Weimar et Iéna, ou l’Allemagne romantique-
Nous sommes en 1800. Le soleil se lève sur un nouveau siècle et quelque chose d’extraordinaire se produit en Thuringe. Deux petites villes au cœur de l’Allemagne, Weimar et Iéna, deviennent le centre du monde. Tous les intellectuels, philosophes, poètes, artistes, musiciens de cette époque viennent déferler sur leurs façades à colombages, et façonner à l’ombre des saules pleureurs des idées qui vont changer le monde. C’est une véritable éruption volcanique, un tourbillon d’intelligence et de créativité extraordinaire – l’aube de la modernité. Voyage à travers l’Allemagne romantique.
L’histoire de l’humanité ressemble à une journée de printemps en Ecosse : entre deux averses torrentielles percent de sublimes éclaircies. Nous connaissons tous les heures les plus sombres de notre histoire. Mais il nous faut aussi célébrer ces instants où la lumière jaillit, où le génie humain rayonne et donne foi au progrès. Les Allemands appellent ces instants là les « Sternstunden » : les heures étoilées. La Renaissance italienne en fait partie, ainsi que le Grand siècle français, ou le Siècle d’or espagnol, mais il y a une période et un lieu qui ont su toucher mon cœur plus que tout autre : l’Allemagne romantique.
Si j’ai décidé d’apprendre l’allemand, c’est parce qu’à l’âge de onze ans, j’ai lu sous un grand chêne, un jour d’avril, les Souffrances du jeune Werther de Goethe. Quatre ans plus tard, au lycée, j’ai découvert les Hymnes à la nuit de Novalis, et j’ai choisi d’étudier la littérature allemande. Les éblouissements romantiques m’avaient frappée à mon tour, et ont déterminé ma vie. L’Allemagne est devenue ma seconde patrie. J’ai une belle-famille au nord de la Bavière, et j’ai consacré ma thèse de doctorat à la littérature romantique.
J’ai passé le 8 mai dernier en Thuringe, où j’ai reçu des mains de l’université de Iéna et de la société Novalis le prix Novalis 2016 pour ma thèse, « Novalis et la théologie négative, Le gouffre et le rêve dans le romantisme européen ». J’ai eu droit à un diplôme signé par des tas de gens infiniment plus importants que moi, à un chèque géant, et à un bouquet de fleurs très nuptial, qui me faisait l’effet d’être la fiancée de Novalis. Pour une spécialiste du romantisme, être décorée par l’université de Iéna, c’est le saint Graal. C’est un peu comme si j’étais footballeuse et que je recevais un prix de dribbles et jongles dans le stade Maracaña à Rio. Je n’en reviens toujours pas. Et je me suis dit qu’il fallait que je vous raconte l’Allemagne romantique, que je vous raconte ce qui s’est passé en Thuringe autour de 1800, et pourquoi cette époque continue de fasciner.
L’Allemagne de Goethe en cinq minutes
Imaginez la fin du 18e siècle en Europe. La révolution française a été un séisme sans précédent. Un peuple a décapité son roi, et décidé d’écrire lui-même une constitution. Dans leur zèle iconoclaste, les armées révolutionnaires ont même destitué le pape : pour la première fois depuis des siècles, la chrétienté n’a plus de chef. Le Saint Empire romain germanique, qui existait depuis plus de mille ans, est dissous. Toutes les idoles sont déboulonnées. C’est la fin du monde, et l’aube d’un nouveau.
A cette époque, les Allemands ne font pas de politique. Leur pays est un enchevêtrement de petits royaumes et duchés emperruqués, tellement farci de frontières qu’on ne peut faire deux pas sans se prendre les pieds dedans. C’est dans le domaine des arts et des idées qu’ils se lancent à la conquête de la modernité.
Immanuel Kant, le reclus de Königsberg, a écrit : Aie le courage de te servir de ta propre raison ! Avec sa Critique de la raison pure, il met à bas deux mille ans de métaphysique et change à jamais l’histoire des idées : après Kant, plus aucun philosophe ne pourra faire comme s’il ne l’avait pas lu. Dans son sillage viennent une flopée de penseurs géniaux, comme Hegel, qui font de l’idéalisme allemand l’Himalaya insurpassé de la philosophie.
En littérature, c’est l’heure des tempêtes. Avec les Souffrances du jeune Werther, le jeune Johann Wolfgang von Goethe a écrit le premier bestseller de l’histoire de la littérature. L’histoire de ce jeune homme fou amoureux d’une femme mariée et qui en vient à se suicider déchaîne les foules. Pour la première fois, un roman inspire des produits dérivés : il y aura des tasses et des assiettes Werther, et tous les hommes se mettent à copier son costume (gilet jaune et veste bleue). Une vague de suicides romantiques parcourt l’Europe – à Weimar, une actrice de dix-sept ans se jette dans la rivière Ilm, Werther dans la poche…
Un autre génie fait chavirer les cœurs : Friedrich Schiller. Avec ses pièces de théâtre tonitruantes, telles que Les brigands ou Cabale et amour, il fait voler en éclats le classicisme, et impose un théâtre des passions. Quand survient la révolution française, il compose l’Ode à la joie – ce texte qui, mis en musique par Beethoven, deviendra l’hymne européen.
Joie, belle étincelle divine,
Fille de l’assemblée des dieux,
Nous pénétrons, ivres de feu,
Ton sanctuaire céleste !…
Les dieux sont partis et les rois s’écroulent, il reste les artistes, dont le génie doit changer la face du monde.
Puis Schiller et Goethe s’assagissent. Schiller s’installe à Iéna, devient professeur d’université et tente d’écrire une histoire universelle du monde, entreprise titanesque et alors radicalement nouvelle. A chacun de ses cours, les étudiants se précipitent par centaines, comme s’il était une rockstar. Entre deux apparitions, il se repose dans sa maison de campagne, aux plafonds percés de larges fenêtres pour mieux observer le ciel, et où il se fait construire un observatoire astronomique. Les poètes de cette époque connaissent deux infinis : le cosmos et le cœur humain. Il faut tout explorer, tout découvrir.
Weimar, l’Allemagne romantique par excellence
Goethe est l’exemple même de l’homme accompli, à qui aucun domaine humain ne doit rester inaccessible. A Weimar, il se noue d’amitié avec le jeune duc, qui le charge d’une pléthore de fonctions officielles. Goethe devient directeur de théâtre, géographe, astronome, passionné d’optique et de minéralogie, ministre chargé de la culture, et continue pourtant d’écrire. Entre deux réunions ou deux rimes, il découvre un nouvel os dans le corps humain. Et il veut faire de Weimar la nouvelle Athènes, le centre du monde cultivé. Partout à Weimar, palais, théâtres, universités sortent de terre et célèbrent le nouvel âge d’or de l’intelligence. Goethe devient un Dieu vivant, qui ne peut faire trois pas sans croiser une statue de lui. Aujourd’hui, on appelle en Allemagne la période 1770-1830 « die Goethezeit » : le temps de Goethe. Jamais un homme n’aura autant incarné l’esprit d’une époque. Wilhelm Meister, Faust : chacune de ses œuvres semble inventer un genre.
Si vous voulez remonter dans le temps et ressentir ce qu’a pu être cette époque, allez à Weimar. Des calèches passent sur les rues pavées, entre les maisons à colombages couvertes de fresques et de vers. Glycines, fontaines et saules pleureurs gémissent doucement dans les jardins des palais.
Tous les deux mètres, vous trouverez des panneaux « Goethe est venu ici » et des bustes de grands hommes. La bibliothèque Anna Amalia – du nom de la duchesse qui régentait Weimar à l’heure de l’âge d’or – est la plus belle d’Allemagne, et des dizaines de musées vous plongent dans l’ébullition 1800. A cette époque, il n’y a pas un écrivain, pas un musicien, pas un artiste, pas un philosophe, pas un lettré, qui ne soit venu séjourner quelques temps à Weimar.
(Sauf Kant. Kant n’a jamais quitté son refuge prussien de Königsberg, où il a fait tous les jours de sa vie la même promenade, toujours à 17h, sauf le jour de la révolution française – il a préféré aller acheter le journal. Disons que tous les lettrés et artistes non extraterrestres sont venus à Weimar.)
Weimar a un charme inouï. Pour tout amoureux de l’Allemagne, c’est une destination incontournable : le vieux cœur du pays bat ici.
Iéna, le berceau du romantisme
Iéna n’est qu’à une demi-heure de route de Weimar ; ce sont deux villes sœurs, la ville de Goethe et celle de Schiller.
En 1798 se noue à Iéna un cercle de jeunes gens géniaux et mégalomanes : les premiers romantiques. Les frères Schlegel, leurs épouses Dorothea et Caroline, Novalis, Tieck et d’autres rêvent de rompre avec le style antique que Goethe a imposé à Weimar, et d’inventer la littérature du nouveau siècle. Une littérature où on transcende les genres, où on écrit à plusieurs, dans un dialogue permanent, où la poésie est « progressive et universelle », et où chaque roman reflète l’histoire du monde entier. C’est un feu d’artifice théorique et poétique extraordinaire, une efflorescence de talents frémissants. C’est la naissance du romantisme.
Parmi eux, un jeune homme deviendra le symbole du romantisme allemand : Friedrich von Hardenberg, dit Novalis. Sa vie est celle d’une comète. En quelques années, il édifie une œuvre poétique et théorique monumentale, puis meurt à l’âge de 29 ans, quelques années après sa fiancée Sophie, emportée par la tuberculose. Cette expérience du deuil et de l’espoir des retrouvailles lui inspirera le plus beau texte du romantisme, les Hymnes à la nuit. C’est lui qui donne son âme au mouvement, et écrira son manifeste :
“Le monde doit être romantisé. C’est ainsi que l’on retrouvera le sens originel. Cette opération est encore totalement inconnue. Lorsque je donne à l’ordinaire un sens élevé, au commun un aspect mystérieux, au connu la dignité de l’inconnu, au fini l’apparence de l’infini, alors je les romantise.”
« Nous rêvons de voyages à travers l’univers, mais l’univers n’est-il pas en nous ? C’est vers l’intérieur que va le chemin mystérieux ».
J’ai découvert l’œuvre de Novalis à quinze ans, et elle ne m’a jamais quittée. Et c’est pourquoi je vous invite à quitter la Thuringe, et à me suivre en Saxe, sur les premiers contreforts du massif du Harz : à Wiederstedt, où Novalis est né.
Oberwiederstedt, le château de Novalis
En 1772, Friedrich von Hardenberg, dit Novalis, est né au château d’Oberwiederstedt, à l’heure où les cerisiers sont en fleurs. Il a été baptisé dans la chapelle attenante, et a grandi ici, isolé dans la nature. C’est un château vieux de plusieurs siècles, qui appartenait à la famille Hardenberg depuis la Réforme luthérienne, et qui est resté entre leurs mains jusqu’à ce que les soviétiques s’emparent de l’Europe de l’Est et exproprient les descendants de la famille de Novalis.
En 1989, le château laissé à l’abandon était en ruine, et les autorités de RDA voulaient le raser. C’est alors que le peuple du village s’est soulevé contre cette décision. Plus que l’héritage de Novalis, c’était le patrimoine de Saxe qu’ils voulaient sauver de l’arbitraire de l’Etat, et signifie la résistance des cultures locales contre le mépris utilitariste. Il s’est passé quelque chose de prodigieux : charpentiers, menuisiers, maçons, carreleurs et autres volontaires se sont unis et sont venus bénévolement restaurer le château. Ce lieu est un petit miracle.
Après la réunification, la société Novalis y a été fondée, et elle est devenue un lieu de culture et de recherche unique en son genre. Durant ma thèse, je suis venue ici à maintes reprises, au fin fond de la Saxe, au beau milieu des collines minières, dans ce château à qui d’étranges lucarnes semblent donner des yeux.
J’ai travaillé sur des livres et des manuscrits qui dataient du XVIIIe siècle, et vu fleurir la rose Novalis. La rose Novalis ? Peut-être ne le savez-vous, mais l’expression « être fleur bleue » est inspirée de lui. Dans son roman Henri d’Ofterdingen, Novalis mettait en scène un personnage obsédé par la quête d’une fleur bleue aperçue en rêve, et qui symbolise l’absolu. La fleur bleue, pour Novalis, ce n’est pas un symbole de mièvrerie, contrairement à ce que l’expression française laisse suggérer – c’est une fleur des profondeurs, née de l’ivresse et du vertige, qui détient la clef vers d’autres sphères. La société Novalis a voulu créer une rose violette, la plus proche possible de la fleur bleue rêvée – elle devient bleue quand on la fait sécher…
Nous sommes tous les enfants du romantisme. Il nous a appris à chercher l’absolu non pas dans le ciel, mais sur la Terre et dans le cœur des hommes. Il nous a soufflé à l’oreille que nous étions tous des génies, et que le bonheur résidait dans la créativité, que nous avions tous au fond de nos cœurs un diamant brut à extraire et à tailler. Il nous a enseigné à aimer à la folie, jusque dans la mort, à cultiver chaque passion comme une fleur fragile, à nous enorgueillir de nos excès, à être nous-mêmes jusqu’au délire. Il nous aura fait aimer la nuit, le vertige et l’amour.
J’ai passé des heures et des heures au château de Novalis, à guetter en silence les secrets de jadis, veillée par les grands yeux du toit. La première fois que je suis venue, une bannière s’étendait au-dessus de la porte : « La poésie guérit des blessures qu’inflige la raison ». N’est-ce pas le plus beau des slogans ?
Weimar – Iéna – Jena – voyage en Allemagne – romantisme allemand – séjour en Allemagne – vacances en Allemagne – romantisme – Novalis – allemagne romantique – Goethe – Schiller
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le 11 mai, 2016 à 8 h 19 min a dit :
belles photos, cet endroit est vraiment romantique !!
le 11 mai, 2016 à 11 h 17 min a dit :
C’est vrai ! Merci !
le 11 mai, 2016 à 11 h 26 min a dit :
Je connais peu l’Allemagne… Le lieu est magnifique… tes photos aussi!
le 11 mai, 2016 à 11 h 37 min a dit :
Merci beaucoup, Anne-Lise, c’est un pays très cher à mon coeur ! Tu sais que si tu veux un conseiller spécial Allemagne le jour où tu y vas, je suis là 😉
le 11 mai, 2016 à 11 h 53 min a dit :
trés beau documentaire et belle photos merci cela donne envie
le 11 mai, 2016 à 11 h 54 min a dit :
Merci beaucoup pour ce gentil commentaire, je suis très heureuse de lire que l’article vous a plu, et de pouvoir partager ma passion de l’Allemagne !
le 11 mai, 2016 à 12 h 51 min a dit :
Je commente au fur et à mesure de ma lecture, parce que sinon j’ai peur d’oublier. Alors voilà toutes mes impressions 🙂
– J’adore la photo de toi dans le jardin, tu es rayonnante. Cette photo est vraiment très “fraîche”, ça met du baume au coeur (il fait gris chez moi aujourd’hui !)
– J’adore comme tu présentes les choses, comme tu donnes une dimension toute nouvelle à mes cours d’histoire, parce que prise d’un point de vue totalement différent. On ne nous enseigne pas la naissance du romantisme allemand, au collège. Et c’est pourtant tout aussi intéressant que le reste, parce que c’est aussi ce qui accompagne le peuple à cette époque-là.
– Certaines phrases sont particulièrement belles pour moi, dont : “C’est la fin du monde, et l’aube d’un nouveau.” “Les poètes de cette époque connaissent deux infinis : le cosmos et le coeur humain.” “… le vieux coeur du pays bat ici” “En 1798 se noue à Iéna un cercle de jeunes gens géniaux et mégalomanes : les premiers romantiques.” (parce qu’elle me fait sourire et reflète bien l’idée que je me fais des grands écrivains romantiques)
– J’aime beaucoup la photo du champs de colza, même si le ciel aurait été plus joli en bleu :p. Malheureusement ça, tu n’y pouvais rien.
– J’aime aussi beaucoup celle du pont, pour sa lumière et son histoire -la composition, tourbillonnante, fouillis, mystérieuse, lui correspond bien.
– La photo de la maison de Goethe est bien construite, parce que le chemin mène naturellement notre regard sur la maison. Bravo !
– J’adore l’atmosphère de la photo de l’orage sur le jardin et palais de Goethe.
– Pour la maison d’été de Goethe, tu as aussi fait le bon choix de construction : la façade est plutôt vide, une photo depuis un point de vue normal n’aurait pas eu d’intérêt. Mais en te mettant au niveau du sol, tu habilles la photo avec les fleurs. Ce que j’aurais fait, pour pousser cette idée, c’est que j’aurais réduit la profondeur de champs, pour que la maison soit moins nette et, par la même, moins austère. Même si c’est elle ton sujet principal, c’est un moyen de la mettre en scène et de la mettre plus en valeur.
Ta photo me fait penser à celle-ci https://www.flickr.com/photos/julielilie/7088680975/in/album-72157645972893464/ qui mériterait d’être un peu retravaillée -je ne reprenais pas mes photos en post-traitement à l’époque.
– “Quand la tonnelle est en fleur, c’est une vision idyllique” : c’est dommage, parce qu’elle ne l’est pas. Du coup cette photo, qui en soit n’a pas un sujet extraordinaire, déçoit. A mon avis -mais ce n’est que le mien- tu aurais du : soit la mettre avec une autre légende, qui la mette en valeur, soit ne pas la mettre dans l’article.
– “Cimetière de Weimar sous la neige” : le ciel me dérange vraiment. Elle a été prise avec un compact ?
– “Fontaine dans l’un des parcs de Weimar” : on se concentre sur le point lumineux de la photo, c’est-à-dire l’arrière-plan. Sans la légende, je n’aurais probablement pas fait attention à la fontaine. Si c’est ce que tu aimes dans ta photo, je te conseille de la recadrer 🙂
– J’aime beaucoup la photo “Iéna.” C’est le genre de photo urbaine que j’aime, avec le petit détail qui change tout : les nuages du ciel qui se reflètent sue les vitres du bâtiment.
– “Coeur de Iéna” : elle est jolie et paisible ; tu avais un joli ciel ce jour-là 🙂
– “Maison de Schiller à Iéna” : j’ai cherché la maison, je n’en ai trouvé qu’un minuscule bout à gauche… La légende n’est pas très approprié pour moi. Tu pourrais peut-être la changer pour “résidence” ou “propriété”.
– “Printemps chez Schiller” : le portail ouvert nous emmène à l’extérieur du jardin… Je sais, presque tout ce que je relève sont de l’ordre du détail. Mais la composition est la chose la plus importante pour moi.
– J’aime beaucoup ce que dit Novalis ; je le découvre.
– Les couleurs de l’automne vont très bien au Château de Novalis ! Son sauvetage me rappelle l’histoire de la vielle ville de Varsovie : les Polonais ont obtenu l’autorisation de la reconstruire, après la guerre, mais l’URSS ne leur a rien donné pour. Ce sont donc les habitants de la ville qui y ont oeuvré, de leurs propres mains et avec leur propre argent. C’est d’ailleurs là-bas qu’on envoyait les étudiants artisans se former : on avait besoin de main d’oeuvre, ils avaient besoin de pratiquer pour apprendre.
– Le paragraphe commençant par “Nous sommes tous les enfants du romantisme.” est très beau ; il me plait beaucoup, tant de le fond que dans la forme.
– “Automne dans le jardin de Novalis” est jolie, elle a de jolies couleurs.
Voilà toutes mes impressions, prises sur le vif. Comme tu le vois, il y a beaucoup de photos intéressantes, et très peu qui m’ont moins plu. La bonne technique photographique ne réside pas que dans les photos à couper le souffle. Au contraire, elle réside dans un paysage ordinaire que l’on rend intéressant.
J’ai beaucoup aimé le ton du texte, très doux, très printanier -ça ne se dit pas pour un texte, mais c’est ce qu’il m’a inspiré. C’est une promenade dans les jardins du romantisme. Merci pour ce beau voyage dans le temps et, le meilleur pour la fin : toutes mes félicitations pour le prix Novalis !!
le 11 mai, 2016 à 15 h 34 min a dit :
Merci Julie ! Je suis d’accord avec toutes tes critiques. Tu sais, comme on le disait ce matin, les photos ne sont pas au coeur de cet article – ce sont des photos glanées au fil des années et à la va vite, dans de mauvaises conditions, où j’étais là pour d’autres raisons, et je sais bien que beaucoup sont très moyennes. Du coup, on arrive à ces trucs bizarres comme la tonnelle pas en fleur, etc.
Photo de la chapelle : prise avec un Iphone 4 ! Apple s’est bien amélioré depuis… ça m’arrive de prendre des photos avec mon Iphone 6 en dépannage, et c’est beaucoup moins choquant que sur cette photo dont la qualité laisse beaucoup à désirer.
J’adore l’histoire de Varsovie, que je ne connais pas ! c’est touchant, ces soulèvements populaires pour sauver la culture locale…
Merci beaucoup pour tes gentilles remarques sur le texte ! C’est vrai que dans cet article, il comptait plus pour moi que les images. Je te remercie pour l’impression printannière, c’est exactement ce que je cherchais à traduire. Merci pour ta gentillesse et ta bienveillance ! J’ai vraiment hâte de découvrir Rome avec toi.
le 13 mai, 2016 à 21 h 53 min a dit :
Je lis ton article alors que je rentre juste de Prague, et tes magnifiques descriptions du romantisme le touche directement. J’adore ces atmosphères de jardins fleuris, châteaux et ruelles pavées, tout ce que j’ai également aimé à Prague. Ils ont dû être touchés par la vague romantique allemande. Du coup, tu offre ici une lecture très intéressante et qui nous fait appréhender de bien meilleure façon cette période que les cours d’histoire, qui ne parle malheureusement que très peu (voire pas du tout) de nos voisins allemands avant les guerres mondiales… Merci pour cet éclairage !!
le 16 mai, 2016 à 18 h 11 min a dit :
Merci beaucoup, Marieke, c’est super gentil ! Prague, ce sont les grandes heures de la Renaissance, la passion de l’Empereur Rodolphe pour l’astrologie, les sciences occultes, la magie, l’irruption florissante des arts et de la lumière… c’est une autre période sublime de l’histoire de l’humanité, trois ans plus tôt ! Moi aussi je suis folle de cette ville.
le 26 mai, 2016 à 22 h 19 min a dit :
Weimar ! J’y suis allée en 1997 (il y a des siècles !) lorsque j’étais assistante de français.
On avait passé un weekend dans le coin. Et on avait visité Buchenwald… Ça m’avait beaucoup marquée…
le 26 mai, 2016 à 22 h 26 min a dit :
Oui, je ne l’ai pas évoqué dans cet article car je voulais parler du romantisme, pas de ça, mais c’est très, très marquant… violent et dur, cela m’a donné des cauchemars… Contraste violent entre cette ville sublime et les mauvais souvenirs affreux si proches. Merci pour ta visite !
le 6 décembre, 2016 à 0 h 13 min a dit :
[…] suis venue ici avec des collègues germanistes pour parler de Novalis, l’auteur romantique allemand sur qui j’ai écrit ma thèse. Etant une Française venue à Bruxelles pour parler d’un Allemand, auf Deutsch bien sûr, je […]
le 14 juin, 2017 à 8 h 58 min a dit :
J’adore beaucoup les romantiques allemands (en particulier Novalis) que j’ai redécouvert grâce au site Aurorae libri.J’aime beaucoup votre visité guidée de la Thuringe et de la Saxe.Je voudrais aller cet été ou à l’automne au chateau de Novalis.Comment faire pour une personne seule,âgée(78ans),pas très débrouillarde,mais obstinée?J’attends vos conseils.J’oubliais :je ne conduis pas.Un peu de confort m’est nécessaire.
le 15 juin, 2017 à 12 h 33 min a dit :
Chère Françoise, je pense qu’il faut que vous preniez contact avec le château de Novalis, ils parlent un peu français et sont très gentils et prêts à aider les gens. Ils pourraient venir vous chercher en voiture depuis la gare d’Oberwiederstedt. Il n’y a pas de transport en commun, mais je pense que c’est la meilleure solution. Je pense qu’ils seront touchés par votre démarche. Je partage votre passion !
le 14 juin, 2017 à 9 h 05 min a dit :
J’aime beaucoup le romantisme allemand et je souhaite approfondir ma connaissance de Novalis ,de sa biographie et de celle de sa famille et de celle de la famille de sa fiancée.
le 5 octobre, 2018 à 21 h 56 min a dit :
Merci Itinéra pour ce joli voyage. Da, der die römantiche auspellen das Wisse.
le 5 octobre, 2018 à 22 h 51 min a dit :
Vielen Dank!
le 14 décembre, 2019 à 11 h 19 min a dit :
[…] monde universitaire d’où je viens (avant de devenir blogueuse, j’ai été l’autrice d’une thèse en littérature allemande), beaucoup de femmes font le choix du naturel, ne teignent pas leurs cheveux blancs, ne se […]
le 17 avril, 2021 à 17 h 01 min a dit :
Je viens de découvrir tout un pan du romantisme allemand, avec des noms connus et moins connus, appréhendés pour le commun des mortels avec des photos qui illustrent fraîchement les propos ! Cela donne envie de poursuivre, merci beaucoup pour cette initiation tout en (belles) images ! Bonne continuation !
le 7 novembre, 2022 à 23 h 07 min a dit :
[…] allemands et universels, et le pouvoir avec le palais impérial. Pour moi qui ai follement aimé Weimar et consacré une partie de ma vie à l’étude de la littérature allemande, ces statues de Goethe, […]
le 2 avril, 2023 à 9 h 16 min a dit :
[…] romantique, par cette rotonde aux allures de temple antique qui m’a rappelé ma visite de Weimar, où on fantasme une Italie romantique en terre germanique. Ce jardin est la petite Athènes […]
le 20 novembre, 2023 à 17 h 44 min a dit :
[…] a d’abord été un mouvement littéraire apparu autour de 1776 en Allemagne avec le Cercle de Iéna (+) ainsi qu’en Grande Bretagne .Au cours du 19ème siècle il s’est étendu à toute […]