Voyager pour guérir-
Voyager pour guérir ? Nous sommes nombreux à en rêver.
Face à un chagrin d’amour, un deuil, un traumatisme, changer de décor nous semble souvent salutaire. En quête de sens ou malmenés par le quotidien, nous espérons que les lointains nous offriront une seconde chance. Le voyage est comme une épreuve initiatique – la mue nécessaire afin de gommer les cicatrices du passé. La chrysalide qui révèlera, enfin, le papillon tant attendu.
Avec plus d’un milliard de touristes dans le monde chaque année, le voyage a le vent en poupe : jamais encore nous n’avons été aussi nombreux à mettre les voiles. Mais le voyage a aussi changé de visage. Parmi les nouveaux globe-trotteurs, nombreux sont ceux qui aspirent à plus qu’une semaine en transat sous les cocotiers, qui refusent les voyages organisés, qui partent seuls, longtemps, loin, à la recherche de quelque chose d’autre. Une mystique du voyage est née. Voyager, ce n’est plus seulement voir le monde, c’est se trouver soi-même. Changer, ou renaître.
En 2010, le film Eat Pray Love a rencontré un succès immense : Julia Roberts y joue une femme divorcée, malheureuse, en situation d’échec, qui a la sensation que sa vie a volé en éclats. Pour échapper au marasme, elle part pour un tour du monde. Loin de son quotidien, elle trouve Dieu, l’amour, et elle-même. Sommes-nous la génération Eat Pray Love ? Voyager peut-il nous guérir ?
J’ai recueilli les témoignages d’amis et d’autres blogueurs voyage. Des histoires de souffrance, d’amour déçu ou d’échec à surmonter, des témoignages d’espoir – mais aussi, parfois de déception. Le voyage guérit-il de tous les maux ?
Voyager pour se remettre d’un chagrin d’amour
Se voir soudain rejeté ou trahi par la personne qu’on aimait et en qui on avait confiance est toujours un traumatisme. Parfois, les conséquences directes sont lourdes : quand on est forcé de déménager, qu’on perd les amis communs, comment retrouver pied ? Se faire larguer, c’est une blessure d’orgueil profonde, qui signifie souvent perdre l’estime de soi, et sa capacité à naviguer dans la vie avec sérénité.
Pour certains, le voyage peut être l’occasion d’inventer un nouveau moi, plus fort et plus libre. Flo, du blog Make my trip, raconte :
« C’était en 2013, j’avais alors 22 ans. Cela faisait six ans que j’étais avec ma copine avant qu’elle me quitte. J’étais totalement désemparé, je ne mangeais plus, ne dormais plus et me couchais avec le mal de ventre le plus terrible de ma vie. A côte de ça, mes trois meilleurs amis me tournaient le dos sans raisons. Je me retrouvais triste et seul. Mes parents voyant que je me « laissais mourir » au fond de ma chambre, ont eu la très bonne idée de m’envoyer un mois en Floride en école de langue. M’évader loin de la « scène du crime » m’a relevé. Ce voyage m’a changé, me débrouiller seul pendant un mois m’a redonné confiance en moi et le sourire. Comme quoi, le voyage est le remède aux peines de cœur. Je n’étais plus le même en rentrant et j’ai recommencé à vivre. L’année d’après, je partais vivre 7 mois en Australie. »
Mais pour d’autres, l’expérience se révèle plus douloureuse que prévu.
Rose-Anna raconte : « Je suis partie à l’île Maurice après mon premier vrai chagrin d’amour. J’avais l’impression qu’on m’avait arraché le cœur, et j’avais besoin de mettre le plus de distance possible entre mon bourreau et moi. 9500 kilomètres, ça me paraissait être une marge de sécurité suffisante, pas de risque que j’essaie de rentrer à la nage au milieu de la nuit. L’île était de toute beauté, je trouvais des étoiles de mer grandes comme ma main, et j’étais environnée de poissons multicolores. Mais rien ne pouvait me distraire de ma peine. Je passais des heures à fixer l’horizon, mélancolique, à pleurer ce qui ne serait plus, et à l’imaginer avec moi dans ce décor de rêve, à nouveau amoureux. C’était comme si j’étais partie seule en lune de miel. Mon cœur était au paradis, et mon cœur coincé dans les glaces. J’ai la sensation d’avoir gâché un voyage de rêve (et toutes mes économies) à me morfondre. J’aurais préféré partir plus tard, une fois remise du choc, et capable de savourer. »
La solution idéale est peut-être celle trouvée par Amandine : un voyage proche, et à plusieurs, afin de combattre ensemble les idées noires.
« Après deux ans d’amour que je croyais sans nuages, celle que j’aimais m’a quittée du jour au lendemain. J’habitais chez elle. En deux jours, j’ai dû rassembler toutes mes affaires, trouver un studio qui présentait une densité de cafards au mètre carré acceptable, déménager, repartir à zéro. Je rêvais de vacances, mais étant donné l’état spéléologique de mes finances, ça n’était pas raisonnable. Un de mes meilleurs potes m’a alors invitée à passer quelques jours chez lui sur la côte d’Azur. Le soleil et le vin blanc ont pansé mes plaies. J’ai fait la connaissance de sa bande d’amis, adorables, ma peau couleur lavabo a découvert les UV et l’eau de mer. J’ai beaucoup ri, relativisé, et je suis revenue apaisée, plus prête à affronter la suite. »
Voyager pour guérir d’une blessure ou d’un traumatisme : le voyage thérapeutique
Le voyage thérapeutique a une longue histoire. Depuis l’Antiquité, nombre de médecins croient en ses vertus, mais c’est le XIXe siècle qui consacre son succès. La littérature du XIXe siècle est remplie d’histoires de riches aristocrates maladifs qui partent pour la mer ou la montagne en convalescence, et qui espèrent recouvrer la santé au grand air.
Languissantes et dépressives, les femmes de la haute société, qui vivaient comme des oiseaux en cage, étaient envoyées aux bains de mer pour guérir de leur mélancolie. Vêtues de longues tuniques, amenées en chaise à porteurs jusqu’à l’eau, et trempées dans les vagues. Hors de question de nager, de jouer dans l’eau : la mer était un traitement qu’elles subissaient immobiles, une mer médicament. C’est l’heure où on invente la thalassothérapie.
Jusqu’au début du XXe siècle, il n’existait pas de traitement pour la tuberculose. La seule thérapie possible était le voyage, les séjours prolongés des phtisiques dans des sanatoriums de haute montagne. Nombre de poètes romantiques souffreteux subirent ces longues vacances entre mourants, où on rendait l’âme au pied des cimes enneigées. La montagne magique, de Thomas Mann, en est sans doute le récit le plus célèbre.
La médecine a progressé, trouvé des traitements aux afflictions autrefois incurables, mais elle reste parfois impuissante. Comment gérer des douleurs chroniques et installées, qui se sont mises à faire corps avec le malade ? Comment surmonter des traumatismes émotionnels, des blocages qui rendent le quotidien impossible ? Le voyage est parfois le remède miracle – comme si le mal restait assigné à résidence, et que l’esprit et le corps s’évadaient sans lui.
Voyager pour se remettre d’une blessure
Seb, l’un des deux auteurs du blog Les globe blogueurs, raconte comment l’Amérique latine a enfin su le guérir d’une blessure à la hanche qui lui empoisonnait la vie :
« Certains pépins de santé aux débuts anodins peuvent petit à petit envahir tout votre esprit, jusqu’à ébranler vos certitudes, vous plongeant dans une spirale négative.
Pour moi, tout a commencé par une banale douleur dans la hanche. Présente uniquement lorsque je faisait des efforts, puis bientôt à chaque fois que je marchais, pour finir par être présente en permanence. Coïncidant avec un changement de travail, de ville, j’ai progressivement dû travailler à domicile, dans l’impossibilité de me déplacer, ou presque.
Le plus douloureux, c’était sans doute de ne pas connaître l’origine de cette putain de douleur, malgré une myriade de tests et de blouses blanches m’ayant examiné dans tous les recoins. Ne pas savoir si vous irez mieux un jour, s’il faut continuer à vous battre pour garder un semblant de vie sociale, ou tout chambouler pour accepter ce nouveau statut pour du long terme, c’est terrible.
Du coup s’est enclenchée une spirale négative : je ne peux plus rien faire, donc je suis un fardeau pour les autres, donc, donc, donc…
Avec cette mentalité avariée, je me suis retrouvé non seulement handicapé physiquement, mais aussi emprisonné mentalement. Et le pire, c’est que je sentais bien que j’allais dans le mur.
Heureusement, j’avais une passion à laquelle m’accrocher et sur laquelle je ne pouvais pas faire un trait. Ne plus voyager m’était inconcevable. Alors grâce à cela et surtout à Laura, toujours présente pour me pousser et m’empêcher de me laisser aller, nous avons entrepris de voyager. Voyager différemment au début, en me déplaçant très peu, avec des journées courtes. Puis la confiance revenant un tout petit peu, la santé s’est améliorée, j’ai entrepris de continuer à chercher des thérapies pour me soulager, faisant fi des multiples échecs. Après trois années dans ce schéma, j’ai très progressivement retrouvé de la mobilité, me permettant de reprendre un peu de marche, tranquillement, de tenir une demi-journée de visite, puis une journée… Mais les séquelles psychologiques restaient présentes, mon esprit ayant intégré ce que mon corps avait subi ces dernières années. Au point de me rendre malade dès que je m’éloignais un peu trop de ma zone de « confort ». C’est à dire un point de repli pour me reposer tranquille, à l’abri des regards et éventuels jugements.
Alors avec Laura nous avons pris une résolution radicale pour sortir par le haut de cette galère. Nous avons mis en branle un projet dont nous rêvions depuis que nous nous sommes rencontrés : explorer l’Amérique latine pendant une année.
Quelques mois plus tard, nous étions dans l’avion. C’était la naissance des globe blogueurs, et ma renaissance… »
Combattre l’agoraphobie par le voyage
Le voyage est parfois la clef qui lève les inhibitions et rend le quotidien plus amène. Annie, l’auteur du blog Annie Anywhere, a longtemps souffert d’une agoraphobie qui lui pourrissait l’existence. Elle raconte sa libération :
« L’agoraphobie, ce n’est pas uniquement la peur des foules, c’est aussi celle qui vous rend incapable de sortir de chez vous. Vous vous sentez comme si quelque chose de terrible allait vous arriver. En résumé, c’est la peur d’avoir peur. Les symptômes peuvent varier, mais les crises de panique sont celui le plus courant.
Objectivement, une attaque de panique n’est pas dangereuse du tout. C’est une réaction de protection de la part de notre corps. Facile à dire, mais difficile à croire quand ça vous arrive. Après quelques épisodes, je me suis mise à avoir peur des récidives, et lentement, j’ai évité de plus en plus de lieux.
Suivre une thérapie m’a donné des outils et des connaissances sur la situation, mais rien ne combat cette peur comme faire un premier pas vers l’extérieur. A 27 ans, j’ai donc décidé de rassembler tout le courage que j’avais et de partir en voyage sac à dos au Honduras, puisque si je devais mourir en sortant de chez moi, plutôt mourir dans un endroit plus chaud que le Canada.
J’étais persuadée que je devais me débarrasser de ma part en premier, et ensuite apprivoiser tous les lieux qui m’effrayaient. La vérité, c’est qu’il n’y a pas meilleur endroit pour vaincre une peur que l’endroit même où elle se trouve. Sans aucun repère, impossible pour moi de faire des liens avec d’anciennes crises de panique. C’est certain qu’il m’a fallu un grand courage, mais voyager a été étonnamment bien plus facile que je l’avais imaginé.
Ça ne me dérangeait pas d’avoir l’air folle, puisque je ne connaissais personne. Ça ne me dérangeait pas non plus d’être en retard à cause d’une crise, puisque je n’étais attendue nulle part. Je n’avais pas non plus peur d’être trop loin de la maison, puisque n’importe quel hôtel pouvait devenir ma maison, et que ma maison était donc partout.
Au Honduras, j’ai appris que je n’étais pas physiquement malade.
De retour à Montréal, j’ai pu apprivoiser ma peur et, lentement, j’ai guéri. Depuis, j’ai voyagé dans environ une quinzaine de pays. C’est peu en comparaison avec d’autres blogueurs, mais c’est certainement plus loin que le coin de ma rue. »
Voyager pour surmonter le deuil
C’est la plus grande des douleurs morales : perdre à jamais quelqu’un qui nous était cher. Après le cataclysme, le vertige. Lisa raconte :
« Après la mort de ma mère, c’était comme si on m’avait attachée au fond de l’océan. J’avais l’impression que je ne regagnerais jamais la surface. Tout m’était intolérable. Je ne pouvais plus rester dans la ville où elle avait vécu, chaque coin de rue était comme un coup de poing dans la gueule. J’avais l’impression que si je restais, je ne surmonterais jamais ma douleur. Je suis partie et je ne suis pas revenue. Je suis allée faire mes études à New York, et je me suis installée aux Etats-Unis. Il fallait mettre un océan entre moi et ma vie d’avant. Encore aujourd’hui, j’ai beaucoup de mal à revenir en France. Je reviens pour des périodes très brèves, de plus en plus rares. C’est triste, et mes amis ont du mal à le comprendre, mais ma ville natale, c’est le lieu où j’étais heureuse autrefois et où je ne pourrai plus jamais l’être. C’est une plaie à vif. J’ai brûlé les ponts derrière moi. J’ai inventé une nouvelle vie, et je ne regarde pas en arrière. Si je n’avais pas continué d’avancer, je me serais effondrée. »
Mais contrairement à Lisa, d’autres ont besoin d’expériences plus douces, moins radicales. Nombreux sont ceux qui partent se ressourcer au bord de l’océan, se réconcilier avec l’idée d’éternité face à l’infini des flots. Qui partent en randonnée dans les montagnes, ou marcher dans les forêts. Le mouvement apaise le corps, et peu à peu, le cœur s’habitue…
Voyager peut se révéler salutaire, mais il est essentiel de se ménager, car le deuil peut aussi accentuer l’angoisse de l’éloignement, de la solitude, de la perte de repères. Comme on ne conseillerait pas à une personne en convalescence de grimper l’Everest, peut-être faut-il éviter les voyages trop radicaux, trop extrêmes quand on est en deuil, au risque de se sentir submergé. Une blogueuse qui a souhaité rester anonyme raconte :
« Ma meilleure amie est morte d’un accident de scooter quand j’avais vingt-et-un ans. J’étais dans un état de colère et d’accablement que j’ai du mal à décrire. Ça faisait longtemps que je rêvais d’Inde. On s’était dit qu’on irait ensemble, elle et moi, on refaisait les chorégraphies de Bollywood en mangeant du poulet tandoori, on s’imaginait faire des selfies devant le Taj Mahal. Sur un coup de tête, quelques semaines après sa mort, je trouve un billet last minute à prix cassé, et je débarque à New Delhi. Je n’ai pas un centime, donc je tombe sur une auberge miteuse, où l’odeur de pisse est insupportable, et où un rat vient voler le Mars qui traînait dans mon sac. Je sors dans la rue, et je tombe sur un vieil homme décharné, un squelette vivant, en train de déféquer devant moi. Partout, des gens malades, couverts de plaques rouges et de boutons, des bouches noires sans dents, des moignons sanglants, des gamins couchés par terre, affamés. Quelques centaines de mètres plus loin, le cadavre d’une vieille femme, morte en pleine rue, autour de qui les gens s’affairent avec indifférence. J’ai cru que je devenais folle. J’ai eu une crise de panique monstrueuse, l’impression que mon cœur allait bondir hors de ma cage thoracique, le monde qui tournait autour de moi. J’étais à deux doigts de m’évanouir en pleine rue. J’ai pris mes affaires, et je suis retournée à l’aéroport. J’étais en mode survie, je ne voulais plus qu’une chose, me barrer.
Il m’a fallu des années pour me remettre à voyager. Je n’évoque jamais l’Inde, et je ne veux plus en entendre parler. Je ne voyage que dans des pays sûrs et propres, où personne ne meurt en pleine rue. « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté » : si le pays ne correspond pas à ces critères, je n’y mets pas les pieds. Voyager pour se torturer, non merci. »
Face à l’irrémédiable, peut-être sont-ce les petits voyages qui guérissent.
Il y a plusieurs années, j’ai perdu une amie très chère, et sa mort m’a bouleversée. Je me souviens avoir marché dans les champs de Franconie, où elle vivait, en silence et recueillie. D’avoir pleuré en regardant le jour se coucher sur les vignes, et embrassé toute cette beauté du monde, qu’elle ne verrait plus. D’avoir fait des choses sans bien savoir pourquoi, caressé les arbres, parlé à des oiseaux, ramassé une poignée cailloux dont l’éclat me semblait mystérieux, comme s’ils avaient quelque secret à me chuchoter à l’oreille. Je me souviens d’avoir voulu célébrer la Terre et la vie, et la beauté poignante des bonheurs fugaces.
Peut-être est-ce en cela que le voyage guérit. Corps fragiles, esprits ardents, nous sommes si vulnérables, des grains de chair dans le sablier éternel. La vie abîme, mais la soif de beauté et de joie donne des ailes. Voyager fait de nous un phœnix.
Et vous ? De quoi voyager vous guérit-il ?
Merci à toutes celles et tous ceux qui m’ont honorée de leur confiance en témoignant dans cet article. Prochain article de la série “Réflexions sur le voyage” : Voyage et spiritualité. Avez-vous entrepris un pélerinage ? Vous êtes-vous mis à croire (ou à ne plus croire) en voyage ? Avez-vous été touché par des spiritualités étrangères à celle de votre enfance ? Vous êtes-vous converti(e) ? Avez-vous développé une spiritualité personnelle en voyage ? Racontez moi à itineramagica[a]gmail.com ! Et n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter pour suivre la série.
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le 23 septembre, 2016 à 15 h 40 min a dit :
Salut Alexandra,
Cet article donne à réfléchir ! Il reflète bien ce que je pense : le voyage peut aider à guérir, mais il faut que les conditions soient réunies.
La principale selon moi est d’être bien accompagné, soutenu, que ce soit par un compagnon de voyage ou un proche resté à domicile.
Car être seul, isolé loin de chez soi alors qu’on ne va pas bien, c’est un peu “ça passe ou ça casse”.
Merci de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer sur un sujet pas si simple à aborder. Je ne l’avais jamais fait !
le 28 septembre, 2016 à 14 h 28 min a dit :
Merci Seb pour ton témoignage sensible et courageux. Je suis très heureuse et honorée d’avoir pu l’inclure dans cet article ! Au plaisir de te lire très vite, j’adore ta façon de raconter les choses.
le 23 septembre, 2016 à 16 h 27 min a dit :
Très jolie conclusion et très bel article, tout plein de résonances ! Prendre le large pour prendre du recul, s’évader sans fuir, embrasser de nouveaux horizons pour ouvrir d’autres perspectives… même si ce n’est pas la solution magique (et à mon sens, mieux vaut en avoir conscience), le voyage est salutaire pour bien des maux.
le 28 septembre, 2016 à 14 h 28 min a dit :
Merci pour ce beau commentaire, avec qui je suis tellement d’accord ! Pour toi aussi, l’évasion a été la Californie, à laquelle je suis très, très attachée… J’ai découvert ton blog avec bonheur.
le 24 septembre, 2016 à 8 h 55 min a dit :
Salut ! Oui c’est sur que le voyage guérit bien des maux. Pour ma part c’est plus terre à terre, j’ai une peur phobique de l’avion. Je le déteste ! Cependant je continue malgré tout de voyager et de surmonter ma peur en espérant qu’un jour celle ci s’envole!
Merci pour cet article.
le 28 septembre, 2016 à 14 h 19 min a dit :
Ah, c’est dur ça comme phobie pour une voyageuse ! Ca te bloque complètement ou tu y arrives quand même, en te faisant violence ? J’ai une amie qui ne peut vraiment pas du tout, c’est triste car elle rêve de destinations lointaines… Merci pour ta visite !
le 24 septembre, 2016 à 23 h 42 min a dit :
J’ai adoré le post sur ta page facebook, j’ai encore plus adoré les paragraphes d’introduction, et les larmes me sont montées aux yeux en lisant l’article.
J’aime la douceur de ta narration et la façon dont tu as articulé les témoignages entre eux. Et je suis admirative du courage dont toutes ces personnes ont fait preuve. Bravo à vous, pour avoir osé sauter dans l’inconnu quand tout autour de vous semblait s’assombrir, et bravo pour avoir eu le courage de le partager ici.
Merci, Alexandra, pour ce beau recueil de pensées, qui me laisse en pleine introspection, et merci à tous pour vos témoignages très touchants.
le 28 septembre, 2016 à 14 h 19 min a dit :
Merci de tout coeur, Julie, pour ce commentaire si sensible et délicat. Je suis très touchée par ton émotion, très heureuse que le texte ait su te parler !
le 26 septembre, 2016 à 14 h 15 min a dit :
Superbe article, très bien écrit qui explore bien le sujet…
Il y a quelques années, je me suis mise à voyager hors de ma zone de confort suite à une rupture et ça été la meilleure décision de ma vie. Je ne suis pas rentrée guérie du voyage, mais il m’a sans nul doute énormément aidée : évasion, rencontre, confiance en soi… J’ai eu la chance d’être bien entourée.
Bravo 🙂
le 28 septembre, 2016 à 14 h 15 min a dit :
Merci Irina, je suis très touchée par ton commentaire. On sent chez toi l’âme d’une grande voyageuse au coeur tendre ! Merci pour ta visite ici. Au plaisir de te voir très bientôt
le 27 septembre, 2016 à 21 h 16 min a dit :
Un recueil de témoignage poignants, qui prend au tripes… Chaque histoire est personnelle et pourtant, elle me semble concerner tout le monde. C’est un concept très intéressant, que de regrouper les expériences d’autres voyageurs à un seul et même endroit, et de monter comme nous sommes tous différents dans notre similarité. Je crois que ce sont ce genre de récits qui aident les gens à s’orienter sur les blogs, tout ceux qui se demandent s’ils doivent partir dans des circonstances bien précises.
Le courage dont ont fait preuve les auteurs, d’abord en tentant de garder la tête hors de l’eau puis en partageant leur expérience, est admirable ; bravo à vous tous. C’est beau, de voir que les gens cherchent à s’en sortir, qu’ils choisissent ou non le bon chemin : essayer, c’est déjà réussir. Je pense aux témoignages de Rose-Anna et de l’auteur anonyme, où le voyage n’a pas su guérir les maux, mais où la volonté d’émerger est bien là. C’est cette volonté, qui permet d’apaiser les souffrances, le voyage n’est qu’un moyen pour arriver à une fin.
J’admire aussi les projets fous de Seb, d’Annie, et de Lisa, qui ont su affronter leur peur ou/et combattre les douleurs passées et présentes pour avancer vers l’avenir. Un grand bravo à vous.
Je crois cependant que si je devais m’identifier à quelqu’un, ce serait à Flo, ou à Amandine. Flo, dans le sens où je crois que ma famille me pousserait elle aussi à aller de l’avant, et qu’elle aurait bien raison. Amandine, pour le choix d’une destination abordable entre amis, et des vacances qui aident à passer à autre chose. Bien évidemment Alexandra, et tu le sais, je crois que comme toi, c’est l’ode à la vie et au bonheur qui m’aiderait à surpasser le mal. De mesurer la chance que l’on a d’être là, ici et maintenant, et l’envie que jamais cela ne s’arrête. J’aime par dessus tout ta conclusion : “La vie abîme, mais la soif de beauté et de joie donne des ailes.”
Merci, pour ce magnifique article pleins de vérités et d’authenticité, et merci à tous ceux qui y ont participé.
le 28 septembre, 2016 à 14 h 31 min a dit :
Merci Marion, tu as toujours les mots justes. Je suis vraiment heureuse que cet article ait su te parler.
Je suis d’accord avec toi – la volonté de sortir la tête de l’eau, la poussée au fond de la piscine, c’est ça l’essentiel, et tout ce qu’on entreprend (voyage, sport, art, etc) en est un moyen.
Je sais qu’on ressent les choses de la même façon, avec cette envie de s’accrocher aux petits morceaux de lumière, aux moments fugaces, et je comprends tellement ce que tu dis !
Ravie de t’avoir revue récemment, et hâte de remettre ça. Je t’embrasse
le 28 septembre, 2016 à 9 h 18 min a dit :
Hello,
Très bel article avec des témoignages beaux et intenses. C’est vraiment une excellente idée que de traiter ce thème. Comme d’habitude, ton article est très bien illustré 🙂
le 28 septembre, 2016 à 14 h 11 min a dit :
Merci beaucoup Alex, je suis très heureuse qu’il sache te parler !
le 30 septembre, 2016 à 14 h 28 min a dit :
très beau texte, tout en sensibilité.
le 11 octobre, 2016 à 9 h 40 min a dit :
Un grand merci !
le 1 octobre, 2016 à 18 h 03 min a dit :
Le voyage au sens large, que ce soit à l’autre bout de la planète ou à quelques pâtés de maison peut-être autant salvateur que dévastateur…Très intéressant cet article témoignages !!!!
Certaines épreuves m’ont furieusement donné envie de courir à l’autre bout du globe, je n’en ai jamais eu le courage… C’est finalement le sport qui m’a permis d’évacuer les idées sombres et de me refaire une petite santé !!
J’ai commencé à voyager à une période où j’étais bien dans mes baskets… Euh mes sabots, donc je n’ai pas ce sentiment de renaissance par le voyage, mais c’est par contre une façon de me prouver que je peux pousser mes limites, que je peux combattre ma peur de l’avion, sortir de ma zone de confort et découvrir des lieux magiques… Puis petit à petit ça devient une douce drogue 😀 😀 !
Bonnes vacances, bisous !!!!
le 11 octobre, 2016 à 9 h 42 min a dit :
Je te comprends totalement concernant le sport ! J’ai eu de gros problèmes de poids pendant longtemps, j’avais tendance à m’enfermer là dedans, ruminer un sentiment d’échec, le sport m’a libérée et m’a redonné confiance en moi, envie de croquer la vie. Je pense que c’est très libérateur.
Je te comprends aussi sur le besoin de se sentir bien pour voyager, de te sentir en confiance…
Merci pour le joli témoignage et à très vite ! Gros bisous !
le 2 octobre, 2016 à 9 h 40 min a dit :
Merci pour ton bel article, ces témoignages touchants et ces magnifiques photos ! J’adore te lire 🙂
le 11 octobre, 2016 à 10 h 03 min a dit :
Merci Morgane pour ton commentaire adorable, ça me touche vraiment beaucoup !
le 10 octobre, 2016 à 21 h 32 min a dit :
Très bel article!
Hormis l’envie de découvrir de nouveaux paysages, nouvelles cultures, personnes…je crois qu’inconsciemment mon envie de partir était aussi due à un mal-être ici, je n’avais vraiment aucune confiance en moi, j’étais super timide… Je n’en ai pas beaucoup aujourd’hui non plus et je suis toujours timide, mais ça aide un peu, ça m’a permis de trouver des lieux où j’étais bien, des gens avec qui j’étais bien, repartir à zéro en quelque sorte, là où les gens ont une autre image de moi que cette fille introvertie qui parle très peu. En espérant que le voyage me permette de plus en plus d’améliorer ça 🙂
le 11 octobre, 2016 à 22 h 34 min a dit :
Merci pour ce beau témoignage ! Je comprends bien ça, l’envie d’aller voir ailleurs pour échapper à une forme de grisaille qui englue et alourdit, et échapper à l’image que les autres ont de soi ! Moi aussi, j’ai eu besoin de partir pour fuir l’image fausse qu’on avait de moi, recommencer ailleurs !
le 10 décembre, 2016 à 15 h 53 min a dit :
Ah, ce fameux article !
Mmmmhhh… je ne sais pas de quoi voyager me guérit. Peut être de mon enfance, ça fait dramatique dit comme ça alors que je n’ai pas eu une enfance difficile du tout ! Une enfance presque normale, presque comme tout le monde mais avec quelques couacs et mon 1er voyage, en plus de tout le bien que ça m’a apporté, m’a un peu libérée de tout ça. Et depuis je n’ai jamais arrêté 🙂 pas forcément pour ça, même si ça doit en faire partie, mais aussi parce que j’aime voyager tout simplement !
Je comprends Lisa qui a surmonté la mort de sa mère en partant et en laissant tout ça derrière. Enfin, je ne peux pas dire “comprendre” au sens premier du terme car j’ai encore ma mère, et de toute façon chaque deuil est différent, mais je conçois la démarche. D’ailleurs pour être honnête je ne pense jamais au jour où ça m’arrivera ; pour le coup, j’espère que le voyage m’aidera, parce que c’est la pire chose au monde qui pourrait arriver :-/
Quant à la blogueuse qui a été traumatisée par l’Inde, je comprends aussi : je pense (mais ce n’est que mon avis) qu’un voyage en Inde se prépare (ce que je n’ai pas fait, mais je l’ai voulu aussi !) ; y aller dans une période de telle fragilité, ça ne doit pas aider non plus. Je comprends qu’elle ne veuille plus jamais y aller, car c’est aussi associé à la douleur de la perte de son amie, donc c’est un double mauvais souvenir. Y repenser c’est aussi repenser à son deuil.
le 13 décembre, 2016 à 9 h 09 min a dit :
Je comprends ce que tu veux dire ! Voyager t’a fait sortir du cocon de ton enfance, t’a permis de grandir, je comprends ça très bien, je suis pareille.
Et je partage ta peur sur le fait de perdre sa mère, je suis extrêmement proche de ma mère et j’ai très peur de cela. Ce qui est arrivé à Lisa me bouleverse (d’autant que je connaissais bien sa mère), et je comprends son besoin de radicalité…
Je file sur ton blog voir tes articles sur l’Inde !
le 11 mai, 2017 à 13 h 47 min a dit :
Un article qui donne vraiment à réfléchir ! On considère souvent les vacances comme anodines mais ce sont vraiment des moments qui permettent de se ressourcer! Le simple changement de décor suffit souvent à mettre les soucis de côtés et de profiter de l’instant présent! Une détente de l’esprit qui joue beaucoup sur le corps!
le 14 mai, 2017 à 22 h 24 min a dit :
Merci Christine pour ton témoignage, je suis tellement d’accord avec toi.
le 5 octobre, 2017 à 8 h 24 min a dit :
C’est le meme cas que le mien! J’ai voyagé pour guérir. C’est vraiment une bonne méthode 🙂
le 1 février, 2020 à 19 h 20 min a dit :
How right you are! There are stories when a person has very little left to live, and he spends this time traveling. This is a good idea. Travel is about feelings and emotions. It’s worth living for.
le 31 octobre, 2020 à 16 h 09 min a dit :
Je ne pouvais ni passer à côté de cet article, ni ne pas m’y retrouver, un peu, beaucoup, de ci, de là…
le 1 novembre, 2020 à 23 h 42 min a dit :
Merci pour votre passage.