelque chose de courant et répandu dans ce pays, et peut être mal compris. Moi qui ne mange plus de viande depuis l’âge de 15 ans, j’ai dû faire quelques exceptions en Ouzbékistan, tout comme je l’avais fait à Ilulissat au Groenland. Certaines cultures ne sont pas très veggie-friendly !
J’ai trouvé la nourriture ouzbek très savoureuse, fraîche et intéressante.
Quelle est la meilleure saison pour un voyage en Ouzbékistan ?
L’Ouzbékistan, pays enclavé au cœur de l’Asie centrale, a LE climat continental par excellence : il peut faire 45 degrés au cœur de l’été et -40 au cœur de l’hiver. Autant dire que les deux saisons idéales sont les intersaisons : le printemps (avril-juin) et l’automne (septembre-octobre). C’est aussi la période des fleurs (printemps) et des fruits (juin ou septembre). J’y suis allée mi-juin, à la toute fin de la saison touristique. Il faisait déjà chaud, jusqu’à 40 degrés parfois – l’idéal est plutôt mi-mai, mais cela m’a permis d’avoir tous les fruits.
Faut-il un visa pour aller en Ouzbékistan ?
Au moment de mon voyage, le visa coûtait 50 dollars et Authentic Travel m’avait aidée pour les formalités. Mais tadam ! Début octobre, le ministère ouzbek du tourisme a décidé de suspendre l’obligation de visa pour les Français. Plus rien ne vous retient !
Combien de temps pour visiter l’Ouzbékistan ?
On peut toujours ne voir que Samarcande et Boukhara en 5 jours, bien sûr, mais je vous recommande vraiment de rester 10 jours minimum. En 10 jours, j’ai vu Tachkent, Boukhara, Samarcande, Kokand, la steppe au nord, le Ferghana et les montagnes à l’est, mais je n’ai pas eu le temps de voir notamment la mer d’Aral à l’ouest, et Khiva, la dernière des villes de la route de la soie. Un circuit complet avec Authentic Travel, qui vous permet de tout voir, durera 17 jours environ.
Doit-on porter le voile ? Comment s’habiller en Ouzbékistan ?
L’islam ouzbek est très ouvert et progressiste. Habillez-vous comme vous le souhaitez, en évitant peut-être juste minijupes et microshorts. Je me suis habillée exactement comme je le fais en France en été : robes allant un peu au-dessus des genoux, tee-shirts, bras nus, etc. Je couvrais mes épaules en entrant dans les mosquées et mausolées, mais étonnamment, le voile n’était pas obligatoire dans les lieux religieux, et les jeunes filles ouzbek ne le portaient pas.
Je sais que l’Iran est très à la mode en ce moment, mais que la situation actuelle complexifie le voyage : si vous rêvez de l’Iran, mais que les contraintes vestimentaires et les angoisses géopolitiques vous pèsent, pensez à l’Ouzbékistan. Cette région a longtemps fait partie de l’empire perse, les mosquées de Boukhara et Samarcande ont été bâties par les Perses, exactement comme celles d’Ispahan… et en plus, vous n’aurez pas de souci de visa pour aller aux Etats-Unis après.
Est-ce que c’est touristique ?
Cela dépend des régions. Dans le Ferghana, je n’ai vu aucun autre touriste que moi, mais Samarcande est assez touristique : c’est LA ville la plus célèbre d’Ouzbékistan, la ville musée, et vous y verrez beaucoup de groupes et d’animations. Mais cela reste très, très en-deçà de ce qu’on peut connaître du tourisme de masse…
L’Ouzbékistan reste un pays très préservé, très authentique. Et je vous conseille vraiment de le découvrir sans tarder. Vous serez émerveillé par ce pays qui vous fera tomber amoureux de l’Asie centrale, et dont on ressort avec l’impression d’avoir levé un pan du voile sur l’histoire du monde et le secret des grandes destinées des nations. Je n’ai plus qu’une envie : retourner en Asie centrale, encore et encore !
Un dernier mot pour dire un immense MERCI à Authentic Travel pour cette découverte fabuleuse de l’Ouzbékistan qui aura changé mon regard sur le monde. Catherine, Soukhrob, vous êtes géniaux !
J’espère que ce récit de voyage en Ouzbékistan aura su vous séduire. A suivre sur Itinera Magica : Rouen, la Manche, Dijon, les îles Féroé, l’Alsace, Beaune… Inscrivez vous à la newsletter ?
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le 12 octobre, 2018 à 8 h 13 min a dit :
Mais pourquoi tu as écrit un tel article ? J’ai trop envie d’y aller maintenant !
En même temps, j’ai l’impression que tous les pays sur la route de soie sont sur ma liste. Alors après Venise, Istanbul quoi de plus logique que l’Ouzbékistan ? lol
le 12 octobre, 2018 à 15 h 00 min a dit :
Ces prouesses architecturales <3 !
C'est une destination qu'on voit peu (je trouve), pourtant qu'est-ce que c'est beau !
Merci pour ce superbe récit.
xx
le 12 octobre, 2018 à 21 h 06 min a dit :
Je retrouve bien des aspects du Kirghizistan visité cet été ! l’Ouzbékistan a l’air beaucoup plus riche en terme de ville et monuments. Mais comme toi, j’ai adoré et cela donne envie de retourner en Asie centrale !
le 13 octobre, 2018 à 0 h 55 min a dit :
MAGNIFIQUE REPORTAGE QUI DONNE TRES ENVIE DE FAIRE SOI-MEME CE PERIPLE ENVOUTANT. BRAVO ET MERCI.
le 13 octobre, 2018 à 10 h 04 min a dit :
Merci beaucoup pour cet article vraiment génial! Je me suis régalée en le lisant et tes photos sont magnifiques! D’autant plus que nous avons décidé de passer en Ouzbékistan lors de notre tour du monde et que ton article me rassure et me donne encore plus envie de découvrir ce pays! Je trouve que les sites comme France diplomatie sont bien et très utiles mais un peu alarmistes et du coup je n’étais pas très rassurée alors qu’en lisant ton article je me dis qu’il n’y a vraiment pas de raison d’appréhender! Alors merci beaucoup pour cet avant-goût de voyage et ta plume que j’aime toujours autant!
Ps: la ressemblance avec ta maman est frappante!
le 13 octobre, 2018 à 20 h 16 min a dit :
Quelle beauté ! Comme ta mère, j’aurais eu peur de l’insécurité et de l’islam est un peu trop radical.
le 13 octobre, 2018 à 22 h 15 min a dit :
Bonsoir!
Je découvre votre article! vous m’avez faite voyager pendant l’espace de quelques minutes! j’ai été transportée à l’autre bout du monde! Je n’avais jamais imaginé partir en Ouzbekistan (pays au nom imprononçable pour peu que l’on bégaie lol) et cela semble devenir complètement possible en vous lisant. Les paysages sont superbes et les gens adorables..
le 14 octobre, 2018 à 7 h 28 min a dit :
Je n’avais pas réalisé que tu étais partie avec ta mère ! J’aime beaucoup son récit d’ailleurs. Ça me semble un très beau voyage et je ne crois pas qu’il puisse exister un article plus complet 😀
le 14 octobre, 2018 à 9 h 27 min a dit :
Quel fabuleux voyage, merci de l’avoir si joliment partagé avec nous !
J’aime la passion de tes récits, et on sent bien que ce pays t’a encore plus touchée que d’autres…
Je suis ravie d’apprendre que l’Alsace partage avec l’Ouzbékistan le symbole des cigognes (!!) et aussi que tu vas faire un billet sur l’Alsace bientôt !!
le 15 octobre, 2018 à 8 h 59 min a dit :
Superbe article ! Et merci pour la partie “végétarien”. Je ne savais pas que tu étais végétarienne depuis si longtemps. Pour ma part c’est plus récent (3 ans) et c’est vrai que ce n’est pas toujours évident à l’étranger ! Ca donne envie d’y aller tout las cas 🙂
le 15 octobre, 2018 à 14 h 13 min a dit :
Tu m’as donné très envie de visiter ce magnifique pays, mais peut-il se parcourir en indépendant ? Ton article donne l’impression que ce n’est vraiment pas conseillé …
L’asie mineure me fait rêver …
le 15 octobre, 2018 à 20 h 16 min a dit :
Danke für deinen Tipp ! Ich mag deine Beiträge sehr !! 🙂
le 16 octobre, 2018 à 1 h 26 min a dit :
On ressent tellement ton coup de foudre pour le pays dans cet article. En quelques paragraphes, tu m’avais convaincue! Et excellente idée de faire intervenir ta mère, elle réussit à défaire toutes nos idées préconçues.
le 16 octobre, 2018 à 11 h 32 min a dit :
Superbe je n’ai qu’une seule envie boucler mes valises et partir dans les dix prochains. Jours
Merci à Sylvie et a Toi pour cette article.
le 17 octobre, 2018 à 10 h 15 min a dit :
Merciiii pour ton article complet sur Ouzbekistan
Je voudrais vous présenter aussi une nouvelle destination pour découvrir les attractions magnifiques , c’est Iran
le 17 octobre, 2018 à 18 h 28 min a dit :
Que dire ? tout est écrit ! super votre reportage ! grand merci pour Authentic Travel ! Grand plaisir il a été de vous faire découvrir ce beau pays et ses charmands habitants.
le 21 octobre, 2018 à 20 h 31 min a dit :
Je ne connais rien de ce pays dont je n’ai que de vagues images des milles et une nuit 🙂 Un jour peut-être …. En tout cas en effet, je pense que l’alphabet cyrillique peut poser problème sans guide à moins d’y être versé 🙂
le 22 octobre, 2018 à 10 h 16 min a dit :
Tu n’as pas idée à quel point ce pays m’attire et encore plus maintenant que j’ai lu ton article ! Cette architecture, ces couleurs, ces sourires… c’est tellement beau.
Quelle bonne idée l’intervention de ta maman 🙂 C’est toujours un bonheur de te lire, de regarder tes photos. Je frissonne en rependant à la tour d’où on jetait les prisonniers, je rêve en songeant aux épices et aux saveurs.
le 27 octobre, 2018 à 10 h 20 min a dit :
Quelle merveille ce pays, tant de richesses ! Cela donne vraiment envie de découvrir l’Asie Centrale, mais il est vrai qu’on ne le fait pas car pour nous, l’obligation de passer par une agence nous coupe un peu les ailes. Encore plus aujourd’hui avec un petit enfant.. Mais qui sait, un jour ???
le 28 octobre, 2018 à 11 h 50 min a dit :
Excellent reportage. Toutes les facettes de l’Uzbekistan (où nous avons passé presque 4 semaines) y sont présentées;
le 30 octobre, 2018 à 5 h 46 min a dit :
Waouh ! Quel magnifique compte-rendu d’un voyage magique qui me fait tant penser à notre road trip en famille en…. Iran l’été dernier, lui même magique et, d’après mes kids «le plus beau voyage de leur vie » … Samarcande, Boukhara , Tachkent, Pamir sont des mots qui me font rêver depuis si longtemps (très lectrice de Jules Vernes quand j’étais enfant ) ! Je me demandais si un combiné Ouzbekhistan – Kirghizstan était envisageable ( hé oui j’ai des passionnés de montagne dans la team ) … à étudier . En tout cas merci pour cet article qui met l’eau à la bouche et des étoiles dans les yeux !
le 5 novembre, 2018 à 0 h 23 min a dit :
Superbe entrée au pays des mille et une nuits! Une amie est allée là-bas il y a des années et était également revenue enchantée.
A rajouter sur la liste… 😉
le 6 novembre, 2018 à 6 h 46 min a dit :
[…] d’avoir plus de lieux créés par l’homme à visiter. (Vous pourrez trouver des infos sur le blog Itinera Magica) Pour les tarifs : 1 euro ~ 80 […]
le 11 novembre, 2018 à 14 h 52 min a dit :
Haha, j’ai rigolé en lisant le passage sur le “TGV ouzbek”, surtout après ma mésaventure du weekend dernier. On a encore du boulot… !
Oh, la cigogne est leur emblème ! Je l’ignorais totalement. ☺
Tes photos sont merveilleuses, Alexandra. Et ce pays est plein de couleurs et de saveurs. Les épices, les abricots, … C’est magnifique !
Ça donne envie de partir à la découverte de ce pays. 🙂
le 11 novembre, 2018 à 17 h 36 min a dit :
Voilà, j’ai enfin pris le temps de lire ton article ! Depuis le salon du tourisme de Toulouse en février dernier, j’ai très très envie de découvrir ce pays. Nous devions y aller à la place d’Oman mais les billets ont flambé d’un coup quand nous souhaitions les acheter, impossible de nous y rendre.
Comme toi, je choisirais aussi dans ce pays l’option guide pour ne pas passer à côté de certaines conversations par blocage concernant la langue ! Ce serait trop dommage et je serais frustrée !
Merci de nous avoir confortés dans cette envie ouzbek ! Un jour on découvrira tout ce bleu sur l’ocre ! 😉
le 12 novembre, 2018 à 0 h 40 min a dit :
[…] Alexandra – Itinera Magica […]
le 31 janvier, 2019 à 10 h 48 min a dit :
Magnifique article! Beaucoup de choses me rappellent la Mongolie : le mélange tradition/modernité, l’hospitalité des Ouzbeks, les signes de l’ex URSS, etc. Et tu sais à quel point j’aime la Mongolie, à quel point j’y suis attachée. Autant te dire que ton article m’a donné envie de contacter Authentic Travel direct, et de réserver mes billets ! Je pense soumettre l’idée à Vincent, on ne sait jamais (a). Je pense aussi que ce genre de parcours pourrait intéresser mes parents !
J’ai adoré tes photos des villes, Boukhara particulièrement. Je pense que tu as réussi à transmettre l’émotion que tu as ressenti sur le moment ; bravo ! Je trouve aussi que tu as fait des choses superbes en terme de photos : la lumière sublimant le tout, tu as vraiment travaillé tes constructions, tes points de vue, et tu as créé un rendu à la fois original et bien pensé. La façon dont tu as composé avec les arches, ouvertures, détails, géométries, etc est vraiment chouette!
Bon, il est temps maintenant de parler de mon coup de coeur : la steppe. Tu devais t’y attendre, mais plus on s’éloigne des constructions humaines, plus je suis aux anges. Autant te dire que la photo de toi dans ce lac émeraude me fait complètement rêvé ! Mon coup de coeur photographique revient à “Chevaux au galop dans la poussière.” Un mélange de Mongolie et de vieux western, de liberté sauvage à la Spirit. Le bonheur.
Je t’embrasse, à très vite !
le 24 avril, 2019 à 14 h 26 min a dit :
Magnifique article ! J’ai toujours eu envie de découvrir l’Asie Centrale et là, votre article me donne vraiment envie de voyager en Ouzbékistan… Les photos sont très belles aussi 😉
le 27 juin, 2019 à 21 h 15 min a dit :
[…] que j’ai follement aimé les volcans d’Hawaï, les glaces du Groenland ou les cités bleues d’Ouzbékistan, mon cœur reste profondément enraciné dans les cailloux blancs et les cépages noueux de ma […]
le 21 avril, 2020 à 14 h 06 min a dit :
L’architecture de ce pays est juste INCROYABLE, on adorerait y aller un jour, comme tous les pays d’Asie centrale !! Tes photos sont magnifiques, ton récit hyper complet, merci pour ce voyage virtuel, on a adoré passé ces longues minutes sur ton blog à se prend à voyager !! Quel engagement et quelle passion, bravo ! 😉
le 27 avril, 2020 à 17 h 50 min a dit :
Merci beaucoup, ça me fait tellement plaisir ! merci pour ce commentaire adorable, il me touche énormément ! <3